Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 30 septembre 2021

No One Gets Out Alive de Santiago Menghini (2021) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Une immigrante comme héroïne + des phénomènes paranormaux + Netflix ? La célèbre plate-forme (qui soit dit en passant augmente encore une fois ses tarifs) aurait-elle l'intention de nous refaire le coup de l'excellent His House de Remi Weekes qui y fut disponible fin octobre 2020 ? Oui et non puisque même si les personnages interprétés alors par les acteurs d'origine nigériane Wunmi Mosaku et Sope Dirisu était immigrés et s'ils étaient eux-même confronté à d'étranges événements, le réalisateur québécois Santiago Menghini aura bien du mal à se faire aussi convainquant avec No One Gets Out Alive que le cinéaste britannique dont le premier long-métrage avait fait sensation. L'année dernière, donc, un couple fuyait les horreurs qu'ils connurent dans leur pays d'origine le Soudan et étaient accueillis dans une ville d'Angleterre où ils allaient être les témoins de phénomènes effrayants. Cette année, c'est au tour de la jeune Ambar d'origine argentine de venir s'installer en Amérique alors que l'hiver approche. Présente sur le territoire américain depuis deux semaines, elle attend avec empressement que son oncle Beto qu'elle connaît à peine lui présente celui qui devrait être son futur employeur. Mais d'ici là, la jeune femme travaille comme couturière dans un atelier tenu par un gérant qui ne cesse de la harceler. Contrainte de quitter l’hôtel qui l'abritait, Ambar trouve finalement de quoi loger dans une très vielle demeure tenue par un certain Red et par son frère Becker. La particularité de cette maison étant de n'accueillir que des femmes.


Si la jeune femme est contrainte de payer un mois d'avance, qu'elle est installée dans un appartement miteux, que son employeur actuel est un emmerdeur et qu'elle doit à tout prix trouver le moyen de se procurer de faux papiers si elle veut pouvoir décrocher le futur poste que lui a promis son oncle, rien ne semble plus inquiétant que les événements qui vont se produire dans l'appartement qu'elle a loué. Ambar y fait de terribles cauchemars, entend des voix provenant de la cave et ressent une présence hostile... Alors qu'en 2019 était diffusé sur Netflix le sympathique The Ritual de David Bruckner, adaptation du roman de l'écrivain britannique Adam Nevill, c'est la seconde fois que le romancier voit l'un de ses ouvrages être adapté pour être diffusé ensuite sur la plate-forme. Ce qui n'a pas empêché les deux scénaristes Jon Croker et Fernanda Coppel d'avoir pris quelques libertés avec le roman puisque le personnage de Stephanie Booth devient sur grand écran une immigrée Argentine rêvant de refaire sa vie au États-Unis après avoir consacré tout son temps à veiller sa mère atteinte d'un cancer en phase terminale. Une modification qui permet au long-métrage d'étoffer le récit grâce à un sujet bien présent dans l'actualité en ce moment. Si No One Gets Out Alive est la promesse de quelques séquences horrifiques qui sans être mirobolantes sont plus ou moins convaincantes, il est étonnant de constater que le meilleur à tirer de ce premier long-métrage de Santiago Menghini qui jusque là n'avait signé qu'une poignée de courts-métrage se situe justement dans le portrait de cette jeune femme qui accumule les galères.


Des conditions d'existence qui font froid dans le dos et paraissent même finalement plus effrayantes que les phénomènes auxquels Ambar (l'actrice Cristina Rodlo) va régulièrement se frotter. Des situations vues mille fois ailleurs et qui n'auront d'effet que sur de rares spectateurs parmi les plus émotifs puisque bonne nouvelle, Santiago Menghini ne nous noie pas sous un amoncellement de Jump Scares dont l'efficience fait désormais partie du passé. No One Gets Out Alive mêle drame social, fantastique, épouvante et même gore puisque dans son dernier acte, le film s'avère particulièrement gratiné. Des effets-spéciaux particulièrement convaincants et une ''bête'' que l'on ne redoute pas vraiment de découvrir et que l'on rangera aux côtés des créatures de Silent Hilli, le film, ou du très réussi Apostle signé de Gareth Evans et diffusé lui aussi, sur Netflix en 2018. Sans être inoubliable, le long-métrage de Santiago Menghini se regarde sans réel déplaisir. On n'y sursaute jamais vraiment mais les interprètes au titre desquels on retrouve notamment Marc Menchaca, David Figlioli et David Barrera font le taf. À noter que si No One Gets Out Alive ne tétanise pas d'effroi, les âmes les plus sensibles ressentiront peut-être un certain malaise devant deux ou trois séquences réellement brutales. Pour le reste, le film s'avère relativement commun...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...