Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 2 juin 2021

Hall de Francesco Giannini (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Avec un nom pareil, on pourrait croire Francesco Giannini originaire du même pays que Lucio Fulci, Mario Bava ou Dario Argento et pourtant, l'auteur de ce premier long-métrage qu'est Hall après toute une série de courts est bien canadien. Et pour être plus précis, québécois. Le Québec, cette province d'où émergèrent des dizaines de chanteurs et chanteuses, tels, Daniel Lavoie, Robert Charlebois, Diane Tell ou Diane Dufresne. Mais aussi du pays tout entier, des cinéastes de renom parmi lesquels, James Cameron, Denis Villeneuve, David Cronenberg et donc, Francesco Giannini, l'un des petits derniers qui avec Hall, signe un long-métrage horrifique à l'attention des amateurs de films d'infectés et de zombies. Parmi les interprètes qui ont accepté de se prendre au jeu, l'actrice japonaise Yumiko Shaku et Carolina Bartczak qui dans X-Men: Apocalypse interprétait le rôle de Magda et qui dans le cas présent incarne celui de Val, jeune mère de Kelly (Bailley Thain) et épouse d'un Branden (Mark Gibson) décrit comme quelqu'un de violent. La Femme semble d'ailleurs ici régulièrement le sujet d'affrontements avec celui qui devrait logiquement représenter son protecteur puisque l'actrice Yumiko Shaku est décrite elle-même comme une épouse ayant fuit son pays pour échapper à un mari violent. Naomi est enceinte de plusieurs mois lorsqu'elle apparaît à l'écran dans les premières secondes. Un flash-forward des événements de quatre heures qui laissent envisager qu'un mal mystérieux a atteint tous les locataires du troisième étage d'un même hôtel. Une poignée d'individus est en effet étendue sur la moquette du couloir, agonisant et attendant la mort dans d'atroces souffrances...


Puis c'est donc un retour en arrière de quatre heures qui nous présente la petite famille de Val, laquelle croise en chemin vers leur chambre d'hôtel, la jeune asiatique qui semble-t-il n'est pas encore atteinte par le virus. Francesco Giannini se penche alors sur les rapports entre Val et son mari, présente leur gamine comme un avatar de l'adorable Heather O'Rourke de la série de longs-métrages Poltergeist, et expose la lente agonie de Naomie. Contrairement à la majorité, et même, la totalité des films d'infectés, ceux de Hall ne filent pas à toute berzingue dans l'espoir de mordre la chair de leurs concitoyens. Non, ici ils demeurent plus proche du comportement que l'on s'attend à voir de personnes atteintes d'une maladie réellement handicapante. Souffle rauque, transpiration, ils arborent tout juste de grosses veines affleurant la peau de leur visage. Si le concept est intéressant, le résultat à l'écran est limite désastreux. C'est à l'évocation du virus H1N1 qui provoqua une pandémie entre 2009 et 2010 que Francesco Giannini a l'idée de réaliser un long-métrage sur un sujet similaire. Plus réaliste que la moyenne puisque ses infectés ne courent pas dans tous les sens comme des dératés, son film n'en est pas pour autant vraiment réussi. L'un des principaux défauts du film, c'est son rythme. Mou du genou et ne proposant rien de vraiment nourrissant pour l'appétit de l'amateur de frissons, Hall est de surcroît miné par un scénario qui n'en a que le nom...


En effet, celui-ci est à l'image d'une coquille vide, pas ou peu inspiré et perclus de séquences hautement improbables dont l'une d'entre elles fini de convaincre de l'inaptitude du québécois de proposer un scénario bâtît autour d'un concept pourtant simple. Le cadre de l'hôtel se résumant à un couloir, deux chambres et une cage d'escalier rappellera évidemment l'un des classiques du genre, le [•REC] de Paco Plaza et Jaume Balagueró antérieur de treize années et son immeuble mis en quarantaine. En proposant une alternative dans laquelle ses infectés sont pratiquement rendus inertes en raison du mal qui les ronge, le sentiment de frustration n'en est que plus grand puisque dès lors, les quelques individus encore valides n'encourent pratiquement aucun danger à déambuler parmi eux. Pas de sentiment de peur, ni d'hémoglobine (ou si peu) et surtout, quelques bonnes idées très rapidement abandonnées (l'inquiétant personnage interprété par Julian Richings notamment). Mais pour revenir à la crédibilité de l'ensemble, comment ne pas revenir sur la séquence lors de laquelle, une fois la maladie découverte par Val, celle-ci ne se rue pas immédiatement vers les escaliers pour retrouver sa fille afin de prendre la fuite ? Totalement improbable lorsque l'on prend en compte l'instinct maternel et que l'on assiste durant de longue minute au cheminement d'une mère dont la priorité ne semble pas être sa progéniture ! Hall donne l'étrange sentiment d'avoir été tout d'abord pensé comme l'épisode pilote d'une série télévisée. Car alors, comment expliquer certaines séquences comme l'apparition du personnage de Julian... ? En résumé, le long-métrage de Francesco Giannini est une déception. De bonnes idées mais chiant comme la mort et n'allant pas au bout de son concept...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...