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mardi 3 août 2021

Les affamés de Robin Aubert (2017) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Deux chums qui après avoir fait une drave jasent à l'arrière d'un char sur ce qu'ils auraient aimé entreprendre s'ils le monde n'avait pas viré au cauchemar. L'un étrive l'autre qui ne se gêne pas d'en faire de même à son tour. Puis l'un reste sur le carreau, tapon de Vézina qui aurait mieux fait de se méfier, laissant désormais son chum à sa solitude. Astheure, Bonin devrait peut-être penser à prendre la route avant que les affamés ne remontent sa trace... Pas le temps de se crosser ou de courailler une éventuelle guidoune qui aurait fait une pause pipi sur le bord de la route. Seule compte ici, la survie ! Pas plus loin qu'à quelques kilomètres de là, Céline tente de gazer son char quand une charrue pas vraiment chique, un peu matante mais pas du genre guidoune ruine tous ses espoirs avant de l'inviter à boire sous son porche. Des scènes d'un quotidien où atchoumer ou bardasser peut vous faire perdre la vie ou capoter... au sens propre comme au figuré...


Les affamés de Robin Aubert n'est certes pas mon premier film de zombies mais le premier dont les origines sont le Québec à voir le jour sur Cinémart. Un mensonge en réalité puisque si l'on remonte le fil du temps, furent évoqués La Petite Aurore, L'enfant Martyre de Jean-Yves Bigras, Hall de Francesco Giannini ou Le Bonheur de Pierre de Robert Ménard. Alors que doit sortir le 29 octobre prochain Brain Freeze du québécois Julien Knafo, il était sans doute intéressant de se pencher sur Les affamés, ce long-métrage qui quatre ans en arrière s'intéressait déjà au sujet des zombies. Enfin, disons plutôt des infectés puisque l'attitude des créatures en question ne laisse la place à aucune forme d'ambiguïté. En effet, celles-ci semblent avoir un semblant de réflexion et sont particulièrement véloces contrairement aux morts-vivants tels qu'ils furent imaginés à l'origine et (re)conceptualisés en 1968 par l'immense George Romero, devenant ainsi anthropophages. Tout aussi difficile que puisse être l'apprentissage de la langue québécoise qui à l'oreille du non prophète pourra sembler argotique ou du moins familière, Les affamés n'impose pas vraiment à nos côtés le moindre dictionnaire. Les moins aventureux auront tout de même sans doute le reflex de voir en Netflix une échappatoire salvatrice permettant de suivre les aventures de Bonin, Tania, Pauline ou Céline dans un confort tout relatif puisque différents choix de sous-titres y sont proposés, parmi lesquels le français-canadien CC (CC (pour Closed Captioning) signifiant que le film est également accessible aux sourds et malentendants). Après, faut pas se voiler la face...


L'aventure que nous propose Robin Aubert s'avère relativement plate, cumulant plus que de raison les ventres mous auxquels s'ajoutent quelques rares saillies sanglantes. Véritablement ennuyeux, il est cependant envisageable de sursauter à une ou deux occasions, lorsque entrent en interaction les Jump Scares et l'assoupissement du spectateur. Ou comment prendre un coup de fouet en plongeant dans une eau à dix degrés après s'être endormi sous un soleil de plomb durant des heures. Parsemé de quelques plans majestueux, voire poétiques, comme cette brume d’où s'extraie peu à peu un monticule constitué de centaines de chaises. Lieu de culte pour des zombies véritablement en osmose. Que le réalisateur ait choisi de n'en rien dire à ce sujet est une chose. Qu'il soit peu ou prou inspiré par l'idée d'une allégorie sur la société de consommation en est une autre. En n'éclairant jamais le spectateur sur les enjeux du récit et de ses personnages, il laisse son public sur le bord de la route avec cette vilaine idée en tête : ''quel peut donc être l'intérêt d'un tel projet, où la seule chose qui surnage sont les quelques blagues très ''Grosses Têtes'' que balancent certains des protagonistes ?''. Les interprètes font alors ce qu'ils peuvent pour retenir l'attention des spectateurs contraint de suivre ce Walking Dead sous calmants. Plus lent que ne le sont ses créatures, plutôt bien réalisé mais ratant le coche du scénario bien construit, Les affamés n'est au fond pas vraiment une déception, juste un projet sincère mais soporifique...

 

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