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vendredi 4 juin 2021

John Wick 2 de Chad Stahelski (2017) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après un premier volet je dois le dire, carrément exaltant et incarné par un Keanu Reeves totalement habité et d'un charisme fou, il semblait vain d'espérer que la première des séquelles consacrées au personnage de John Wick parviendrait à se hisser à la hauteur de l'original. Et ce, pour une raison simple : John Wick frisait la perfection. Ce qui alors laissait une toute petite porte permettant aux nombreuses suites qui allaient voir le jour (entre les épisodes 2 et 3 déjà produit et diffusés ainsi que les 4 et 5 prévus au planning) d'aller encore plus loin dans un concept ô combien rudimentaire. De la bagarre, rien que de la bagarre, à travers des dizaines de séquences d'action où gunfights et art martiaux s'en donnent à cœur joie. La sobriété de son titre donne une idée assez précise du contenu de John Wick 2. L’œuvre qui cette fois-ci n'est plus réalisée que par Chad Stahelski, David Leitch ayant de son côté tourné la même année une alternative féminine en la personne de Lorraine Broughton (l'actrice Lorraine Broughton) avec Atomic Blonde, ressemble presque comme deux gouttes d'eau à son prédécesseur. Certes en plus ambitieux, mais avec cet aspect de redondance qui ravira sans doute une partie des fans d'origine mais décontenancera sans doute une autre partie des spectateurs venus assister à une évolution franche de leur nouveau héros...


Ce qui à ce titre, est malheureusement absent. John Wick est égal à lui-même. Et si l'action se déroule désormais en Italie, que le bodycount de cet ancien tueur à gages qui a repris du service a été revu à la hausse, qu'il est désormais confronté à la Camorra, une authentique organisation mafieuse d'origine italienne constituée de plusieurs familles, et que de nouveaux adversaires sont apparus entre-temps, c'est un peu toujours la même histoire. À tel point que John Wick 2 pourra s'avérer d'un vertigineux ennui même lors de certaines phases de combats dont le mimétisme proche de ceux du premier volet de la franchise frise l'impardonnable. Dans le fond et dans la forme, rien de bien différent si ce n'est que nous retrouvons donc désormais John Wick face à Santino D'Antonio (l'acteur italien Riccardo Scamarcio), après qu'il ait été confronté au russe Viggo Tarasov (l'acteur suédois Michael Nyqvist). Adrianne Palicki est remplacée quant à elle à l'écran par le mannequin australien Ruby Rose, et quant à Willem Dafoe, il lui fallait logiquement un alter ego dans ce second chapitre et qui mieux que Laurence Fishburne pour incarner The Bowery King. Une forme d'hommage au duo que lui et Keanu Reeves formèrent entre 1999 et 2003 dans la trilogie Matrix de celles qui encore à l'époque se faisaient encore appeler Larry Wachowski et Andy Wachowski ?


Plus long d'une demi-heure, John Wick 2 pâtit sans doute de cette rallonge inutile qui impose des tunnels de dialogues pas toujours passionnants. S'il arrive que Keanu Reeves cabotine, l'univers dépeint n'en est pas moins d'une noirceur absolue. Un cadre ultra sombre que contrecarre une dernière partie. Trois quart-d'heure lumineux situés dans des décors impressionnants entre jeux de lumières et de miroirs. Les combats y sont plus que jamais lisibles, mais certes répétitifs puisque les mouvements de notre héros et de ses adversaires semblent être contraints à certaines limites. On appréciera cependant toujours autant cet univers parallèle dans lequel vivent les personnages. Un monde dans lequel chaque individu, chaque passant, et même jusqu'au clochard qui fait la manche semble faire partie d'un tout indissociable et régit par des règles strictes. Toujours dirigé par Winston (l'acteur britannique Ian McShane) où sont accueillis par le réceptionniste Charon qu'interprète savoureusement l'acteur américain Lance Reddick, les criminels, le Continental conserve toujours cette petite part de mystère que l'on espère voir se développer au même titre que l'univers de son héros au fil des épisodes qui succéderont à ce John Wick 2 qui reste d'excellente facture. Notons que le troisième volet de la franchise a vu le jour il y a deux ans en 2019 sous le titre de John Wick Parabellum et que Chad Stahelski en est toujours l'auteur...

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