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jeudi 11 août 2022

Baby Driver d'Edgar Wright (2017) - ★★★★★★★☆☆☆ Prey de Dan Trachtenberg (2022) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Si l'on fait l'impasse sur '' The Frighteners '' et que l'on retient tout d'abord la trilogie du '' Seigneur des anneaux '', on pourrait comparer le nouveau cinéma du britannique Edgar Wright à celui du néo-zélandais Peter Jackson, attirés l'un et l'autre par les sirènes hollywoodiennes et qui l'un après l'autre ont donc quitté pour un temps plus ou moins long le confort et la sûreté de leur pays d'origine pour aller s'essayer à de plus grandes ambitions, outre-Atlantique. Débutant à quelques décennies d'intervalles leur carrière de cinéastes en œuvrant dans de jouissives séries B horrifiques (l'un flirtant avec le Z et le gore les plus enthousiasmants et le second avec la plus décomplexée des parodies), les deux réalisateurs sont semble-t-il, parvenus à garder leur âme d'enfants. Voire d'adolescents. Peter Jackson est allé rendre hommage à deux reprises à Tolkien et à l'univers merveilleux des Hobbits, des nains et des elfes. Concernant le réalisateur britannique, la comparaison peut sembler des plus ténue. Si l'intrigue (cet impératif qui ne tient ici que sur une simple feuille A4) et la violence qui en découlent paraissent rejeter tout lien avec ces spectacles grands publics qui n'imposent aucune mise en garde, '' Baby Driver '' est pourtant effectivement le genre de long-métrage que l'on confiera au regard de n'importe quel public, quel que soit son âge. Car si les cadavres s'empilent dans ce jeu de massacre voué aux braquages et au courses-poursuites automobiles, aucune crainte à avoir : l'avant-dernier film d'Edgar Wright a beau être un thriller, sa multitude de punchlines et la posture de ses interprètes/personnages sont relativement innocents. Ici, pas de réflexion. Ou si peu...

 

Aux fraises, la caractérisation du héros prénommé Baby ! Le britannique retient moins le passif du personnage ainsi que ses blessures que l'amour naissant et ses prédispositions en matière de conduite. Même si Edgar Wright ne le signifie pas vraiment, l'acouphène dont il est affligé semble en réalité dissimuler un autisme lui octroyant un talent rare. Observant son environnement comme personne et offrant une musicalité et une rythmique à chacun des actes les plus communs, Baby est à lui seul le symbole du projet que semble revêtir le long-métrage. Unir le son et l'image de telle sorte qu'ils s'accouplent et finissent par ne faire plus qu'un. Entre les plans-séquences figurant des chorégraphies de comédies musicales post-modernes lors desquelles le jeune Ansel Elgort se met en mode Gene Kelly (Chantons sous la pluie) sans parapluie et sans la moindre flaque d'eau et des dialogues rugueux auxquels s'affronte en toute discrétion ce même interprète, '' Baby Driver '' prend une tournure inquiétante avec sa trinité de psychopathes dont Jamie Foxx se fait l'étendard le plus convaincant. On passera sur l'incarnation toujours impeccable de Kevin Spacey, sur l'idylle (relativement superficielle) entre le héros et la jeune Debora (Lily James) qui un peu tardivement se prendront pour Bonnie Parker et Clyde Barrow, sur les caricatures débordant du cadre ou un final grandiloquent pour retenir en priorité la formidable mise en scène et l'énergie déployée par Edgar Wright, son équipe technique et ses interprètes. Deux heures (ou presque d'un spectacle non-stop. Certes plutôt léger en terme de scénario et de psychologie, mais le spectacle est bien là...

 

Quatre an après la purge signée Shane Black, Dan Trachtenberg (auteur de '' 10 Cloverfield Lane '') propose un 5ème opus de la franchise '' Predator '' intitulé '' Prey ''. Le changement d'époque nous plonge en 1715 dans une tribu comanche et le héros de ce nouveau récit n'est plus le bodybuildé Arnold Schwarzenegger mais la jeune Amber Midthunder qui dans la peau de Naru combattra à son tour l'une des plus célèbres et plus hostiles créatures du bestiaire fantastique. Ouais, je sais, ça n'a pas l'air très crédible tout ça mais le film est si bien pensé que ça passe crème. Les décors et la bande son sont magnifiques, les combats sont épiques et parfaitement chorégraphiés. L'héroïne est attachante et les colons en seconde partie, bien méchants quoique très caricaturaux (Les visages pâles dénués de neurones, vêtus de peaux de bisons, les dents pourries et le cheveux gras m'ont parfois bien fait rire !). Le film se la joue un brin '' Apocalypto '' de Mel Gibson et le récit se permet quelques clins d'œil à l'œuvre originale de John McTiernan. '' Prey est une excellente surprise et sans doute la meilleure séquelle de la franchise. Reste que la créature est franchement laide comparée à l'originale. Soit elle est venue chasser sur Terre au terme de son existence, soit elle est victime d'un virus zombie. Non mais, z'avez vu sa tronche ??? Un sans faute... Ou presque... 

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