Maintenant que Thomas,
Newt et la poignée de survivants qui ont réussi à s'échapper du
labyrinthe et à survivre aux attaques des griffeurs sont désormais
bien à l'abri de leur nouveau refuge, que peut-on atttendre d'un
second volet, d'une suite au brillant Labyrinthe
que réalisa une année plus tôt Wes ball. Toujours inspiré de la
saga littéraire The
Maze Runner
de James Dashner, Le Labyrinthe : La Terre brûlée
change
complètement de décor et convie les spectateurs à un voyage dans
des décors post-apocalyptiques les plus saisissants jamais vus sur
un écran. Plutôt que de recycler les mêmes idées que dans
l'épisode précédent, Wes Ball, qui est toujours aux commandes,
apporte avec cette séquelles de nombreuses nouveautés. Absents des
radars, les griffeurs sont désormais remplacés par des créatures
nettement plus communes du bestiaire fantastique mais néanmoins
traitées de manière beaucoup plus convaincantes que dans la
majorité des cas. Le
Labyrinthe : La Terre brûlée mêle
sans gènes ni scrupules science-fiction post-apocalyptique,
dystopie, film d'infectés, horreur et épouvante. Pour un résultat
tout à fait crédible et parmi ce que l'on a pu voir de mieux. Des
attaques zombiesques dignes de 28
jours plus tard
et de sa séquelle. Des créatures monstrueuses et véloces tantôt
réalisées à l'aide de maquillages, tantôt en images de synthèses.
Des décors de désolation, des cités en ruine, un désert à perte
de vue, des buildings éventrés, une longue marche sous une
écrasante et le risque permanent pour nos héros en fuite d'être
rattrapés par le grand méchant de ce second épisode en la personne
de Janson qu'interprète l'acteur britanico-irlandais Aidan Gillen...
''je ne suis pas un monstre. Je suis un docteur qui a juré de trouver un vaccin pour l'humanité...''
Changement
de décors, donc, pour Le
Labyrinthe : La Terre brûlée
qui ne cultive de mystère que durant une grosse vingtaine de minutes
avant de s'attaquer à l'essentiel du long-métrage : prendre la
fuite et pour Thomas et les autres, trouver un groupe de résistants
nommé Le
Bras Droit
que ceux qui en ont entendu parler situent dans les montagnes
visibles à l'horizon. Et tout cela en évitant les nombreux pièges
comme le manque d'eau, les membres de l'organisation Wicked
dont fait partie Janson ou les fondus,
ces hommes et ces femmes qui ont été contaminés par la
Braise,
ce virus particulièrement contaminant qui se transmet d'une simple
morsure. Cent-trente minutes de spectacle total, avec de jeunes
interprètes et personnages attachants parmi lesquels on retrouve
bien évidemment l'acteur Dylan O'Brien dans la peau du héros
Thomas, Kaya Scodelario dans celle de Teresa, Thomas Brodie-Sangster
dans le rôle de Newt, Ki Hong Lee dans celui de Minho ou le petit
nouveau Jacob Lofland qui incarne le personnage de Aris. Un monde
forcément plus ouvert que dans le premier épisode mais aussi
beaucoup plus inquiétant et dangereux. On y retrouve la solidarité
entre nos jeunes personnages mais aussi des individus au comportement
nettement plus ambigu. Pourtant, s'il y a une catégorie de
spectateurs qui pourra se montrer réticente face à l'adaptation de
La
terre brûlée
de James Dashner par Wes Ball, se sont les fans de la première
heure. Ceux du roman. Car en effet, le réalisateur et les
scénaristes ont pris de très grandes libertés par rapport à
l'ouvrage littéraire. En effet, à titre d'exemples, le portail de
téléportation qui doit transporter nos jeunes héros jusqu'à un
tunnel rempli de piège à disparu. Tout comme les pièges en
question également...
Le
réalisateur opte pour une évasion plus classique mais néanmoins
efficace. La balle rouillée qui est censée toucher plus tard Thomas
à l'épaule disparaît également et remet en question toute une
partie du récit qui en découle. Des
différences qui ne pourront émouvoir que les lecteurs du roman
auquel réalisateur et scénaristes apportent une lecture différente,
voire irrespectueuse, mais qui à l'écran n'aura aucun impacts sur
ceux qui ne se sont pas encore plongé dans la lecture de La
terre brûlée.
On retrouve avec plaisir parmi les interprètes l'actrice Lili Taylor
(The
Addiction
d'Abel ferrara, Pecker
de John Waters) dans le rôle de la résistante Mary Cooper.
Trahissant le roman original, Wes Ball accouche d'un remarquable
long-métrage, mélange de plusieurs influences qui touchera grands
et petits, visuellement magnifique, dotés d'effets-spéciaux
grandiose et réalistes et de séquences d'action parfois anxiogènes.
La promesse d'un troisième opus riche en émotions. Mais pour cela,
les fans de la franchise cinématographique devront alors attendre
trois ans jusqu'en 2018 pour voir leur rêve enfin concrétisé...
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