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vendredi 18 janvier 2019

The Super de Stephan Rick (2017) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Victime d'un cancer du larynx diagnostiqué trois ans en arrière, l'acteur Val Kilmer s'est fait rare durant cette période. Alors qu'il avait l'habitude de tourner avec une étonnante régularité depuis le milieu des années quatre-vingt (Top Secret, The Doors, Planète Rouge, Twixt, etc...), l'acteur fut absent des plateaux de cinéma en 2015 et 2016 mais est revenu il y a deux ans avec pas moins de trois long-métrages dont The Super, le quatrième long-métrage du cinéaste bavarois Stephan Rick, un réalisateur plutôt habitué à tourner pour la télévision que le grand écran. D'abord incarné par l'acteur Patrick John Flueger, The Super situe intégralement son intrigue dans un vaste et luxueux hôtel du Tennessee où se déroulent de curieux événements. En préambule, le spectateur assiste à la disparition d'une femme et de son époux paraplégique dans des circonstances plus qu'étonnantes. Le cinéaste se démène d'entrée de jeu pour brouiller les pistes et nous emmener à trouver les agissements de plusieurs de ses personnages plutôt inquiétants. Du propriétaire boiteux de l'immeuble, un certain Mr. Johnson, incarné par Paul Ben-Victor, jusqu'au super-intendant (qui donne donc son titre au film) interprété par un Val Kilmer méconnaissable. Traits fatigués,  voix grippée, l'acteur semble y incarner le Mal absolu, adepte de magie noire ukrainienne. Walter (c'est le nom dont l'acteur est affublé) prononce en effet à plusieurs reprises des incantations en une langue étrangère que l'on devine être d'origine ukrainienne selon les propos tenus par le directeur lui-même.

Face à ces personnalités fortes, le cinéaste oppose le personnage de Phil Lodge, ancien flic reconverti à cette occasion en gardien d'immeuble. Veuf et accompagné de ses deux filles Rose (Mattea Conforti) et Violet (Taylor Richardson), ce sera notamment l'occasion pour ce père de renouer avec la plus grande avec laquelle, comme le veut la tradition, leurs rapports sont devenus houleux depuis la disparition de son épouse dans un incendie sept ans auparavant. Rose, elle, passe son temps à se promener dans les sous-sols de l'immeuble, croisant à intervalles réguliers le fameux Walter dont la présence inquiète de plus en plus son père. D'autant plus que le bonhomme agit de façon menaçante envers sa plus jeune enfant. A la suite de plusieurs disparitions, Phil cherche à comprendre quelle peut être la relation entre ces mystères et le comportement de Walter. La vérité éclatera alors au grand jour sous une forme inattendue...

mais pas vraiment crédible. Un élément surnaturel s'étant frayé un chemin dès l'entame, ont sait déjà que The Super relève du fantastique. Redécouvrir Val Kilmer, même affaibli, est un réel plaisir, surtout qu'il apparaît dans un rôle ambigu assez flippant (quelle drôle et ingénieuse idée de l'avoir affublé d'une paire de lunette accrochée à une chaînette). Les aventure de Phil Lodge et de ses deux filles démarrent presque comme un ersatz du Shining de Stanley Kubrick mais bifurque ensuite vers le policier surnaturel avec un récit, au fond, parfois commun mais également fourni en matière inédite ce qui lui permet de ne pas être totalement abscons. Si l’œuvre de Stephan Rick démarre sous les meilleurs auspices, le spectateur aura le regret de constater qu'au fil de l'intrigue, l'intérêt diminue du fait de l'invraisemblance du propos. Le cinéaste a l'air de nous envoyer un message du type : « ne vous fiez pas aux apparences », tout en modifiant le caractère de certains de ses personnages lors d'un twist réussi mais plongeant alors l'intrigue dans un contexte parfaitement ridicule. Tel est pris qui croyait prendre, et le spectateur se retrouve coincé devant un long-métrage qui a bien du mal à justifier de manière cohérente la dernière demi-heure qui pour le coup, prêterait davantage à sourire qu'à effrayer. Le cinéaste allemand parvient à créer une réelle ambiance, l’ambiguïté de certains personnages (le directeur, notamment) est convaincante mais le film s'enlise dans un drame fantastico-familial justifiant des actes totalement grotesques perpétrés par un individu au dessus de tous soupçons. Reste que The Super se regarde avec un certain plaisir même s'il se révèle décevant...

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