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samedi 4 septembre 2021

Leatherface : Massacre à la tronçonneuse 3 de Jeff Burr (1990) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 

Dans peu de temps devrait débarquer sur la plate-forme de streaming Netflix le dernier rejeton de l'une des plus célèbres franchises du cinéma d'horreur et d'épouvante, Massacre à la tronçonneuse. Si l'on se doit de patienter jusqu'à ce que parvienne sur nos écrans la dernière vision en date signée de l'uruguayen Fede Alvarez dont le remake Evil Dead et Don't Breathe s’avérèrent encourageants, la saga n'a jusqu'à maintenant pas connu que des heures heureuses mais parfois de sombres périodes comme cela fut notamment le cas avec ce Leatherface : Massacre à la tronçonneuse 3 qui demeure indubitablement l'un des pires avatars de l'original et de sa séquelle tous deux signés de Tobe Hooper en 1974 et 1986. Spécialisé en outre dans la séquelle depuis Le beau-père 2 en 1989, le réalisateur, scénariste et producteur Jeff Burr n'est pas de ceux que la légende retiendra. Après le cauchemardesque Massacre à la tronçonneuse et son hilarante autant qu'auto-dérisoire séquelle, Tobe Hooper abandonne le navire au profit de l'opportuniste Jeff Burr qui n’œuvre malheureusement pas pour le bien de la franchise en signant une purge comme le cinéma d'horreur est capable d'en charrier par paquets de douze chaque année. Si l'on retrouve bien le personnage de Leatherface, on le sait déjà depuis le second volet, ça n'est plus Gunnar Hansen qui l'interprète. Ni davantage Bill Johnson (Massacre à la tronçonneuse 2) mais désormais R. A. Mihailoff qui lui-même laissera à son tour la place à Robert Jacks cinq ans plus tard pour Massacre à la tronçonneuse 4 de Kim Henkel, le fameux scénariste de l'original et du Crocodile de la mort signé de Tobe Hooper en 1977...


Entourés d'une belle brochette de timbrés parmi lesquels on retrouve une grande majorité de nouveaux venus (Edward ''Tex'' Sawyer, Alfredo et Baby Sawyer), les victimes de la famille Tronçonneuses sont au nombre de trois. Trois petites proies dont l'une fera rapidement les frais de cette famille de cannibales dégénérés qui ont conservé toute leur apparence humaine contrairement à ceux de la franchise Wrong Turn. Faisant preuve d'une originalité qui se contente du strict minimum, Jeff Burr et son scénariste David J. Schow pillent quelques bonnes idées du second volet avant de les réduire à néant. Du charismatique Chop Top (frangin de Leatherface dont l'absence dans l’œuvre originale était justifiée du fait qu'il était parti combattre au Vietnam) les deux hommes accouchent d'un Tinker "Tink" Sawyer (l'acteur Joe Unger) qui l'imite sans en avoir vraiment l'efficacité. L'un des soucis majeurs de Leatherface : Massacre à la tronçonneuse 3, c'est sa très grande laideur. Visuellement, le film est relativement atroce et s'avère tout juste digne des DTV actuels qui encombrent le marché du cinéma d'exploitation. C'est dire si découvrir le film dans ces conditions révèle un grand traumatisme. D'autant plus que le scénario est à l'aune du contenu graphique. Pas ou peu d'histoire sinon une chasse à l'homme même pas digne de représenter une alternative à l'hallucinant calvaire vécu par l'actrice Marilyn Burns et son personnage de Sally plus de vingt ans en arrière..


Qu'il s'agisse de la version française ou de l'originale, laquelle aurait dû permettre de s'imprégner davantage de l'atmosphère putride du contexte, Leatherface : Massacre à la tronçonneuse 3 ne convainc jamais. Les personnages tournent en rond entre un lieu désertique mal éclairé et une demeure dont la déco ne vaut pas celle du long-métrage d'origine. Leatherface a beau faire claquer les portes comme sa première incarnation et porter fièrement sa tronçonneuse à bout de bras, son masque est bien moins flippant que celui que portait Gunnar Hansen au beau milieu des années soixante-dix. Et la présence de l'acteur Viggo Mortensen, future vedette de la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, de A History of Violence de David Cronenberg, de La route de John Hillcoat ou celle de Ken Foree, acteur culte d'abord connu pour avoir interprété le rôle de Peter Washington dans le chef-d’œuvre de George Romero Zombie n'y feront rien. Le long-métrage de Jeff Burr est terne et malgré la folie de ses personnages, le degré de dégénérescence a bien du mal à égaler celui de l'original. À vrai dire, Leatherface : Massacre à la tronçonneuse 3 est au cœur de la franchise, l'un de ces points noirs inutiles qui la nivellent vers le bas. Des visages tâchés de sang mais pas une seule séquence vraiment gore, le film n'a même pas le mérite d'étancher la soif des amateurs d'hémoglobine. À oublier très rapidement...

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