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mardi 3 août 2021

Derailed de Bob Misiorowski (2002) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 


J'avais entendu dire que la filmographie de l'acteur belge Jean Claude Van Damme avait tendance à péricliter depuis un certain nombre d'années mais je ne m'attendais tout de même pas à tomber sur un long-métrage aussi significatif en terme de chute qualitative. Derailed (ou Point d'impact) que l'on ne confondra ni avec le film éponyme de Mikael Håfström ni avec celui de Seong-Tae Lee, est de ces ratés qui confinent au nanar et pas simplement au navet. Soit-dit en passant, il est fort probable que les fans assidus de la star belge du light-contact ne lui pardonnent pas un tel échec, lui qui su comme d'autres interprètes avant lui, faire honneur sur grand écran au cinéma d'action et de karaté. Concernant Derailed, c'est (ka)raté... Ouais, bon, je m'excuse... Le réalisateur Bob Misiorowski, qui contrairement à son patronyme est américain et ne provient pas d'un pays d'origine slave signait ici son septième long-métrage, téléfilms compris. Une purge qui n'est sans doute pas à la hauteur de l'infâme Le dernier mercenaire récemment réalisé par le tâcheron David Charhon et proposé sur la plate-forme Netflix dans lequel se commettaient toute une série d'interprètes dont Jean-Claude Van Damme. Pourtant, voir Derailed dans son entièreté, c'est prendre le risque de finir le cerveau en bouillie, les yeux emplis de sang et le cœur arraché (cette dernière éventualité étant d'abord réservées aux fans de JCVD).


Les films d'action, thrillers ou policiers se déroulant dans un train ne sont pas rares. Du meilleur parmi lesquels on trouve notamment Le crime de l'Orient Express de Sidney Lumet en 1974 et Runaway Train d'Andrey Konchalovsky en 1985 en passant par de plus modestes tel Unstoppable de Tony Scott en 2010, jusqu'au pire avec Piège à grande vitesse de Geoff Murphy sorti dix ans plus tard. Et devinez quoi : Derailed est plus proche de ce dernier principalement interprété par Steven Seagal que des premiers cités. L’œuvre de Bob Misiorowski aurait même plutôt tendance à permettre de réévaluer celle de Geoff Murphy qui du coup et en comparaison, ne s'avère plus si désastreuse que cela. Car il faut dire que Derailed est vraiment, mais alors, vraiment pitoyable. Rien que durant le premier quart-d'heure, le spectateur aura une idée assez précise de l'approche technique du long-métrage. Il n'est presque pas étonnant que le film ait été monté non pas par un seul responsable, mais deux. À l'image, on a la nette impression que Marc Jakubowicz et Fernando Villena se sont lancés dans un duel pour fournir une copie ultracut ! Un peu comme le français Olivier Megaton et son Taken 3 dont le montage, au mieux, donnait la nausée et au pire, laissait le sentiment d'avoir été découpé par une paire (là aussi) de monteurs psychopathes. Le principe de Derailed reposant comme très souvent chez Jean-Claude Van Damme essentiellement sur les combats, le flux ininterrompu de plans ne durant que deux ou trois dixièmes de secondes empêche une lecture lisible des chorégraphies. Le rendu est tout simplement insupportable. Une manière superficielle et puérile d'augmenter le potentiel énergétique d'un film d'action plus lénifiant que véritablement revigorant...


L'histoire est simple : l'agent des forces spéciales Jacques Kristoff doit protéger une voleuse (l'actrice Laura Elena Harring dans le rôle de Galina Konstantin) à bord d'un train qui va de Bratislava, la capitale de la Slovaquie, jusqu'en Allemagne, à Munich. Malheureusement pour Galina et son protecteur, des criminels s'emparent du train à la recherche de la jeune femme qui détient une boite renfermant une arme biochimique basée sur le virus de la variole. Mais tout commence bien avant l'entrée dans ce train où se jouera un combat acharné entre Jacques Kristoff en la personne de Jean-Claude Van Damme et les hommes d'un certain Mason Cole (l'acteur Tomas Arana). Dans un théâtre où Jean-Claude Van Damme tentera d'échapper à l'armée dépêchée sur place afin de faire prisonnière Galina. Un spectacle son et lumière absolument infâme, au montage épileptique qui donne mal au crâne et empêche d'aborder la séquence avec sérénité. Des effets visuels qu'un amateur travaillant sur Cyberlink PowerDirector n'oserait même pas utiliser pour monter ses vidéos personnelles. S'ensuit une aventure dans un train de voyageurs couplant vaguement les concepts de Piège de cristal de John McTiernan (1988), du Pont de Cassandra de George Pan Cosmatos (1976) et plus ouvertement de Piège à grande vitesse. C'est moche, mal filmé et mal interprété. La bande-son du compositeur américain Serge Colbert est laide et ne colle même pas à l'action tandis que les seconds rôles interprétant les hommes de main de Mason Cole ont autant de charisme que Wayne Szalinski ou Louis Tully, deux des personnages emblématiques interprétés par l'acteur Rick Moranis dans GhostBusters d'Ivan Reitman et Chérie, j'ai rétréci les gosses de Joe Johnston et j'exagère à peine). Derailed est l'un des pires films auxquels Jean-Claude Van Damme ait participé. Bourré d'incohérences et de séquences proprement ridicules (on pense notamment à celle située dans une gare bourrée de militaires auxquels le garde du corps et la voleuse tentent d'échapper, ces derniers prônant alors une attitude plus que douteuse sans jamais être inquiétés. Et cette perruque blonde, mon dieu!!!). Bref, à moins d'avoir prévu quelques bières à boire en compagnie de plusieurs amis ou d'être un indécrottable fan de JCVD, Derailed est à déconseiller...

 

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