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samedi 21 août 2021

Kaidan Shin Mimibukuro: Yūrei manshon d'Akio Yoshida (2005) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Le Japon... ses Bonsaïs, l'ikebana, ses tapioca bubbles, ses gyozas et... ses fantômes. Ringu ou Honogurai Mizu no Soko Kara manshon de Hideo Nakata, Juen ou le très récent Jukai Mura de Takashi Shimizu, Sakebi de Kiyoshi Kurosawa. Leurs plus brillantes et plus célèbres transpositions cinématographiques auxquelles nous ajouterons à cette occasion, le Kaidan Shin Mimibukuro: Yūrei Mansion d'un certain Akio Yoshida dont j'oserais affirmer qu'il demeure un parfait inconnu dans nos contrées. À moins de s'être tout d'abord abreuvé de ses téléfilms et de ses divers épisodes de séries télévisées dont Kaidan Shin Mimibukuro: Yūrei Mansion montre certains signes. Sorti en 2005, ce premier volet d'un diptyque dont la séquelle fut visible quatre ans plus tard (Kaidan Shin Mimibukuro Supesharu : Mae - Sugoi Kao), empiète sur un genre tout en espérant y apporter alors, une vision nouvelle. Une tentative de dépoussiérage aussi étrange qu'absurde. Un rendez-vous que d'aucun, du moins ceux qui n'ont pas les fantômes dans le sang comme certains addicts ont l'héroïne comme meilleure amie, estimera de manqué. Pourtant, même s'il n'atteint jamais, Ô grand jamais, les inaltérables qualités du plus grand d'entre tous, le bien nommé Darkwater, le long-métrage d'Akio Yoshida ne se verra pas non plus comme l'une de ces purges dont on préfère en général oublier l'existence et taire le nom...

 

Tout étant histoire de goût, la seule véritable aura de Kaidan Shin Mimibukuro: Yūrei Mansion, ce sont peut-être certains de ses personnages sortis tout droit du théâtre NÔ. L'outrance de leur interprètes. Dans le jeu et les mimiques. À dire vrai, l’expressionnisme allemand revu et corrigé par les habitants du pays du Soleil-Levant. Le ton en devient alors fort comique. Que cela soit volontaire ou non, en matière d'humour, la chose se révèle parfois efficace (l'escort-girl qui pour échapper aux autorités se planque dans une poubelle généreusement garnie de détritus). Le Japon, c'est aussi cette chaleur que l'on sent poindre des locataires de cet immeuble où viennent s'installer Aimi Yamato (l'actrice Mei Kuroxawa) et son père Mitsuru. Elle a perdu sa mère, lui, une épouse. Elle aurait tant aimé rester vivre dans la demeure qui l'a vue grandir aux côtés de celle qu'elle a perdu voilà quelques années, lui noie son chagrin dans l'alcool. Mais plutôt que de reprendre sereinement le cours de leur existence comme le voudrait cette nouvelle installation, dans un nouvel appartement, dans une nouvelle ville et aux côtés de... nouveaux voisins, Aimi et son père vont découvrir que l'immeuble est au centre d'une malédiction qui touche la totalité de ses habitants. C'est d'une part ce qui fait de Kaidan Shin Mimibukuro: Yūrei Mansion son originalité. Ici, ça n'est plus simplement une fille et son père qui deviennent les victimes d'une hantise belliqueuse mais un ensemble de locataires qui n'ont surtout pas intérêt à rentrer plus tard qu'à minuit pétante. Car ici, le risque, ça n'est plus comme pour Cendrillon, que son carrosse redevienne une citrouille, mais bien la vie de chacun qui est en jeu...

 

Prisonniers de cet immeuble anodin, chaque famille de locataires est l'occasion de créer pour le réalisateur, une situation bien précise qui se fond dans le décor et dans un même principe. Il n'y a donc là, pas de réel personnage principal mais plutôt une galerie d'individus contraints de vivre sous la menace d'un fantôme. À moins que... Tout en homogénéisant les divers événements pour faire de Kaidan Shin Mimibukuro: Yūrei Mansion un long-métrage avec un début, un milieu et une fin, l’œuvre d'Akio Yoshida prend des allures de film à sketchs. Horrifique, mais pas vraiment. Plutôt volontiers humoristique. La véritable terreur pourra éventuellement naître de sa sinistre affiche, seul élément nous rappelant que nous sommes bien devant un film fantastique ayant pour vocation d'effrayer son public. On n'aura pas eu le temps d'admirer le moindre effet-spécial ou de s'attacher aux personnages même si Aimi est parfois touchante ou si le vieil excentrique Ebisu (qu'interprète l'acteur Isao Yatsu que l'on retrouvait déjà dans certains des classiques cités plus haut) apportent un semblant d'intérêt à une œuvre qui souffre terriblement de la comparaison avec les stars du genre...

 

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