Dans le domaine du film
de zombies comico-horrifique, Cockneys.Vs.Zombies
est une alternative plutôt convaincante. Surtout si l'on a déjà
parcouru en long, en large et en travers Shaun of
the Dead qui
en la matière, demeure l'un des tout meilleurs représentants du
genre. Alors oui, c'est vrai, le film de Matthias Hoene n'est
peut-être pas le plus original, mais il fait partie de ces bonnes
surprises qui parfois surgissent sans que l'on y était forcément
préparés. Tout d'abord, essayons de comprendre le sens du titre,
dont le terme Cockney
n'est, pour le coup, pas des plus communs. Un cockney, donc, est un
anglais de l'East End que Wikipedia
désigne
comme ayant un accent « très
populaire en ce sens qu'il dénote une classe sociale basse ».
c'est
donc à un petit groupe d'individus issus d'un milieu social assez
pauvre que le spectateur a affaire. Andy MacGuire et son frère Terry
(respectivement incarnés par Harry Treadaway et Rasmus Hardiker) y
préparent un hold-up en compagnie de leur cousine Katy (l'actrice
Michelle Ryan), de leur ami Davey Tuppence (Jack Doolan) et de
l'instable Mental Mickey (excellent Ashley Thomas). Tout ça parce
que la maison de retraite où vit leur grand-père Ray McGuire (Alan
Ford) va bientôt fermer ses portes pour être remplacée par un
quartier pavillonnaire. Si le hold-up se déroule relativement bien
(j'ai bien dit, relativement), les cinq amis sont loin de se douter
qu'à l’extérieur de la banque les attendent non seulement la
police, mais une horde de zombies près à se ruer sur eux pour les
dévorer. Prenant deux otages avec eux, les deux frangins et leurs
compagnons prennent la fuite et tentent de rejoindre la maison de
retraite afin de secourir leur grand-père ainsi que les autres
pensionnaires, assiégés par un nombre important de morts-vivants...
Outre
les principaux interprètes déjà cités plus haut, il est important
de noter la présence de l'acteur britannique Richard Briers qui
mourut l'année suivant la sortie du film directement en vidéo (du
moins en France), non pas d'une morsure de zombie, mais des suites
d'une longue maladie pulmonaire. Tout comme le long-métrage d'Edgar
Wright, Cockneys.Vs.Zombies
laisse une large place à l'humour. Il n'est pas rare que les
pitreries de ces deux joyeux combos (d'un côté, les jeunes
braqueurs, de l'autre, les pensionnaires de la maison de retraite)
fassent mouche et que l'on se prête à rire de leurs facéties.
Preuve que même sans scénario mais avec un brin d'imagination, on
peut encore espérer amuser la galerie. Le film de Matthias Hoene
aurait pu se contenter de n'être qu'une farce, mais il n'en est
rien. Outre son sens de l'humour (adapté par les scénaristes James
Moran et Lucas Roche), le cinéaste offre à son film un rythme très
satisfaisant. Et ce, même au regard de zombies qui traînent la
patte davantage que dans n'importe quel autre film du genre.
Mais
la cerise sur le gâteau, ce sont peut-être les effets-spéciaux qui
n'ont absolument pas à rougir face à la concurrence. Échappant
totalement au contrôle du groupe, l'acteur Ashley Thomas cabotine et
fait exploser la tête et les membres de tout cadavre ambulant osant
se trouver sur sa route. On regrette presque sa disparition vers la
moitié du film, son personnage trimballant la mâchoire d'un zombie
encore accrochée à son bras. Gore mais pas trop, mais suffisamment
pour que l'on apprécie pleinement le spectacle, Cockneys.Vs.Zombies
est, je le répète, une excellente alternative même si le
long-métrage de Matthias Hoene demeure très certainement (mais
très légèrement) en deçà des classiques du genre. De quoi se
réchauffer un peu durant les nuits d'hiver rigoureuses...
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