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jeudi 8 juin 2023

Skinheads de Greydon Clark (1987) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

 

Sacré numéro que Greydon Clark dont on se souviendra sans doute de la capacité à marquer l'histoire du septième art tout en étant l'auteur de bandes horrifiques conçues avec de faibles moyens mais avec un amour immodéré pour son travail. En 1980, il réalise Terreur Extraterrestre qui jusqu'à ce jour est considéré comme le brouillon de Predator que réalisera John McTiernan sept ans plus tard. Notons d'ailleurs que dans l'un comme dans l'autre, c'est l'acteur américain Kevin Peter Hall qui incarnera la créature extraterrestre. Mélangeant scienc-fiction, horreur et épouvante, Terreur Extraterrestre est une sympathique petite série B qui aujourd'hui encore fait son petit effet. Culte ! Comme l'est également pour d'autres raisons Le clandestin que le réalisateur tournera sept ans plus tard. L'un des plus fameux nanars de l'histoire du genre dans lequel un chat démoniaque s'en prenait au propriétaire d'un yacht et à ses hommes. Œuvre relativement indescriptible, Le clandestin est un nanar mythique ! Deux ans plus tard, Greydon Clark revient avec Skinheads. Auteur du scénario avec David Reskin, le réalisateur met en scène deux jeunes gens qui après avoir été les témoins d'un massacre perpétrés sur les amis de l'un d'eux et sur la propriétaire d'un snack vont devoir fuir une bande de skinheads à la tête duquel se trouve Damon (l'acteur Brian Brophy). Prônant la suprématie de la race blanche sur les noirs et les juifs, raciste et passablement allumé, il va pousser ses compagnons à s'enfoncer dans une forêt où Amy (Elisabeth Sagal) et Jeff (Jason Culp) viennent de se cacher afin d'échapper à leurs poursuivants. Ces derniers croiseront en outre la route d'un certain Huston, un ancien vétéran de la seconde guerre mondiale qui acceptera de leur apporter toute l'aide dont ils auront besoin face aux ''crânes rasés'' dont le seul but sera de retrouver les témoins du carnage dont Damon et ses acolytes se sont rendus responsables. Skinheads est une sorte de Survival en pleine nature (plus ou moins hostile comme le montrera la présence d'un ours brun qui ne fera que passer). Comme à son habitude, Greydon Clark attire dans ses filets une vedette du cinéma en la personne de Chuck Connors. C'est d'ailleurs ce dernier qui incarne le vétéran Huston...


Après Jack Palance, Martin Landau, Cameron Mitchell et Neville Brand dans Terreur Extraterrestre, après Jan-Michael Vincent, Cybil Sheperd, Raymond Burr et une fois encore Martin Landau et Neville Brand dans The Return qui est considéré comme la suite de Terreur Extraterrestre et après George Kennedy et Clu Gulager dans Le clandestin, c'est donc au tour de Chuck Connors de donner la réplique aux protagonistes de ce long-métrage qui reste malheureusement relativement faiblard malgré un contexte qui sur le papier promettait d'être un véritable brûlot sur le phénomène des skinheads mais qui au final se montre bien timide. Il faut dire que les interprètes sont majoritairement mauvais. Brian Brophy en fait des caisses sans être jamais véritablement crédible tandis que la bande d'abrutis qu'il traîne derrière lui est traitée de manière si caricaturale que l'on passe davantage de temps à sourire devant l'attitude de Brains (Dennis Ott), un parfait dégénéré du bulbe, un crétin des Alpes, et comme le dirait un certain Patrick Sébastien, le résultat de parents qui auraient jeté le fœtus pour élever le placentas ! C'est d'ailleurs en partie le comportement de ce débile profond qui retient d'abord l'attention car Skinheads n'est au fond qu'une succession de séquences qui se répètent jusqu'à la nausée... et jusqu'à l'ennui. Et lorsque surviennent les quelques affrontements entre les skinheads et leurs proies, c'est la désillusion. Il suffit d'assister par exemple à la scène lors de laquelle le chef du gang se bat avec l'un de ses compagnons pour se rendre compte à quel point le film failli dans quasiment tous ses aspects. C'est mou au point d'en devenir ridicule. Comme cette séquence qui à un moment met en scène l'un des voyous crucifié et dont les clous enfoncés dans les paumes de ses mains bougent au rythme de ses gesticulations. Notons que parmi les skinhead se trouve Frank Noon qui fut le batteur de la formation The Next Band, un groupe de rock britannique dont la carrière débuta en 1978 avant de prendre fin quatre ans plus tard. Notons également la présence de l'actrice Barbara Bain dans le court rôle de la propriétaire du snack, Martha. Épouse de Martin Landau entre 1957 et 1993, elle fut surtout célèbre pour ses participations aux mythiques séries télévisées Mission Impossible entre 1966 et 1969 et Cosmos 1999 dans laquelle elle incarna le rôle du docteur Helena Russell entre 1975 et 1977...

 

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