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jeudi 3 juin 2021

John Wick de David Leitch et Chad Stahelski (2014) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Fallait pas tuer Daisy ! Ce mignon petit chiot de sexe féminin, dernier cadeau offert par l'épouse récemment décédée de John Wick. Fallait pas non plus lui voler sa mustang datée de 69, ni débarquer chez lui et le laisser pour mort. Après s'être reconverti en mari aimant loin de sa carrière d'ancien tueur à gages, John Wick rempile dans l'objectif de remonter jusqu'à Iosef Tarasov, le fils d'un grand patron de la pègre connu sous le nom de Viggo Tarasov. Armé jusqu'aux dents, vêtu d'un costume de couleur sombre impeccable, barbe de trois jours et cheveu mi-long laqué, John Wick fait mal à tous ceux qui l'ont précédé et n'en déplaise à toutes celles et ceux qui ergotent sur le devenir du genre en proclamant que le Hutch Mansell de Nobody lui est supérieur, ses successeurs auront bien du mal à rivaliser. Si l'acteur Bob Odenkirk et le réalisateur Ilya Naishuller assurent sept ans plus tard le transport de la marchandise jusqu'à bon port, faute sera à moitié pardonnée au scénariste Derek Kolstad d'avoir repris dans les grandes lignes son propre script jusqu'à opposer au (super)héros, de bons gros méchants tout droit issus d'origines slaves, tout comme en 2014. Un grand millésime que cette année là. Non, sans déconner l'ancêtre Léon (Luc Besson, 1994) peut être fier de cette progéniture qui fit des petits chaque décennie lui succédant.


Taken de Pierre Morel avait su y ajouter une très belle dose d'action avec un Liam Neeson ultra-charismatique. Mais en 2014, John Wick devait rivaliser avec un adversaire de poids en la personne de Robert McCall que devait incarner l'acteur Denzel Washington dans Equalizer d'Antoine Fuqua. Fallait choisir son camp. Ou plutôt, non ! Pourquoi pas après tout se délecter des deux ? John Wick, c'est avant tout autre chose l'acteur Keanu Reeves. D'un charisme absolu, en homme survitaminé que pas même les balles et les coups de couteaux ne parviennent à faire tomber, il n'en demeure pas moins humain et plie parfois devant plus fort que lui. C'est alors là qu'intervient toute la fantaisie du personnage créé par Derek Kolstad. Se comportant tantôt comme n'importe quel super-héros capable de se sortir de situations inextricables pour le commun des mortels, il montre cependant certaines faiblesses. Plus que le film bourrin qu'il paraît être, John Wick semble vouloir d'entrée de jeu faire passer un message : celui de l'émotion. Celle qui touche au Cœur, exploit réalisé en seulement quelques minutes. Une fois démontrée leur capacité en la matière, les réalisateurs Chad Stahelski et David Leitch changent de braquet et nous proposent un spectacle total, entre gunfights, art-martiaux, courses-poursuites et explosions. Pas ou peu.... Non, en fait, pas du tout de gentils à l'horizon. John Wick dépeint un univers sombre dominé par l'argent et divers trafics dont le détail nous est étonnamment épargné.


Un monde parallèle où la police ne s'étonne pas de découvrir en arrière-plan d'un appartement un cadavre allongé sur le sol mais où le spectateur s'étonnera peut-être, lui, de la voir retourner jusqu'à sa voiture sans demander d'explications à John Wick. Chorégraphies de combats et de gunfights au millimètre, un Keanu Reeves envoûtant et un parterre d'acteurs totalement fou : Michael Nyqvist interprète le rôle de Viggo Tarasov. Assez poltron pour être capable de vendre son fils pour sauver sa peau. Adrianne Palicki incarne Mlle Perkins, sorte de James Bond girl déviante, aussi séduisante qu'inquiétante. Et puis, bien sûr, Willem Dafoe, qu'on ne cesse jamais d'aimer chaque fois qu'il apparaît sur un écran et qui dans le cas présent interprète Marcus, ce sniper chargé d'éliminer le perturbateur... John Wick est absolument jouissif. C'est violent, très meurtrier (on ne compte plus les morts une fois la trentaine de cadavres passée), rythmé par la bande-son de Tyler Bates et Joel J. Richard, les combats sont, une fois n'est pas coutume, parfaitement lisibles malgré des environnements qui rendent parfois les choses complexes (la boite de nuit, ses centaines de figurants et ses éclairages stroboscopiques). Pour un budget ''riquiqui'' de vingt millions de dollars, le film rapportera presque cinq fois la mise sur le plan international. Un joli succès qui sera à l'origine d'une séquelle trois ans plus tard réalisée cette fois-ci par Chad Stahelski tout seul sur un scénario une fois encore écrit par Derek Kolstad...

 

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