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mardi 6 juin 2023

The Ghost of Sierra de Cobre de Joseph Stefano (1964) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

 

Étrange long-métrage que ce The Ghost of Sierra de Cobre tourné en 1964 par le réalisateur et scénariste Joseph Stefano dont il s'agissait là de l'unique long-métrage dans une carrière majoritairement consacrée à l'écriture de scénarii et à la production. Quelques cinéastes furent en leur temps touchés par la grâce en étant eux-mêmes auteurs d’œuvres uniques devenues mythiques. On pense bien évidemment à Charles Laughton et à son The Night of the Hunter de 1955 ou à Leonard Kastle et à son The Honeymoon Killers de 1970. Malheureusement pour lui, le long-métrage de Joseph Stefano ne connaîtra pas le même destin car qui connaît vraiment ce petit film de fantômes à part les fans purs et durs de fantastique et d'épouvante axé sur les esprits et autres ectoplasmes ? Soixante ans après sa création, c'est donc presque une découverte que ce film mettant en scène l'acteur américain Martin Landau qui jusque là a tourné dans de nombreux épisodes de séries télévisées et s'apprête à entrer dans la légende du petit écran en incarnant le personnage de Rollin Hand dans la mythique série d'espionnage Mission impossible entre 1966 et 1969 et plus tard en interprétant celui du commandant John Koenig dans la série de science-fiction Cosmos 1999 en 1975 et 1976. A ses côtés, l'on retrouve les acteurs Tom Simcox, Judith Anderson et surtout Diane Baker au cœur d'un curieux trio de personnages. La première incarne une domestique ambiguë aux services d'un couple d'époux, les Mandore, incarnés par les deux autres interprètes. Diane Baker campe le rôle de Vivia, belle et jeune épouse d'un Henry atteint de cécité depuis sa naissance, lequel est persuadé d'être harcelé par le fantôme de sa mère décédée et enterrée non loin de leur luxueuse demeure dans un caveau familial. Le spectateur sera d'emblée le témoin d'événements étranges, comme les gémissements d'une femme accentués par une bande musicale répétitive et des apparitions ectoplasmiques qui ne laissent aucun doute sur la présence d'une créature fantomatique en ces lieux. Une grande propriété évaluée à plus de sept millions de dollars. Une déclaration qui laisse ensuite supposer une éventuelle machination tentant à faire perdre la tête à Henry Mandore afin qu'il vende au plus offrant la demeure qu'il partage avec son épouse Vivia...


Tourné en noir et blanc, The Ghost of Sierra de Cobre fut à l'origine prévu pour être l'épisode pilote d'une série fantastique en devenir. Mais d'après certains échos, celui-ci était considéré comme si terrifiant que sa diffusion à la télévision américaine fut annulée. Il aura donc fallut se déplacer jusqu'au Pays du Soleil Levant pour pouvoir découvrir l’œuvre de Joseph Stefano qui devint du coup légendaire au point d'inspirer par la suite nombres de réalisateurs japonais. Une réputation qu'il est de nos jours très aisé de considérer de galvaudée tant The Ghost of Sierra de Cobre semble déficient en matière d'effroi. Surtout lorsqu'on le compare au classique de Robert Wise The Haunting qui vit le jour un an plus tôt ou aux traumatisants Burnt Offerings de Dan Curtis (1976) et The Changeling de Peter Medak (1980). Traduit chez nous sous le titre The Haunted, le fantôme de la Sierra de Cobre, le... téléfilm de Joseph Stefano semble ne pas savoir sur quel pied danser. D'apparence car même s'il s'avère hésiter entre fantastique et machination, il paraît évident que le réalisateur s'emploie à semer le doute, même de la manière la plus maladroite qui soit. Car plutôt que de maintenir le suspens quant à la supposée présence d'un esprit sur la propriété des Mandore, Joseph Stefano préfère sauter les pieds directement dans le plat en ne laissant planer aucun doute à ce sujet. Le mystère, lui, reposera sur d'autres éléments, l'objectif étant de résoudre en priorité le désordre semé par cette entité qui s'acharne avant tout sur la belle Vivia. Le film exploite relativement mal la demeure des Mandore où se situe en partie l'action (partagée entre celle-ci et la maison d'architecte de Nelson Orion qu'interprète donc Martin Landau) et nous ''fait grâce'' de ses recoins les plus sombres et donc, les plus anxiogènes. Quelques effets faciles (portes qui s'ouvrent seules, mobilier tombant au sol, etc) et apparition ectoplasmiques sont au cœur d'effets sommaires assez peu marquants d'un point de vue visuel. On peut comprendre que The Ghost of Sierra de Cobre ait pu marquer certains esprits à l'époque mais de nos jours, certainement pas. Notons le curieux montage de Anthony DiMarco qui semble s'être parfois endormi sur sa table de travail tant certains plans s'éternisent. The Ghost of Sierra de Cobre demeurera comme une curiosité dont le principal intérêt est d'y voir évoluer l'acteur Martin Landau. Pour le reste, il s'agit d'un film fantastique et d'épouvante mineur...

 

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