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vendredi 6 novembre 2020

Le Cimetière de la Terreur de Ruben Galindo Jr. (1985)



Le réalisateur américain Ed Wood est considéré par certains comme le plus mauvais cinéaste de tous les temps. Ceux qui partagent cet avis n'ont sûrement pas eu la malchance de tomber un jour sur cette affligeante pellicule qu'est Le Cimetière de la Terreur, œuvre signée du cinéaste italien Ruben Galindo Jr. Dire que ce film est mauvais revient à dire qu'en comparaison, le cinéma du tâcheron Lamberto Bava est ce que le septième art peut se vanter d'avoir de meilleur. Une pauvre histoire comme l'Italie nous en a pondu des dizaines dans les années quatre-vingt. Une bande de jeunes profitent de la fête d'Halloween pour se faufiler dans un cimetière après avoir fait un tour dans la demeure d'un adorateur de Satan récemment décédé. Comme dans tout mauvais film qui se respecte un peu, Le Cimetière de la Terreur pille à droite et à gauche quelques bonnes idées tout en les malmenant, obtenant ainsi un résultat qui offre autant d'intérêt qu'une partie de pelote basque retransmise à trois heures du matin sur nos petits écrans depuis quelques années gonflés aux hormones.

Ça commence, mal, très mal. Une jeune femme, plutôt jolie, est poursuivie dans les couloirs d'un immeuble et se réfugie dans une cage d'ascenseur. A l'extérieur, les flics déboulent. Malheureusement pour la jeune proie, son poursuivant la rattrape et l'assassine avant que les autorité n'aient pu lui venir en aide. La scène est d'un ennui qui flirte avec le coma. C'est léthargique à tel point que l'on redoute la suite alors même que seulement cinq minutes se sont écoulées. La suite est à l'avenant et ne décevra pas les intégristes de l’homogénéité. On nous présente six jeunes gens, trois jeunes et jolies jeunes femmes accompagnées de trois garçon au charisme d’huîtres (même pas perlières  !) . Une maison, de la poussière, rien à faire de mieux que de bouder dans son coin, à part peut-être ce livre ancien qui renferme ce qui s'apparente quelque peu à des incantations. Dehors, sous le porche, une balancelle qui oscille d'avant en arrière toute seule. Si ces quelque détails ne vous rappellent rien, alors vous ne connaissez ni Sam Raimi, ni son œuvre séminale Evil Dead.

Le Cimetière de la Terreur est une ode à l'immobilisme. On s'y fait griffer le visage, vider l'estomac, sans même esquisser la moindre grimace de souffrance. Comme dans toute petite production horrifique qui se respecte, on se sépare afin de permettre au tueur qui rode d'éliminer ses proies au fur et à mesure sans que les autres ne se doutent de quoi que ce soit. Le film de Ruben Galindo Jr. sert de fosse septique a un scénario qui tiendrait efficacement sur l'une des quatre face d'une simple allumette. L’œuvre porte assez mal son nom puisque à aucun moment nous ne ressentons la moindre peur. Quand aux agissements du tueur, ils se couvrent de ridicule, en témoigne par exemple l'éventration de l'une des fille dont, au passage, nous nous fichons du sort ! Le Cimetière de la Terreur est tellement mauvais que l'on ne lui souhaite même pas de connaître le sort de certains nanars depuis, devenus cultes. Et pour ne rien arranger, disons que le doublage en français rend navrante cette chose déjà à l'origine pitoyablement interprétée. Au secours...

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