The Rage de
Robert Kurtzman n'a rien à voir avec le long-métrage que réalisa
David Cronenberg en 1977 ni avec son infâme remake signé des sœurs
Jen et Sylvia Soska de 2019. Non, l'auteur en 1997 de Wishmaster
accouche plutôt avec son troisième long-métrage en 2007 d'un
ersatz du Re-Animator
de Stuart Gordon. Ce classique du gore vieux de trente-six ans qui
continue à faire son petit effet auprès des fans du cinéma
d'horreur. Avec ses deux petits millions de dollars de budget, The
Rage
se range directement dans la catégorie des petites productions
horrifiques flirtant avec le Z. Robert Kurtzman reprend à son compte
le concept du film d'infectés avec son scientifique d'origine russe
(l'acteur vénézuélien Andrew Divoff), le docteur Viktor
Vasilienko, qui après s'être fait voler ses recherches basées sur
un sérum contre le cancer et après avoir subit des traitements
visant à lui faire perdre la tête est parvenu à prendre la fuite
pour se consacrer désormais à la conception d'un virus visant à
annihiler l'espèce humaine. Dire que ses ennemis sont entre-temps
parvenus à lui faire perdre la raison est un euphémisme puisque en
comparaison, on peut considérer que le docteur Herbert West de
Re-Animator
fut tout à fait sain d'esprit. C'est dire s'il manque une case (et
même plusieurs) à Viktor Vasilienko qui n'hésite pas à se servir
de cobayes humains dans une grange transformée pour l'occasion en
laboratoire de recherches scientifiques. Alors qu'il semble avoir
réussi à mettre au point le fruit de ses recherches, il est mordu
par l'un de ses cobayes infectés qui de plus, parvient à prendre la
fuite. Dehors, la créature commence par s'en prendre à tout ce qui
se trouve sur son chemin mais finit par mourir, laissant ainsi tout
loisir à des vautours de se repaître de ses chairs. Résultats, ces
volatiles charognards se retrouvent à leur tour infectés et s'en
prennent désormais à toutes celles et ceux qu'ils repèrent dans le
coin. À commencer par un homme, sa nièce et son neveu...
Un
pécheur venu avec les enfants de son frère disparu et pour lesquels
le réalisateur ne va avoir aucune pitié. Car quel que soit l'âge
de ses victimes, Robert Kurtzman leur inflige les pires horreurs à
travers une succession de séquences gore qui, si elle n'atteignent
pas le haut de degré de conception de celles du chef-d’œuvre de
Stuart Gordon ont tout de même le mérite d'être en très grand
nombre. Dès les premières minutes le massacre commence. Membres
arrachés, têtes qui volent dans les airs, le pire à craindre pour
les cinq jeunes gens (trois fille et deux garçons) qui vont bientôt
prendre le relais de l'oncle Ben (non, non, pas celui de la fameuse
marque de riz) et des rejetons de son frère au sein d'une intrigue
se résumant à pas grand chose d'autre que de survivre, ce sera ces
quatre vautours qui après avoir repéré leur proies en hauteur
finiront par fondre sur elles afin de les massacrer. Éventrations,
énucléations, et j'en passe et des meilleurs. Les effets-spéciaux
ne sont peut-être pas parmi les plus remarquables que l'on ait pu
voir au cinéma mais ils sont généreux et surtout, émaillent la
plupart des séquences. C'est crade et le sang pisse de partout. Il
n'y a guère que les vautours qui soient totalement ratés puisqu'ils
ressemblent davantage à des dindes très énervées qu'à des
rapaces amateurs de viande faisandée. Pas de grande vedette du
cinéma d'horreur et d'épouvante à l'horizon mais l'on peut tout de
même noter la présence à l'écran de l'acteur Reggie Bannister,
l'un des principaux interprètes de la franchise Phantasm
de Donn Coscarelli que les fans reconnaîtront sans le moindre doute.
Il incarne ici le rôle de l'oncle Ben auquel le récit offre un sort
peu enviable. Vomi par un très grand nombre de critiques, The
Rage est
certes basique d'un point de vue scénaristique, relativement mal
interprété et doté d'un visuel vraiment laid, mais le film de
Robert Kurtzman possède cependant un rythme plutôt soutenu et de
très nombreuses séquences gore. De quoi contenter les amateurs du
genre...
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