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samedi 16 novembre 2019

La Grosse Caisse d'Alex Joffé (1965) - ★★★★★★★☆☆☆



Après Les Hussards en 1955, Fortunat en 1960, Le Tracassin ou Les Plaisirs de la Ville en 1961, Les Culottes Rouge en 1962 et avant Les Cracks en 1968, année de son dernier long-métrage, le réalisateur français Alex Joffé offrait à l'acteur Bourvil son quatrième et avant dernier-rôle dans l'un de ses longs-métrages. Situant son action dans le métro parisien du milieu des années soixante, La Grosse Caisse est une comédie policière extrêmement plaisante à suivre grâce notamment à l'interprétation de son principal interprète ainsi que de l'antagoniste incarné par l'acteur Paul Meurisse. Loin du sinistre Michel Delassalle du chef-d’œuvre d'Henri-Georges Clouzot Les Diaboliques, ce dernier interprète le personnage de Paul Filippi. Un truand séduisant qui après avoir bénéficié d'un non lieu dans une nouvelle affaire d'escroquerie approche le poinçonneur de RATP Louis Bourdin. Deux individus sans rapports aucun, mais qui vont faire un bout de chemin ensemble après que le second ait contacté le premier pour lui proposer une affaire particulièrement juteuse (le hold-up des six-cent millions d'anciens francs embarqués à bord de la rame des finances passant chaque soir vers minuit).

La Grosse Caisse, c'est l'alternative choisie par un honnête poinçonneur, amoureux de sa jolie collègue de travail Angélique (la charmante Françoise Deldick), auteur d'un manuscrit dans lequel il détaille le hold-up de la rame des finances. Un ouvrage dont il confie la lecture à la belle Angélique qui s'empresse de lui confier après avoir passé la nuit à lire le manuscrit, tout le bien qu'elle en pense. La grosse tête et les chevilles qui enfle, Louis se voit déjà publié par un éditeur de renom. Mais alors que le manuscrit lui revient en retour après l'avoir envoyé à différentes maisons d'édition, il décide de prendre sa revanche en prouvant que contrairement aux affirmations de ces dernières qui évoquent l’invraisemblance du récit, le hold-up est possible. C'est donc ainsi que Louis cherche à confier son projet à un criminel d'envergure. Après une tentative qui s'est soldée par un méchant coup de pied aux fesses, il tombe sur un article dans un quotidien dans lequel le rédacteur évoque le non-lieu dont a bénéficié le truand Paul Pilippi. Louis décide donc de faire appel à ce dernier...

C'est un réel plaisir que de retrouver pour la quatrième fois l'acteur Bourvil dans un long-métrage signé d'Alex Joffé. Œuvre en noir et blanc, La Grosse Caisse fait la part belle au métro parisien puisqu'une grande majorité des scènes sont tournées dans quelques-unes des stations du Métropolitain traversées par des rames Sprague-Thomson qui furent les premières à être entièrement conçues en métal. On notera quelques passages situés dans la station Arsenal qui à l'époque avait déjà été abandonnée depuis plus de vingt-cinq ans et qui sert depuis à la formation des agents du département de maintenance des équipements. Elle sert dans La Grosse Caisse de point névralgique au braquage de la rame des finances, décorée de vieux modèles de voitures exposées sur les quais de la station.

Bourvil et Paul Meurisse campent un tandem d'antagonistes savoureux. D'un côté, on retrouve un Bourvil tantôt amoureux, tantôt prétentieux (l'hypothétique édition de son roman lui donnant des ailes), parfois trouillard mais en général, surtout drôle et attachant. De l'autre, un Paul Meurisse suave, classe et posé. Un gangster à l'ancienne, respectueux de certaines traditions (son personnage reconnaîtra notamment s'être servi du poinçonneur afin que ce dernier échappe à la prison). Le plaisir est donc réel, teinté de séquences parfois très amusantes, tel le passage dans le bar-restaurant durant lequel Louis tente de faire lire à un type qui vient tout juste de sortir de prison sa proposition écrite de hold-up. Outre les deux principaux interprètes, on retrouve également à l'écran tout un panel de seconds rôles savoureux eux aussi : Roger Carel interprète le chef de station Monsieur Souverstre, Daniel Ceccaldi le collègue de Louis Bourdin, Pignol. Quant à Tsilla Cheldon, on la retrouve neuf ans avant son rôle de dame pipi des toilettes de la gare de l'est dans la comédie de Jacques Besnard C'est pas parce qu'on a rien à Dire qu'il faut Fermer sa Gueule, mais dans le rôle d'une marchande de journaux. Une très sympathique comédie...

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