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lundi 18 novembre 2019

Terminator de James Cameron (1984) - ★★★★★★★★★☆



Plus de mille neuf-cent articles et pas un seul consacré au premier Terminator. J'ai honte ! Tellement honte. L'un des mes plus grands frissons, répété à l'envie, sept jours d'affilées, dans le même petit cinéma de quartier de Chelles, en Seine et Marne (seul Le Retour des Morts-Vivants subira le même sort). Le Cosmos, qui existe toujours même si depuis, beaucoup de choses ont changé question décoration intérieure. James Cameron, Linda Hamilton, Michael Biehn et Arnold Schwarzenegger. Le carré gagnant. Action, science-fiction, et même, oui, épouvante. Parce que j'ai encore le souvenir de cette machine terrifiante et indestructible.Rien que ce plan lors duquel le T800 sort des flammes, se relève et paraît durant un court instant, gigantesque. Ou un peu plus tard, lorsque dans le couloir qui mène à l'intérieur de l'usine où il connaîtra ENFIN un destin funeste, on le voit s'approcher tandis que Sarah Connor et Kyle Reese tentent de fermer sur lui une lourde porte de métal. Qui ne s'est pas écrié intérieurement ''Mais fermez-la, cette bon dieu de porte !'' ?

Les petits jeunes d'aujourd'hui ne peuvent absolument pas comprendre ce que le public adolescent d'alors pu ressentir au moment de pénétrer dans la salle de cinéma, curieux de découvrir le ''premier'' long-métrage de James Cameron sur grand écran (oui, euh, parce qu'il faut que je vous dise, le papa du très mauvais Piranha 2 : Les Tueurs Volants l'a désavoué). Ce préambule situé en 2029 dans une cité dévastée, charnier à ciel ouvert où des milliers de crânes humains sont pilés par de monstrueuses machines de guerre totalement autonomes. Cette vision extrêmement sombre d'un futur incertain pour l'humanité qu'une poignée de résistants cherche encore à sauver. Et puis, ce générique tribal et guerrier composé par le chanteur et compositeur américain Brad Fiedel, extraordinaire mise en bouche d'une œuvre de science-fiction brutale et anxiogène qui se déroulera alors en 1984, nos jours d'alors... L'histoire est on ne peut plus simple. Venue du futur, une machine, le Terminator, arrive au beau milieu des années quatre-vingt pour tuer Sarah Connor. Jeune employée d'un fast-food, elle doit bientôt donner naissance au futur chef de la résistance humaine qui en 2029 doit normalement vaincre les machines créées à l'origine par l'intelligence artificielle Skynet. De l'année 2029, John Connor, le fils de Sarah, envoie l'un de ses plus fidèles combattants en la personne de Kyle Reese afin de protéger la jeune femme du Terminator dont l'unique objectif est de la tuer.

L'une des premières très grandes idées de ce premier Terminator est d'opposer une machine quasi-indestructible à un homme dans tout ce qu'il possède de force mais aussi de faiblesse. Michael Biehn incarne un Kyle Reeze charismatique débarquant avec tout ce qui caractérise son humanité (le Terminator est insensible à la douleur. Lui pas !). James Cameron lui oppose un Arnold Schwarzenegger physiquement impressionnant. Un Terminator au visage anguleux, au regard froid et impénétrable (normal, il s'agit d'une machine). Le combat semble inégal, perdu d'avance pour l'homme face à la machine. Toute la prudence dont est contraint de faire preuve Kyle Reeze (face à la machine mais également à la police), le Terminator, lui, s'en tape. Impossible à détruire, il peut quand bon lui semble, entrer dans un commissariat et y tuer la totalité des policiers présents !
Un combat perdu d'avance, surtout qu'entre en jeu Sarah Connor, qui sous l'apparence du joli boulet dont il faut sauver la vie, celle-ci ne va pas faciliter les choses à Kyle. Du moins, dans un premier temps. Et dire que Michael Biehn et Arnold Schwarzenegger ont failli ne pas faire partie de l'aventure, considérant l'histoire quelque peu stupide...

