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samedi 4 septembre 2021

Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération de Kim Henkel (1994) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Quatre ans après le très superficiel Leatherface : Massacre à la tronçonneuse III, Tronche de cuir, sa tronçonneuse et sa famille de déjantés reviennent sous la houlette d'un très grand bohomme puisque derrière Kim Henkel se cache rien moins que le scénariste de l’œuvre originale et du Crocodile de la mort de Tobe Hooper. Autant dire qu'après la purge réalisée par Jeff Burr quelques années en arrière, Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération est attendu comme le messie. Comme la résurgence d'une saga qui n'aura finalement jusque là pas su conserver le cap de la qualité au delà de ses deux premiers volets pour les uns, et de son seul volet d'origine pour les autres. Que faut-il comprendre à travers cette nouvelle génération que nous promet le titre de ce quatrième opus ? Un renouveau ? Certes non, puisque en réalité, Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération doit avant tout être envisagé comme une version 2.0 du tout premier Massacre à la tronçonneuse sorti pile poil vingt ans plus tôt. Un hommage donc au chef-d’œuvre du réalisateur texan qui brille miraculeusement par ses nombreuses qualités lorsque l'on pouvait se désespérer de n'y voir qu'un énième avatar dans la lignée du précédent. Fort heureusement, Kim Henkel n'est pas que le scénariste culte que l'on connaît mais un brillant visionnaire qui malheureusement n'ira pas au delà de cette seule expérience et raccrochera la caméra pour se concentrer essentiellement sur sa carrière de scénariste (Butcher Boys en 2012, The Chainsaw Murders en 2013 ou Leatherface en 2017)...


Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération est donc plus un remake qu'une suite réelle des précédents volets. Car si une fois de plus le principe du texte défilant du générique simule superficiellement l'évolution des crimes commis par la famille Sawyer à travers les années, Kim Henkel fait comme Jeff Burr avant lui et fait table rase de la plupart de ses membres afin de la reconstituer à travers des individus qui n'ont rien à envier ou presque aux précédents. On notera qu'outre Tronche de cuir, le grand-père y est toujours présent et pour une fois, dans une certaine forme olympique puisque capable cette fois-ci de se lever de sa chaise. Pour celles et ceux qui ne le savent toujours pas, le personnage de Leatherface provient à l'origine d'un fait divers authentique entourant le cas d'Edward Gein connu sous le nom du Boucher de Plainfield. Un bouseux qui se rendit coupable de deux meurtres et de dizaines de profanations de sépultures. Des cadavres qu'il rapporta chez lui avant d'en prélever diverses pièces pour en décorer sa maison. L'une des particularités de cet étrange bonhomme souvent considéré par ses voisins comme l'idiot du village fut d'avoir fabriqué à l'aide de la peau de ses victimes une étrange combinaison qu'il revêtait les soirs de pleine Lune. Le Leatherface de Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération semble plus proche que jamais de son... ''modèle''. Ce qui malheureusement aura des conséquences sur le sérieux du propos car comment ne pas trouver le Tronche de cuir de ce quatrième volet ridicule ? C'est sans doute l'aspect le plus navrant d'un long-métrage qui par ailleurs est considéré comme le pire d'entre tous. Allez savoir pourquoi ? Pour la faiblesse de son scénario ? Peut-être, mais alors il faudrait critique de la même manière l'original et ses nombreuses suites...


Première chose : le visuel. Kim Henkel semble s'être souvenu de l'esthétique générale du Crocodile de la mort au moment de tourner son unique long-métrage. Dehors, la brume y est épaisse et persistante. Le réalisateur opte pour des teintes brunes qui donnent à de nombreuses séquences en extérieur un indéniable cachet. Certains passages mériteraient d'être mis en position ''arrêt sur image'' pour en contempler les qualités picturales. La laideur y est magnifiée bien davantage que dans le précédent volet dont la disgrâce visuelle gâchait en partie l'intérêt d'une œuvre déjà mal fagotée. Ensuite, que l'on aime ou pas le principe, Kim Henkel reprend à titre de droit ce qui lui appartenait en partie à l'origine : le scénario de l'original pour le triturer à quelques égards et en conserver certains effets à d'autres occasions. On retrouve donc la maison des Sawyer, son entrée (que Leatherface éventrera une fois de plus à coups de lame de tronçonneuse) et son escalier, cette fois-ci positionné à gauche. On retrouve également l'hallucinant dépotoir intérieur, sa cuisine, son congélateur et son crochet auquel Leatherface suspendra bien évidemment le corps d'une jeune étudiante vêtue de ses habits d'apparat de fête de fin d'année. D'autres séquences viendront rappeler le spectateur à ses bons souvenirs d'il y a vingt ans en arrière. Mais des acteurs originaux, que nenni. Renée Zellweger vient prendre la place de Marilyn Burns sept ans avant de devenir une star mondiale grâce au premier volet de la trilogie Bridget Jones et Matthew McConaughey celle d'Edwin Neal avant de jouer pour le compte de Steven Spielberg, Robert Zemeckis, Ron Howard, Christopher Nolan ou Gus Van Sant. Celles et ceux qui charrient de mauvaises ondes sur Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération devraient reconsidérer leur position. Car même en faisant preuve d'assez peu d'imagination d'un point de vue scénaristique, même avec son final ridicule exposant un Leatherface grotesque, ce quatrième opus reste visuellement très agréable et relativement délirant dans la caractérisation des membres de la famille Tronçonneuse. En tout cas, un film qui a gagné en qualité à travers les années malgré ce que l'on a pu en penser à l'époque de sa sortie. À chacun de rester sur sa position ou de réévaluer le film à la hauteur de ses mérites...

 

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