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mercredi 9 juin 2021

Cuerdas de José Luis Montesinos (2019) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

À l'âge qu'il a et vu quelle forme a pris son tout premier long-métrage, on devine que le réalisateur espagnol José Luis Montesinos s'est sevré dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix aux films d'horreur et d'épouvante américains. P't'tre même qu'un jour une petite voix lui a dit que son tour viendrait. Qu'il connaîtrait la consécration dès son premier film. Que ce dernier deviendrait culte du jour au lendemain de sa sortie et qu'il serait révéré par une horde de fans transits d'admiration. Le rêve, quoi... et puis, José Luis Montesinos a ouvert les yeux, baillé à s'en décrocher la mâchoire, s'est gratté le triceps (Droit ? Gauche ? On s'en fiche) en se dirigeant vers la cuisine où il s'est préparé un café bien serré avant de s'asseoir et de penser : ''Bon, vu que ça va pas s'faire tout seul, première chose. Trouver une histoire...''. Et c'est là, sans doute, que le cauchemar a commencé. La page blanche. Impossible de coucher sur papier la moindre idée, la plus petite ligne. Un coup de téléphone passé au scénariste Yako Blesa, un compliment bien placé (au sujet de.... ? Parce que, HEIN ! Le bonhomme n'avait rien écrit jusque là) avant de le supplier de lui venir en aide. Mais bon, pas plus inspiré et encore moins ASpiré à devenir l'un de ces scénaristes que les réalisateurs du monde entier s'arrachent, Yako Blesa (l'amour propre de José Luis Montesinos qui se voyait peut-être déjà monter les marches des plus grands festivals fantastiques !!!) glisse au creux de l'oreille du futur auteur de Cuerdas une idée, sinon originale, du moins, dans l'air du temps : ''T'es fan de films d'horreur et d'épouvante ? Tu connais la filmographie des plus grands réalisateurs du genre ayant sévit il y a trente ans et même bien plus ? Te fais pas chier. Inspire toi de ce qui existe déjà. Hybride deux ou trois longs-métrages que tu apprécie tout particulièrement. Avec ce talent que je t'accorde les yeux fermés, je suis certain que les amateurs n'y verront que du feu. Au pire, ils prendront ça pour un hommage multiple...''


Bon ! À dire vrai, je ne sais pas si tout s'est vraiment passé ainsi. Peut-être même que du haut de ses quarante-trois ans José Luis Montesinos n'a jamais vu un seul film fantastique ou d'épouvante de toute son existence. Ce que tendrait à confirmer sa poignée de courts-métrages dont aucun ne concourt dans le domaine de l'horreur. Pourtant, Cuerdas sent, dans la meilleure hypothèse qui soit, l'hommage. Et dans la pire, rien de plus qu'un plagiat. Deux films traversent l'esprit. Pas deux chefs-d’œuvre mais au moins, deux longs-métrages qui réussirent à faire suffisamment parler d'eux à l'époque de leur sortie pour que l'on s'en souvienne. D'un côté, Monkey Shines de George Romero qui s'éloignait là pour un temps de sa franchise consacrée aux morts-vivants. Son tétraplégique et son singe capucin qui très rapidement va devenir agressif. Et puis surtout, Cujo de Lewis Teague, adaptation du roman de l'écrivain Stephen King. Son chien, mordu par une chauve-souris enragée s'en prenant à une mère de famille et son jeune enfant. Deux thèmes qui véhiculent plus ou moins le même type de ressorts dramatiques et dont Cuerdas se fait l'écho des décennies plus tard... Peut-être est-ce inconsciemment parce que l'actrice Paula del Río ressemble sensiblement à ma belle-fille que je me devait d'aller jusqu'au bout de cette aventure qui, conséquence de son manque d'originalité, s'avère quelque peu soporifique, ou peut-être simplement parce que j'ai voulu croire en une formule qui tout à coup allait changer de direction pour me proposer quelque chose de neuf.... enfin.... Mais non ! Cuerdas est de ces insignifiances cinématographiques qui peuvent éventuellement satisfaire celles et ceux qui ne connaissent pas les deux références citées plus hauts mais sans doute pas les autres, qui connaissent la chose sur le bout des doigts et de leurs mirettes...


Paula del Río a beau être impliquée dans le double rôle de Elena et Vera et le cadre (une maison perdue dans la campagne) a beau chercher à générer un certain malaise du fait de son isolement, les références y trop marquées et désamorcent la sensation d'effroi par leur souvenir encore beaucoup trop prégnant. Et puis, découvrir aujourd'hui Cuerdas après le choc Run d'Aneesh Chaganty sorti l'année dernière seulement, c'est comme de vouloir comparer pain au chocolat et chocolatine. N'importe qui de censé sait que seul le premier a de la valeur quand le second n'est qu'une lubie territoriale... Pour revenir à Cuerdas, disons que quelques rares séquences font leur petit effet comme une ou deux apparitions du chien enragé (et lui aussi mordu par une chauve-souris enragée!), toutes canines sorties et écume au bord des lèvres. Pour le reste, l’œuvre de José Luis Montesinos est d'un classicisme déconcertant et PRESQUE anachronique. Genre ''revival'' de second choix...

 

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