Film d'action effréné (on ne s'ennuie pas une seconde, ce qui ne sera pas le cas de la suite, aïe, aïe, aïe!!!). Courses-poursuites en voiture, à moto ou à bord d'un poids-lourd, le Terminator à la faculté de s'adapter à tout type de situations (il est doté d'un micro-processeur lui permettant d'analyser rapidement chaque scène afin de l'appréhender au mieux). Doté d'un squelette entièrement métallique, il est cependant recouvert de peau humaine. Ce qui lui confère l'apparence d'un homme. Ce qui en terme d'effets-spéciaux est plutôt économique. Concernant ces derniers, ils sont l’œuvre de Roger George et Frank DeMarco de Fantasy II Film Effects, le célèbre Stan Winston s'étant chargé de la modélisation du Terminator après que Dick Smith ait refusé de participer au projet sans oublier de conseiller à James Cameron de faire appel à celui qui deviendra l'un des grands spécialistes des maquillages et des effets spéciaux animatroniques. Pas de CGI (privilège qui sera par contre réservé à la séquelle Terminator 2 : le Jugement sept ans plus tard), mais quelques séquences à effets-spéciaux sont demeurées inoubliables. Comme ces deux ou trois plongées dans un 2029 nihiliste, avec ses machines gigantesques annihilant l'espèce humaine. Et puis, il y a ces nombreux gunfight, absolument jouissifs. À l'intérieur de la boite de nuit Technoir (terme relatif aux œuvres de science-fiction mêlée au film noir), dans le commissariat (dans lequel on croise notamment la route de Paul Winfield dans le rôle du lieutenant Ed Traxler, Earl Boen dans celui du Docteur Peter Silberman ou encore Lance Henriksen (que l'on reverra dans le film suivant de James Cameron, Aliens : le Retour) qui lui incarne le sergent Hal Vukovich, ou dans les rues de Los Angeles. Mais si Sarah Connor/Linda Hamilton (qui sortait du tournage des Démons du Maïs la même année avant de poursuivre une discrète carrière d'actrice cinéma hors saga Terminator) et Kyle Reeze/ Michael Biehn sont bien les vedettes du film, le Terminator n'en est pour autant pas relégué au second plan.

De sa forme initiale sous les traits d'Arnold Schwarzenegger jusqu'à son apparence finale débarrassée de ses attributs organiques, le Terminator est examiné sous toutes les coutures. Mais c'est ainsi donc également que les effets-spéciaux montrent leurs limites. Si l'effet faisait à peu près illusion à l'époque, la scène durant laquelle le Terminator est face au miroir cache assez mal la '''marionnette'' qui remplace l'acteur durant cette séquence relativement sanglante où le cyborg s'arrache un œil. Ce qui d'ailleurs s'avère dommage si l'on tient compte du fait qu'un peu plus tard, le visage abîmé du Terminator est un maquillage beaucoup plus convainquant directement appliqué sur le visage de l'acteur. On notera vers la fin un effet en Stop Motion, lui, plutôt sympathique même si à l'époque, l'intégration de personnages ou d'objets dans une image filmée à part était encore perfectible.

Mais plus que ces menus défauts, ce que l'on retient de ce premier Terminator, c'est son incroyable endurance. Impossible d'éprouver le moindre sentiment d'ennui. Le couple Kyle/Sarah et la trop courte passion qui les anime les rend absolument touchants. L'unité de temps très courte choisie par James Cameron et un montage serré permet à Terminator d'aller directement droit au but. Chaque scène y est donc à sa place. Film culte par excellence, c'est pourtant souvent sa première séquelle qu'évoquent ceux qui vécurent cette première expérience beaucoup plus tard que lors de sa sortie officielle au cinéma. C'est pourtant bien ce Terminator là, le seul, le vrai, qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie...

1 commentaire:

  1. Vu pour la première fois (et oui !) hier soir à la téloche... Je comprend qu'à l'époque cela a dû être marquant (comme Alien, entre autres) mais bon sang, qu'est-ce que ça a (inévitablement) vieilli désormais (les looks, les effets spéciaux...) ! J'ai préféré le 2 qui résiste un peu plus aux outrages du temps. Je ne suis pas allé au-delà.

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