Genocidium...
Avec un titre pareil, on se doute bien qu'on est pas chez les frères
Coen, Tarkovski, Blier, Carpenter ou Lynch (chacun ses références,
hein?). Depuis la série de longs-métrage August
Underground
initiée en 2001 par le frappadingue de Fred Vogel, ils sont légions
ceux qui ont tenté de copier cette référence en matière de films
d'horreur où séquestrations, humiliations, tortures et meurtres
sont l'apanage de psychopathe en manque d'amour maternel (je sais, je
sais, avant lui il y en eut pour nous offrir quelques croustillants
Rape
and Revenge).
Certains ont abusivement fait parler d'eux dans les cercles
d'initiés. Des films qui, en général, offrent un spectacle aussi
affligeant que gratuit et que la bien-pensance met sur le compte de
la dégénérescence, cultivant ainsi l'idée que de tels programmes
ne peuvent attirer que des spectateurs ayant une moisson de grains
dans la tête. Parmi eux arrivent sans doute en tête la série des
Guinea
Pig
auxquels viennent se greffer le surestimé Snuff
102 de
Mariano Peralta ou le cradingue Zeliony
Slonik
(L'éléphant
vert)
de la russe Svetlana Baskova (on y viole mais aussi et surtout, on y
mange (BLURP) du caca!!!). Bon appétit à celles et ceux qui ne
seraient pas encore passés à table. Vingt ans que l'on nous sert la
même merde (c'est le cas de le dire concernant Zeliony
Slonik
dont le budget s’éleva à seulement 200 euros). Des films fauchés
devant lesquels, peut-être, certains se ''paluchent''
en attendant le prochain Mondo
qui chez eux, provoquera une montée de sève. Le concept est aussi
abrutissant que stérile puisque bien évidemment, et malgré la
réputation que certains opportunistes aimeraient leur prêter, tout
y est faut. Snuff
102
n'a par exemple de Snuff
que le titre. Mêmes les ancêtres Face
of Death,
à les revoir aujourd'hui, nous firent contempler des séquences
relativement mal fagotées ! Assayez donc de mettre la main sur
l'insupportable 3
Guys
and a Hammer
pour vous faire une idée de ce qu'est un véritable, un abominable
Snuff !!!
Aujourd'hui,
c'est un français qui, sans doute plongé dans le coma durant des
décennies, croit pouvoir sans doute nous choquer avec sa purge qui
mérite à peine d'être située un cran au dessus du lamentable
Baise-moi
de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi. Souvenez-vous, ce film
qui tentait de prouver qu'une actrice pornographique pouvait montrer
autre chose que son cul et ses nichons. C'est à dire, un vrai talent
d'interprète... Mais le rendez-vous fut manqué et n'amenuisèrent
heureusement pas l'incarnation de Marilyn Chambers dans Rage
de David Cronenberg ou les différentes apparitions de la craquante
Traci Lords dans Cry-Baby
et
Serial
Mother
tous deux signés du génial John Waters. J'ai l'air de m'égarer
mais comme il n'y a pas grand chose à dire sur Genocidium
en dehors du fait que le film du réalisateur français Alexandre
David Lejuez a autant d'intérêt que de s'offrir une tranche de foie
gras Montauzer
pour ensuite aller se faire vomir dans les toilettes. Un type
séquestre une jeune femme dans sa cave et en abuse, la force à
manger de la viande que l'on soupçonne être d'origine humaine, etc,
etc, etc. Rien que de très commun. Le réalisateur ne s'encombre pas
de dialogues... ou si peu puisqu'il justifie le sort accordé à la
jeune femme en évoquant le fait qu'elle ait osé sortir dehors sans
son masque. Ouais, je sais ce que vous vous dites puisque j'ai eu moi
aussi, la même pensée...
Majoritairement
filmé dans un sépia qui se veut étouffant, Genocidium
est dans son genre, l'un des pires rejetons. Tellement chiant et
inutile qu'on pourrait presque le diffuser dans l'unique salle de
cinéma ''art
et essai''
d'un petit village de campagne sans que les vieilles rombières et
les paroissiennes du troisième et quatrième âge ne s'en
offusquent. Il s'agit ici du second long-métrage d'Alexandre David
Lejuez après Drunkenness
l'année dernières et toute une série de courts-métrages réalisés
entre 2018 et 2021 et dont les affiches sentent l'inspiration de
Gaspar Noé
sans
avoir malheureusement une once de son talent. Il est donc fort
recommandé d'offrir cette chose à son pire ennemi ou de se
l'accorder personnellement en cas d'insomnies récurrentes. Nous
n'évoquerons pas l'interprétation des deux seuls acteurs, Eva
Langlet et le réalisateur lui-même, laquelle se situe au niveau de
la mise en scène et du scénario (Hein ! Quoi ? Quel
scénario?). Bref... poubelle !!!
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