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vendredi 4 septembre 2020

TROMA : Pep Squad de Steve Balderson (1998) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Pep Squad et son concept ont de quoi faire rêver... Imaginer réunis le temps d'un seul long-métrage l'esprit de John Waters et de Lloyd Kaufman et une inspiration qui louvoie du côté de Class of Nuke 'em High, de Carrie au Bal du Diable (de Brian de Palma, pour son final) ou de Female Trouble et Hairspray. Du trash en somme, avec cette petite touche d'horreur que promet chaque film estampillé Troma. Mais ne nous y trompons pas, l'américain Steve Balderson n'est pas John Waters ou Lloyd Kaufman. Ni même Gus Van Sant ou Harmony Korine. Pep Squad est son premier long-métrage et ça se sent. Finalement assez peu inspiré puisque pillant ailleurs ce que son esprit semble incapable d'imaginer par lui-même, Steve Balderson réalise une œuvre plan-plan, sans envergures et à laquelle le doublage en français inflige un surcroît de niaiserie. Le tampon Troma a beau trôner sur la jaquette ou l'affiche du film, Pep Squad est bien moins ambitieux que ne le laisse envisager le synopsis. Une fois encore, ceux qui vouent un culte aux noms cités plus haut risquent d'être fortement perturbés, voire même terriblement incommodés par cette pellicule à peine sanguinolente, interprétée à la truelle et mise en scène avec autant de vigueur qu'un paresseux ayant pris la décision de changer d'arbre...

Steve Balderson exporte dans un petit patelin des États-Unis le concept du teen-Movie déviant dans lequel les personnages tous (ou presque) interprétés par des adolescentes (ou de jeunes adultes) se provoquent et s'agressent en permanence afin d'obtenir le titre tant convoité de reine du bal de fin d'année. Parmi ces demoiselles, on retrouve notamment Brooke Balderson qui n'est autre que la sœur cadette du réalisateur, Amy Kelly qui continuera sa carrière auprès de Steve Balderson avec, notamment, Firecracker en 2005 ou Watch Out trois ans plus tard, Jennifer Dreiling qui stroppera là sa carrière d'actrice mais produira tout de même le Firecracker du réalisateur, ou encore Summer Makovkin (qui devrait apparaître prochainement dans West of Wonderland (The Search for The Bastard Explorer) d'Alex Rapport. Un casting majoritairement féminin donc mais parmi lequel on retrouve quand même quelques mâles dont le libidineux Eric Sherman qui incarne le principal de l'université, un bonhomme très antipathique qui aime passer sa main sous la jupe de ses étudiantes...

Affligé par la volonté de son auteur de remplir un cahier des charges au delà de la dose généralement prescrite dans ce genre de long-métrage, Steve Balderson dévie du synopsis et s'aventure dans beaucoup trop de domaines pour que Pep Squad réussisse à tenir la distance. On attendait un film trash, graveleux et irrévérencieux mais au final, on se retrouve devant une œuvre bâtarde qui n'atteint jamais aucun objectif autre que celui d'ennuyer le spectateur. Les interprètes sont mauvais, la mise en scène affreusement molle, les différentes situations toutes plus inégales les unes que les autres et la cohésion entre les scènes aux abonnés absents. Il ne faut donc pas se laisser piéger par le nom de Troma qui orne certaines éditions au format dvd de Pep Squad. Ici, la présence de la fameuse société de production n'est pas une valeur sûre. D'ailleurs, comme le démontre leur catalogue, Lloyd Kaufman n'ont pas toujours été les auteurs de choix judicieux en matière de distribution. Le film de Steve Balderson en est malheureusement une navrante démonstration...

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