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mercredi 29 septembre 2021

The Rage de Robert Kurtzman (2007) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

The Rage de Robert Kurtzman n'a rien à voir avec le long-métrage que réalisa David Cronenberg en 1977 ni avec son infâme remake signé des sœurs Jen et Sylvia Soska de 2019. Non, l'auteur en 1997 de Wishmaster accouche plutôt avec son troisième long-métrage en 2007 d'un ersatz du Re-Animator de Stuart Gordon. Ce classique du gore vieux de trente-six ans qui continue à faire son petit effet auprès des fans du cinéma d'horreur. Avec ses deux petits millions de dollars de budget, The Rage se range directement dans la catégorie des petites productions horrifiques flirtant avec le Z. Robert Kurtzman reprend à son compte le concept du film d'infectés avec son scientifique d'origine russe (l'acteur vénézuélien Andrew Divoff), le docteur Viktor Vasilienko, qui après s'être fait voler ses recherches basées sur un sérum contre le cancer et après avoir subit des traitements visant à lui faire perdre la tête est parvenu à prendre la fuite pour se consacrer désormais à la conception d'un virus visant à annihiler l'espèce humaine. Dire que ses ennemis sont entre-temps parvenus à lui faire perdre la raison est un euphémisme puisque en comparaison, on peut considérer que le docteur Herbert West de Re-Animator fut tout à fait sain d'esprit. C'est dire s'il manque une case (et même plusieurs) à Viktor Vasilienko qui n'hésite pas à se servir de cobayes humains dans une grange transformée pour l'occasion en laboratoire de recherches scientifiques. Alors qu'il semble avoir réussi à mettre au point le fruit de ses recherches, il est mordu par l'un de ses cobayes infectés qui de plus, parvient à prendre la fuite. Dehors, la créature commence par s'en prendre à tout ce qui se trouve sur son chemin mais finit par mourir, laissant ainsi tout loisir à des vautours de se repaître de ses chairs. Résultats, ces volatiles charognards se retrouvent à leur tour infectés et s'en prennent désormais à toutes celles et ceux qu'ils repèrent dans le coin. À commencer par un homme, sa nièce et son neveu...


Un pécheur venu avec les enfants de son frère disparu et pour lesquels le réalisateur ne va avoir aucune pitié. Car quel que soit l'âge de ses victimes, Robert Kurtzman leur inflige les pires horreurs à travers une succession de séquences gore qui, si elle n'atteignent pas le haut de degré de conception de celles du chef-d’œuvre de Stuart Gordon ont tout de même le mérite d'être en très grand nombre. Dès les premières minutes le massacre commence. Membres arrachés, têtes qui volent dans les airs, le pire à craindre pour les cinq jeunes gens (trois fille et deux garçons) qui vont bientôt prendre le relais de l'oncle Ben (non, non, pas celui de la fameuse marque de riz) et des rejetons de son frère au sein d'une intrigue se résumant à pas grand chose d'autre que de survivre, ce sera ces quatre vautours qui après avoir repéré leur proies en hauteur finiront par fondre sur elles afin de les massacrer. Éventrations, énucléations, et j'en passe et des meilleurs. Les effets-spéciaux ne sont peut-être pas parmi les plus remarquables que l'on ait pu voir au cinéma mais ils sont généreux et surtout, émaillent la plupart des séquences. C'est crade et le sang pisse de partout. Il n'y a guère que les vautours qui soient totalement ratés puisqu'ils ressemblent davantage à des dindes très énervées qu'à des rapaces amateurs de viande faisandée. Pas de grande vedette du cinéma d'horreur et d'épouvante à l'horizon mais l'on peut tout de même noter la présence à l'écran de l'acteur Reggie Bannister, l'un des principaux interprètes de la franchise Phantasm de Donn Coscarelli que les fans reconnaîtront sans le moindre doute. Il incarne ici le rôle de l'oncle Ben auquel le récit offre un sort peu enviable. Vomi par un très grand nombre de critiques, The Rage est certes basique d'un point de vue scénaristique, relativement mal interprété et doté d'un visuel vraiment laid, mais le film de Robert Kurtzman possède cependant un rythme plutôt soutenu et de très nombreuses séquences gore. De quoi contenter les amateurs du genre...

 

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