Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 18 janvier 2019

Slasher de Frank W. Montag (2007) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Même si je ne m'attendais certes pas à découvrir le Massacre à la tronçonneuse des années 2010, je ne m'attendais pas non plus à tomber sur une telle purge. Je veux bien qu'avec aussi peu d'argent que la somme de dix mille euros, faire des miracles n'était pas au cœur du projet intitulé Slasher réalisé par le cinéaste allemand Frank W. Montag, mais le premier de ses deux longs-métrages (le second, Cannibal Diner, date de 2012) est vraiment mauvais. J'ai un défaut, oui, je l'avoue. Celui d'espérer depuis près de trente ans de découvrir enfin le fils légitime du génial Bad Taste de Peter Jackson. Qu'il s'agisse d'ailleurs d'un film de zombies, d'aliens ou de tueur en série cannibale et nécrophile (pourquoi pas). Un fantasme encore inassouvi même si récemment, j'ai pu découvrir le très jouissif Commando Ninja de Benjamin Combes qui n'a guère coûté plus cher mais qui dans le domaine du cinéma de genre fauché, faisait preuve d'infiniment plus d'inventivité.
A tous points de vue maitrisé, qu'il s'agisse de la mise en scène, de l'interprétation ou bien des effets-spéciaux. Bref, tout ce qui manque ou presque au long-métrage de l'allemand qui ne fait qu'emprunter des chemins de travers balisés depuis belle lurette par d'autres cinéastes beaucoup plus talentueux que lui.

Difficile d’encenser Slasher, dont le titre à lui seul révèle le manque d'inspiration de son auteur. Comme bon nombre de cinéastes avant lui, Frank W. Montag annonce le menu lors d'une scène d'ouverture sanglante précédant des séquences tragiquement lénifiantes. Découverte de six adolescents décérébrés (dont un garçon et une fille baisant aussi fréquemment qu'un couple de lapins) qui après avoir participé à une très ennuyeuse soirée (surtout pour le spectateur), foncent dans un coin reculé de la campagne germanique afin d'y camper, et accessoirement, prendre des bains à poil, forniquer, boire et manger, et pourquoi pas, finir sous les assauts d'un serial killer particulièrement bien outillé (non, non, je ne parle pas de ses bijoux de famille mais bien des armes hétéroclites qui serviront au ventripotent consanguin qui parcourt la campagne à la recherche de proies faciles).

Oubliez la promesse faite à travers une affiche exprimant la volonté du cinéaste d'en mettre plein la vue. Carrément graphique et promettant de juteuses séquences d'horreur, la chose trompe en toute impunité l'amateur de gore qui n'aura que quelques miettes à se mettre sous la dent. On parle là, bien évidemment, de celui dont les étagères de sa bibliothèque est remplie de titres cradingues, et non pas du fan des feux de l'Amour ou de La Petite Maison dans la Prairie, au demeurant, fort sympathique (la seconde, hein, pas la première). Les midinettes se jettent à l'eau (et à poils) sans y réfléchir par deux fois tandis que leur bolos de mecs portent des lunettes et se la jouent tendance « futurs yuppie américains sous cocaïne » sans même en connaître la dangereuse saveur. D'une durée d'un peu moins d'une heure trente, frôlant l'indigestion à force de proposer des séquences inutiles qui ôtées, auraient peut-être donné un court-métrage beaucoup plus vigoureux, Slasher est d'une pauvreté scénaristique qui conférerait presque à la saga vendredi 13, un vrai statut d’œuvre d'art au scénario complexe.
Le seul point positif que l'on retiendra de ce navrant petit film d'horreur se situe lors du twist survenant un peu après la première moitié du film. Malheureusement, il ne changera rien à l'affligeant constat qui ressort de cette œuvre ô combien datée... Même pas un nanar. Juste un navet...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...