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samedi 18 juin 2022

Abbott and Costello Meet Frankenstein de Charles Barton (1948) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

On continue à aborder l’œuvre du duo de comiques américains Abbott et Costello par la voie du fantastique, de l'épouvante, mais aussi et surtout de la comédie avec Abbott and Costello Meet Frankenstein. Réalisé tout comme The Time of Their Lives par Charles Barton en 1947, il s'agit là du vingt-troisième long-métrage dans lequel Bud Abbott et Lou Costello partagent la vedette et comme il s'agit ici d'emprunter le thème de l'un des plus grands mythes du cinéma fantastique, le réalisateur, le producteur Robert Arthur et la société de production américaine Universal Pictures se sont donné les moyens pour que le film laisse une trace derrière son passage. Près de dix ans avant que Terence Fisher et la Hammer Film Productions ne lancent sur le marché l'excellent The Curse of Frankenstein pour un budget de soixante-cinq mille livres sterling, et dix-sept après le chef-d’œuvre de James Whales sobrement intitulé Frankenstein et financé à hauteur d'un peu moins de trois-cent mille dollars en 1931, les producteurs de Abbott and Costello Meet Frankenstein mettent sur la table pas moins de sept-cent soixante mille dollars. Autant dire que pour l'époque, il s'agit d'une somme honorable qui va permettre au réalisateur de s'offrir non seulement les services du fameux duo de comiques mais également ceux de quelques-unes des plus grandes figures du cinéma fantastique américain de l'époque. Rendez-vous compte : Lon Chaney Jr. dans le double rôle du loup-garou et de Larry Talbot. Bela Lugosi dans celui du comte Dracula. Vincent Price en homme invisible et enfin, Glenn Strange dans le costume de la créature de Frankenstein ! Concernant ce dernier, une anecdote plus ou moins amusante le concerne ainsi que Boris Karloff. En effet, lorsque ce dernier meurt à l'âge de quatre-vingt un ans d'une pneumonie à l’hôpital King Edward VII de Midhurst, sa nécrologie est accompagnée d'une photo qui n'est autre qu'un portrait de... Glenn Strange !!!


L'intrigue se déroule tout d'abord à Londres où Larry talbot contacte les bagagistes d'une gare située en Floride où deux grosses caisses attendent d'être livrées chez un certain McDougal (l'acteur Frank Ferguson) pour son musée des horreurs. L'une renfermerait le Comte Dracula et la seconde, le monstre de Frankenstein. Talbot tente de prévenir les employés de la gare Wilbur Grey (Lou Costello) et Chick Young (Bud Abbott) qu'il ne faut surtout pas que les caisses soient livrées à l'adresse prévue et leur demande d'attendre qu'il les aient rejoints. Malheureusement pour les deux hommes, McDougal débarque et empresse Wilbur et son collègue et ami de les livrer au plus vite. Une fois les caisses arrivées à destination et leur contenu mis à jour, le Comte Dracula se réveille et aide la créature de Frankenstein à sortir de la sienne. Le célèbre vampire et le gigantesque monstre se dirigent alors jusqu'au château du docteur Sandra Mornay (Lénore Aubert) qui a minutieusement étudié les travaux de Victor Frankenstein, le ''père'' de la créature. La jeune femme et Dracula ont un projet insensé : celui d'implanter dans le crâne du monstre un nouveau cerveau qui permettra au vampire d'en prendre le contrôle total. Ne sachant où sont passés ses deux... ''colis'', McDougal fait appel à son assureur afin d'être remboursé. Mais avant de récupérer les vingt-mille dollars dû à la perte du contenu des caisses, une inspectrice de l'assurance prénommée Joan (l'actrice Jane Randolph) va mener son enquête. Après s'être rapprochée des deux bagagistes et livreurs Wilbur et Chick, la jeune femme les accompagne jusqu'au château de Sandra Mornay où avec la complicité du Comte Dracula et d'un certain docteur Stevens (Charles Bradstreet), la jeune femme s'apprête à se lancer dans une intervention chirurgicale dont la victime doit être...


Pour le savoir, il vous suffira de vous procurer les aventures de l'un des plus célèbres duos de comiques américains, Abbott and Costello Meet Frankenstein. Un long-métrage dont on attendait sans doute beaucoup trop mais qui au final se révèle beaucoup moins prenant que ne le promettait notamment son riche casting. Comme à son habitude, Lou Castello en fait des tonnes mais heureusement, son compagnon Bud Abbott temporise l'exubérance du ''bibendum'' sous le charme duquel tombent les plus jolies femmes. S'agissant des hypothétiques sentiments que ressentiront les deux jeunes femmes qui s'arracheront les faveurs du plutôt bébête Wilbur, ce sera au spectateur de deviner s'ils sont sincères ou à desseins ! Si l'honneur est sauf puisque les plus célèbres mythes du cinéma fantastique n'y sont pas tournés en ridicule, il est navrant de constater à quel point leur aura est ici diminuée par leur implication par trop limitées. La part belle est donc offerte au duo de comiques, entre les singeries de l'un et l'agacement de l'autre. Bien entendu, Wilbur le trouillard découvrira très vite le sursaut de vie qui agite les mythiques Dracula et le monstre de Frankenstein tandis que le cartésien Chick débarquera toujours trop tard pour convenir de la réalité des faits. Chick/Bud Abbott fait donc figure d'ancêtre de Dana Scully/Gillian Anderson de la série de science-fiction culte, X-Files... Les transformations de Lon Chaney Jr. en loup-garou sont typiques de l'époque et donc relativement convaincantes (une succession d'images superposées montrant l'évolution de l'homme vers le loup) et l'on retrouve Bela Lugosi/Comte Dracula dans une même attitude que celui du chef-d’œuvre que le réalisateur Tod Browning réalisa en 1931, Dracula. À trop vouloir rendre hommage aux mythes fantastique de la Universal, le film s'empêtre dans une sorte de compilation où malgré ses intéressantes apparitions, le loup-garou n'a pas vraiment sa place. Quant à la créature de Frankenstein, son interprète fait lui-même figure de mannequin de cire tant il apparaît complètement inerte. Écriture trop légère due à Robert Lee, Fred I. Rinaldo et John Grant, mise en scène plutôt plate et gags souvent lourds et répétitifs, le film contient malgré tout quelques rares séquences vraiment amusantes dont les points culminants semblent être la rencontre entre la créature de Frankenstein reposant dans une salle secrète du château et Wilbur en mode investigation et celle située dans la salle d'opération à la toute fin du film...

 

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