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lundi 31 janvier 2022

Resident Evil de Paul W. S. Anderson (2002) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

À l'origine de la franchise cinématographique Resident Evil, une série de jeux vidéos qui virent le jour pour la toute première fois sur la console de salon Playstation il y vingt-six ans en 1996. Un jeu de survival Horror parmi les plus célèbres et concurrent direct de la saga Silent Hill qui verra quant à elle le jour trois ans plus tard avant d'être à son tour adaptée sur grand écran avec l'excellent film éponyme réalisé par Christophe Gans en 2006. Adaptation très libre du jeu de Capcom, Resident Evil premier du nom est l’œuvre du réalisateur, scénariste et producteur britannique Paul W. S. Anderson qui n'en était pas à son premier coup d'essai en matière d'adaptation de jeu vidéo puisqu'en 1995 nous lui devions déjà celle du jeu de baston Mortal Kombat. Deux ans avant d'adapter deux mythes de la science-fiction à travers le crossover Alien vs. Predator, le réalisateur s'attaquait donc à l'un des plus grands jeux de la première console du géant Sony à voir le jour sur un marché dominé jusque là par Sega et Nintendo. Un long-métrage librement inspiré d'aventures qui en outre à l'époque mettaient en scène les personnages de Chris Redfield et Jill Valentine que le joueur pouvait incarner tour à tour. Mais à l'heure de son adaptation sur grand écran, ces deux personnages iconiques de la saga disparaissent au profit d'Alice qu'interprète l'actrice russo-serbe naturalisée américaine Milla Jovovich, l'ancienne compagne et égérie de Luc Besson ainsi que Rain Ocampo, dont l'américaine d'origine dominicaine Michelle Rodriguez (Avatar de James Cameron en 2009, Machete et Machetes Kills en 2010 et 2013) porte les traits ou encore Eric Mabius qui lui, endosse le costume de Matthew Addison (personnage qui à l'origine devait être interprété par l'acteur David Boreanaz ''malheureusement'' coincé sur le tournage de la série Angel)...


Ce premier long-métrage d'une franchise qui à ce jour en compte sept se décharge donc complètement des objectifs fixés dans le jeu vidéo d'origine puisque non seulement les personnages-clés n'y apparaissent pas, mais l'intrigue elle-même est bien différente de celle du jeu vidéo de 1996 qui situait une grand part de son action dans l'imposant et très luxueux manoir Spencer de la ville de Raccon City. Le récit se déroule tout d'abord dans un laboratoire scientifique souterrain, propriété de la multinationale Umbrella Corporation où un virus est sciemment libéré dans l'air. Tous les membres du personnel se retrouvent alors enfermés et périssent dans de douloureuses conditions. Une fois l'introduction passée l'on retrouve l'héroïne du récit qu'interprète donc la sexy Milla Jovovich, évanouie dans sa douche, le corps à peine recouvert d'un rideau de plastique. Les spectateurs noteront qu'au choix, et plutôt que de revêtir des vêtements chauds (les tremblements d'Alice témoignent d'une température assez fraîche), la jeune femme préférera porter sur le dos une robe de soirée rouge plutôt inconfortable si l'on tient compte des événements qui vont bientôt se produire ! Immédiatement rejointe par le flic Matthew Addison, ils sont rapidement capturés par les membres d'un commando d'élite avec lesquels ils vont quitter les lieux à bord d'un train pour s'enfoncer loin dans les profondeurs d'un complexe qui les mènera jusqu'au HIVE, le lieu même où au début du film les spectateur purent être les témoins de la mort de dizaines d'hommes et de femmes... qui bientôt reviendront à la vie pour s'en prendre à notre poignée de personnages coincés dans un laboratoire alors envahi de zombies...


Avec son budget de trente-trois millions de dollars, nous aurions pu espérer que Resident Evil bénéficie d'excellents effets-spéciaux ou de décors à la hauteur du jeu vidéo dont il s'inspire. Mais Paul W. S. Anderson ayant semble-t-il une ambition toute autre, on peut se demander où est passé le pognon car à l'écran, le film ressemble d'abord à ces innombrables productions de science-fiction horrifiques des années quatre-vingt dix bénéficiant de visuels atroces. Encore que le film du britannique s'en sorte un peu mieux. L'ampleur de la tâche en matière de décors semble si insurmontable vu le budget qui n'est pas non plus mirobolant, Paul W. S. Anderson trouve un subterfuge ingénieux et efficace dans l'emploi d'une cartographie des lieux en images de synthèse permettant aux spectateurs de situer très exactement les personnages en un moment donné de l'action. Une action qui justement bouffe une grande partie de l'intrigue dont l'un des principaux intérêts demeure l'exploration des divers lieux. Les zombies ressemblent davantage à ceux créés à l'époque à l'occasion du Zombie de George Romero. Soit assez peu défraîchis ou en tout cas, loin d'atteindre la perfection de ceux de la série The Walking Dead. Relativement peu sanglant si on le compare aux grands classiques du genre, le film est ponctué en outre de quelques séquences gore en images de synthèse relativement imbitables (le laser découpant scrupuleusement certains membres du commando). La bande-son est quant à elle un mélange de titres de métal assez assourdissants tentant vainement de donner du punch à un film visuellement décevant. On regretterait presque que George Romero qui au départ était pressenti pour écrire et réaliser le film lui-même ait été finalement mis de côté. Pour autant, la vision de Paul W. S. Anderson n'est pas l’infâme bouillie de pixels que l'on aurait pu craindre. Quant aux dernières images, elles rendent honneur aux toutes premières séquences jouables du jeu vidéo Resident Evil 2 qui vit le jour en 1998. Notons que le second volet de la franchise cinématographique intitulé Resident Evil: Extinction sortira sur les écrans en 2007 et sera réalisé cette fois-ci par le réalisateur australien Russel Mulcahy. Un gage de qualité... ?

 

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