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mercredi 22 décembre 2021

Les tueurs qui inspirent le 7ème art : Drifter: Henry Lee Lucas de Michael Feifer (2009) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Vingt-trois ans après le film culte de John McNaughton Henry, Portrait of a Serial Killer, de nouveau l'un des plus célèbres tueurs en série américains refaisait parler de lui à travers une nouvelle fiction. Drifter: Henry Lee Lucas n'entretient cependant aucun rapport ou presque avec l’œuvre sortie en 1986. Celle-ci qui déjà avait connu une suite plus ou moins officielle réalisée dix ans après l'originale et sobrement titrée Henry, Portrait of a Serial Killer 2 est restée célèbre pour son réalisme et son caractère morbide. Contrairement à John McNaughton dont le film ne s'intéressait qu'à une courte partie des faits reprochés au tueur et ce, de manière librement inspirée, le réalisateur ultra productif Michael Feifer (pas moins de soixante-dix films et téléfilms en dix-sept ans de carrière, un record!) préfère quant à lui se pencher sur une période beaucoup plus large dans l'existence de Henry Lee Lucas débutant à l'âge de sept ans et se terminant après son arrestation en 1983. Soit, peu de temps après avoir tué Becky Powell, la nièce d'un autre grand tueur en série, Ottis Toole, qui non seulement se rendit responsable d'actes de nécrophilie et de cannibalisme sur certaines de ses victimes, mais fut également l'amant de Henry Lee Lucas avec lequel il participa en 1982 à l'enlèvement de la jeune Becky. Comparé au véritable tueur, l'acteur Antonio Sabato Jr. s'avère nettement moins désagréable à regarder, ce qui n'empêchera pas le réalisateur de penser à l'affubler d'un œil de verre comme le véritable tueur. Michael Rooker qui dans Henry, Portrait of a Serial Killer excellait véritablement dans le rôle titre n'avait pas ''bénéficié'' de ce petit détail qui fait malgré tout le ''charme'' de celui qui affirma avoir commis plus de trois-cent personnes. Autre différence majeure entre le film de 1986 et celui de 2009, les goûts quelque peu étranges de ce dernier et que le Henry de John McNaughton reprochait à son compagnon Ottis Toole. En effet, dans Drifter: Henry Lee Lucas, le personnage du tueur semble avoir un goût prononcé pour la nécrophilie tandis que dans Henry, Portrait of a Serial Killer, celui-ci reprochait à son complice de vouloir violer le corps de certaines de ses victimes !
 

Le vrai visage des tueurs: A gauche, Henry Lee Luca. A droite, Ottis Toole


Relativement fidèle au vrai tueur dans l'ensemble, Drifter: Henry Lee Lucas ne bénéficie malheureusement pas d'une interprétation à la hauteur de celles de Michael Rooker, Tom Towles et Tracy Arnold. Antonio Sabato Jr. incarne un Henry qui semble avoir beaucoup plus de caractère et de charisme que le vrai tueur mais ne parvient absolument pas à rendre le personnage aussi détestable que les actes horribles qu'il commis alors. Kostas Sommer dans le rôle de Ottis Toole est inexistant quant à la Becky version 2009, elle n'arrive pas à la cheville de celle incarnée par Tracy Arnold vingt-trois ans auparavant. À vrai dire, seule l'actrice Caia Coley parvient à tirer véritablement son épingle du jeu dans le rôle de Viola, la mère de Henry. Les séquences la mettant en scène demeurant d'ailleurs les plus intéressantes du récit. Autre point positif, le récit lui-même justement. Car plutôt que de choisir de nous raconter l'enfance désolante du tueur de manière vaguement suggérée comme cela était le cas avec Henry, Portrait of a Serial Killer, Michael Feifer choisit de foncer directement tête baissée en décrivant l'enfance misérable du futur tueur en série, des actes de barbarie commis sur des animaux jusqu'aux maltraitances dont il fut victime d'une mère qui de plus, le contraignait à assister à ses ébats sexuels lorsqu'elle invitait chez eux ses ''clients'' malgré la présence de son mari amputé des deux jambes. Drifter: Henry Lee Lucas passe du présent (nous sommes alors au début des années 80) au passé, puis du passé au présent, les séquences se succédant sur un rythme plus ou moins convainquant. Ce qui l'est moins, c'est la réalisation. Film de cinéma, Drifter: Henry Lee Lucas n'en ressemble pas moins à l'un de ces médiocres téléfilm policiers américains qui pullulent. Seule l'approche du récit peut un tant soit peu donner l'envie de découvrir cette version qui jamais ne parvient cependant à nous faire oublier l’œuvre culte de John McNaughton...

 

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