Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 4 juillet 2019

Le Baltringue de Cyril Sebas (2010) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Jamais deux sans trois pourrait-on dire. Une appréciation subjective et personnelle qui s'applique malheureusement à la lettre dans ce contexte particulier qui en cette fin de journée caniculaire confirme que le hasard ne fait pas toujours bien les choses. Après deux Troma carrément désastreux, je m'étais juré d'abandonner quelques temps les productions du seigneur Lloyd Kaufman pour quelque chose d'un peu plus... disons... hexagonal. Et pourtant pas moins insipide puisque le film dont il est ici question avait dès le script, peu de chance d'emporter mon adhésion. Mais que voulez-vous, tout comme Patrick Sébastien, Vincent Lagaf' est de ces individus que j'ai toujours trouvé attachants même s'ils frisent parfois le ridicule dans leur attitude mêlée de ringardise et d'humour potache. De la chanson Bo le lavabo, en passant par l'émission de télévision Le Bigdil et jusqu'à sa présence récente sur la chaîne de télévision généraliste privée C8, Vincent Lagaf' a conservé tout son potentiel sympathie.

C'est ainsi donc que l'idée assez étrange de voir si le bonhomme avait déjà prêté sa silhouette au cinéma m'est venue. L'animateur et humoriste s'est distingué sur grand écran à une seule reprise, et pas des plus glorieuse puisqu'il s'agit de Le Baltringue au titre prophétique réalisé par Cyril Sebas, co-réalisateur sur le déjà très mauvais Gomez Vs Tavarès aux côtés du cinéaste Gilles Paquet-Brenner. Signe avant coureur des appétences du réalisateur pour les sujets et les interprètes hors-normes (son premier méfait sur grand écran réunissait le rappeur français Stogmy Bugsy et l'humoriste marseillais Titoff). Sur une idée originale de Vincent Lagaf' et un scénario écrit à six mains par Bibi Naceri, Chris Nahon, Fred Besnard (d'où un résultat à l'écran assez bordélique), Le Baltringue est d'une indigence totale. Le capital sympathie que l'on peut encore éprouver pour Vincent Lagaf' n'efface malheureusement pas la qualité plus que médiocre de son interprétation et de celle des interprètes qui l'accompagnent dans ce qui ne devrait même pas figurer comme simple téléfilm pour la télévision.

Le problème avec des individus de la trempe de Vincent Lagaf', souvent en roue libre, c'est qu'il est difficile pour un cinéaste de les contraindre de jouer autrement que dans le registre qui les ont rendu populaires sur le petit écran. Vincent incarne Guy, animateur-vedette d'une émission de télé-achat qui va être involontairement embarqué dans une sombre histoire dans laquelle il va être contraint de coopérer avec un agent des services secrets français chargé de mettre hors d'état de nuire une organisation originaire des pays de l'est et détentrice d'un gaz neurotoxique très puissant...
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise... à part que Vincent Lagaf' parvient à épuiser les spectateurs à force de surjouer en permanence sans jamais parvenir à arracher le moindre sourire. L'acteur-animateur emporte avec lui dans ce tourbillon d’inepties l'acteur Philippe Cura, surtout connu pour avoir incarné le personnage d'André Markowicz dans la série télévisée Caméra Café, ou le belge Jean-Luc Couchard (interprète du cultissime Dikkenek d'Olivier Van Hoofstadt). Cyril Sebas comble les vides abyssaux en ajoutant des éléments qui n'ont que peu ou pas du tout de rapports avec l'axe central du récit (qu'est-ce que ce pseudo concours de la chanson française vient faire dans cette histoire d'espionnage?). Mais l'un des aspects les plus nocifs pour le moral du spectateur concerne sans doute la partition musicale du compositeur français Pierre Marie (auteur, entre autre, de plusieurs compositions pour la série Plus belle la Vie) : dire qu'elle est imbuvable est un euphémisme. Elle indique à chaque coin de rue le côté ringard de l'objet qu'elle est censée représenter. Une musique de cabaret absolument indigeste qui termine de faire de Le Baltringue, une comédie franchouillarde d'une lourdeur exaspérante... Allez, une étoile de plus que les deux derniers Troma chroniqués, juste par chauvinisme...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...