
Un
pneu qui éclate pour on ne sait quelle raison. Mystère entretenu par
les doutes émis par Rebecca. Puis il y a l'étrange comportement du
pompiste qui suit Michael jusqu'aux toilettes. Arrive enfin la longue
séquence se déroulant dans la maison de campagne que les deux
amants ont louée. Le spectateur y ressent très vite la présence
d'un rôdeur. Un élément qui ne lui avait pas échappé quelques
instants auparavant, des silhouettes et des ombres passant
régulièrement en arrière-plan. Jamie Patterson place sa caméra
de manière à ce que naisse une tension trouble. Pari réussi, il
n'est pas rare que l'on s'attende à ce que surgisse l'horreur au
moindre angle mort qui apparaît à l'écran. Et même si dans la
plupart des cas il ne s'y passe rien, cela n'a d'autre conséquence
que
de cultiver la peur d'y voir apparaître le tueur ou la créature
tant redoutés.
Si
la première moitié de Fractured
se révèle assez classique, le véritable « génie »
de Jamie Patterson est d'avoir au beau milieu du long-métrage,
choisit l'option de remonter le fil des événements quelques temps
avant que Rebecca et Michael aient crevé l'un des pneus de leur
véhicule. Une vision différente des événements qui met alors à
jour la nature profonde et inattendue de nos deux principaux
personnages. Alors, le film de Jamie Patterson est-il un Home
Invasion ?
Un
Survival ?
Un film hanté par des fantômes ou bien par un tueur en série ?
Il ne faudra pas attendre la fin du film pour réaliser combien le
cinéaste s'est servi de nos certitudes et des habituels codes du
genre pour tromper les spectateurs. Bien malin demeure celui qui
pourra à l'avance prédire la tournure que prendront les événements.
Plutôt sympathiquement incarné par un duo dont les personnages ne
cessent de se jeter au visage bons mots et répliques cyniques,
Fractured
se promène sur les terres lointainement foulées par des cinéastes
tels que Tobe Hooper ou bien Arthur Penn et propose un contenu aussi
intriguant qu'original. Une très bonne surprise...
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