Alors qu'elle aurait dû
périr dans un attentat à la bombe, la Princesse d'un minuscule pays
est alertée par une voix provenant de l'espace lui conseillant de
quitter très vite l'avion dans lequel elle s'est embarquée. Sauvée
in-extremis, la jeune femme est désormais connue sous une identité
différente. Elle est découverte prophétisant sur la fin du monde.
Certains croient dur comme fer aux prophéties de l'ancienne
Princesse devenue la porte-parole des martiens tandis qu'une grande
majorité la prend pour une illuminée. Pourtant, après qu'un
étrange astéroïde se soit écrasé sur Terre, les présages de la
prophète se réalisent. King Ghidorah, une immense créature à
trois tête débarque sur la planète et commence son œuvre de
destruction. Devant l'urgence de la situation, les autorités
décident d'utiliser Godzilla, Rodan et Mothra afin de contrer les
projets de King Ghidorah...
Cinquième long-métrage mettant en scène Godzilla, Ghidrah,
le monstre à trois têtes multiplie
les apparitions de créatures puisqu'il ne s'agit plus ici de faire
se confronter deux monstres en duel, mais c'est bien au combat entre
quatre créatures auquel on a désormais le droit d'assister. Le
cinéaste japonais Ishirō Honda est une fois de plus aux commandes
de ce blockbuster avant l'heure. Si les moyens mis en œuvre
n'apparaissent pas avoir fait des progrès en comparaison des
premières aventures du célèbre Kaijū, il y a pourtant déjà dix
ans que la créature est née au cinéma et en terme
d'effets-spéciaux, ceux-ci ont tendance à stagner sur place.
Kong
ayant passé la main, c'est au tour de Ghidorah de faire des misères
au terrible Godzilla qui n'aura jamais paru aussi fragile qu'en cet
instant où les deux créatures s'affrontèrent dans un duel qui,
comme souvent, achèvera l’œuvre en forme d'eau de boudin.
Désormais, Godzilla n'est plus simplement la créature hideuse dont
le Japon doit se méfier à chacune de ses sorties mais bien l'unique
solution à un problème encore plus grand qu'elle.
Car
en terme d'agressivité, King Ghidorah se pose en véritable chef de
file d'une tribu de Kaijū qui ne cesse de grandir au fil des œuvres
produites par la Tōhō. D'autres sont encore à venir (au hasard,
Ebirah, Hedora, Gigan, Megalon et j'en passe...) mais King Ghidorah
demeure comme l'une des plus charismatiques et celles dont Godzilla
doit craindre le plus les attaques. Trois têtes pour une créature
nantie de pouvoirs très particulier dont la transformation en
météore demeure la plus surprenante. Au rayon des capacités de
destruction, le dragon à trois têtes qu'est King Ghidorah possède
donc la faculté de voler dans les airs et dans l'espace également
lorsqu'il prend l'apparence du gros rocher invoqué ci-dessus. On le
constatera également, la bête est capable de provoquer des ouragans
et des cyclones rien qu'en passant au dessus des villes et des
océans. Mais son arme la plus destructrice se situe bien évidemment
au niveau de ses trois têtes puisqu'elle est capable de tirer des
lasers qui détruisent absolument tout sur leur passage. King
Ghidrah demeure donc bien le héros de cette aventure mettant en
scène deux fées minuscules vivant sur l'ïle d'Infant, gardée
précieusement par un Mothra endormi et qu'elles réveilleront en lui
chantant une jolie (mais un peu trop longue) comptine.
Concernant
les effets-spéciaux, nous sommes face à un déluge de maquettes
mises en péril par des acteur camouflés sous le costume des
différents Kaijū. En la matière, rien d'extraordinaire puisque on
a déjà vu ça dans les épisodes précédents et pourtant, on ne
peut s'empêcher, à chaque fois, de sourire devant les
gesticulations d'un Godzilla jamais vraiment effrayant. Si Ghidrah,
le monstre à trois têtes
n'est pas toujours volontairement drôle, l'humour y est en d'autres
occasions recherché. Parfois cela fonctionne. A d'autres moments, un
peu moins. Un sympathique petit film dans la droite lignée de ses
aînés...
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