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lundi 16 août 2021

Le Labyrinthe : Le Remède mortel de Wes Ball (2018) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Risque de spoils ! 

 

Tout débute par une course-poursuite façon Mad Max 2 : le défi, dans un décor moins aride, face à des membres surarmés de l'organisation WICKED. Le camion-citerne rempli de milliers de litres d'essence conduit par Max Rockatansky a laissé place à un train rempliede captifs immunes. Autant dire que le spectateur est directement plongé au cœur de l'action. Une séquence très courte d'à peine six minutes se concluant sur une invraisemblance de taille : une fois le wagon enfermant les immunes prisonniers séparé du reste du train, celui-ci stop en pleine nature, pile là où attendaient embusqués derrière des rochers, Newt et deux de ses compagnons... apparemment débarqués sur place à pieds ! Le genre d'incongruités auxquelles les spectateurs vont devoir s'habituer puisque d'autres viendront par la suite s'interposer au moment même où la vie de nos jeunes héros est mise en péril par le scénario toujours écrit par T. S. Nowlin. Un autre exemple ? Lors d'un fuite dans un tunnel plutôt mal engagée durant laquelle Thomas et ses acolytes sont poursuivis par des fondus, ils sont sauvés in extremis lors de la miraculeuse apparition d'un véhicule allié conduit par Jorge. Une séquence lors de laquelle les fondus en question, allez savoir pour quelle raison, stagnent sur place. Le Labyrinthe : Le Remède mortel, c'est également la disparition d'un personnage essentiel et le retour d'un autre. L'histoire est simple : Thomas et les autres vont prendre la route vers une cité luxuriante où est basée l'organisation WICKED et à l'intérieur de laquelle Ava Paige, la responsable des recherches scientifiques menées sur des cobayes humains afin de trouver un remède contre la Braise, retient Minhos prisonnier et torturé à des fins scientifiques (sic!)...


Doublant le budget du premier volet, égalant celui du second et demeurant le plus long des trois épisodes de la franchise avec ses cent quarante-quatre minutes, Le Labyrinthe : Le Remède mortel n'en est pas moins celui qui laisse des doutes quant à sa réalisation. Toujours aussi généreux dans ses scènes d'action, ses effets-spéciaux ou son interprétation, le bouquet final auquel on pouvait prétendre assister n'aura peut-être finalement pas lieu. Parfois, le film se la joue à la manière de Blade Runner de Ridley Scott avec sa sombre cité que des millions de lumières éclairent une fois la nuit tombée. Hautement agaçant, le personnage de Teresa est mis face à des choix trop cornéliens pour qu'elle soit en mesure de prendre les bonnes décisions. Des séquences nombreuses et ennuyeuses lors desquelles le doute apparaît dans son regard. Arrivés quasiment au bout des cent-vingt premières minutes lors d'une séquence où la jeune femme semble avoir enfin ouvert les yeux, on a envie de hurler ''tout ça pour ça'' ? Tout ça pour en arriver à une conclusion qui ne peut s'imposer que lorsque la morale se veut bonne en dernière ligne droit lorsqu'elle n'a fait qu'être corrompue par les représentants de l'ordre et des sciences durant plus de six heures ! En même temps, on entre dans une certaine logique. Celle du Bien qui triomphe toujours contre le Mal. En cela, Le Labyrinthe : Le Remède mortel confirme qu'il est un modèle que bien d'autres réalisateurs ont étudié bien avant Wes Ball...


Notons que le film demeure un excellent divertissement, perclus de séquences d'action rondement menées, mais aussi de quelques passages bouffis de bons sentiments auxquels certains spectateurs auraient sans doute aimé échapper. Bizarrement, Le Labyrinthe : Le Remède mortel agit moins comme une séquelle à la hauteur des deux premiers volets de la franchise que comme une conclusion apportant son lot de scènes redondantes parmi lesquels certaines n'atteignent même pas le degré d'intensité des séquences les plus fortes de La terre brûlée. Les fans du cycle L'épreuve auront remarqué ici la réappropriation d'un passage du livre qui fut simplement éliminée du récit du second volet. Celle où Thomas était blessé par balle. Notons également qu'en 2012 et 2016, le romancier à l'origine du cycle L'épreuve James Dashner fut l'auteur d'une double préquelle littéraire dont les deux volumes sont respectivement intitulés L'ordre de tuer et La braise. Si Wes Ball a clairement fait comprendre que leur adaptation ne faisait pas partie de ses projets à venir, il n'est pas impossible qu'un autre que lui se penche un jour dessus. Seul l’avenir nous le dira...

 

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