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vendredi 18 janvier 2019

Fractured de Jamie Patterson (2018) - ★★★★★★★☆☆☆



Petit film d'horreur tourné intégralement de nuit par le cinéaste britannique Jamie Patterson, Fractured est de ces surprises qui réactualisent un courant à travers une approche qui les distingue de leurs concurrents. Basé sur un twist qui survient non pas en fin de long-métrage mais au beau milieu, le film est construit sur le principe du retour en arrière. Sans trop vouloir balancer d'informations sur le concept, disons qu'il s'agit ici d'une approche double d'un même récit mais d'un point de vue différent. Donc, voici comment se présente le récit. Divisé en deux sections qui se distinguent par un événement tragique se déroulant en milieu de course, donc, Fractured apparaît tout d'abord comme une sorte de « Home Invasion » classique en terre inconnue. Le cinéaste s'attarde sur les personnages de Rebecca et Michael. Un couple ironisant en permanence, jouant au jeu du chat et de la souris verbal jusqu'à ce qu'ils arrivent près d'une station-service tenue par un employé ventripotent plutôt inquiétant. Jamie Patterson instaure un suspens autour de ses deux personnages incarnés par April Pearson et Karl Davies. L'obscurité participant à l'angoissante atmosphère qui se dégage du cadre relativement dépaysant (le couple se déplace dans une région qui leur est étrangère), l'ambiance de Fractured se retrouve très vite incommodante. Surtout que le cinéaste s'amuse à y inclure quelques menus détails qui viennent confirmer que quelque chose d'assez peu courant est en train de se produire.

Un pneu qui éclate pour on ne sait quelle raison. Mystère entretenu par les doutes émis par Rebecca. Puis il y a l'étrange comportement du pompiste qui suit Michael jusqu'aux toilettes. Arrive enfin la longue séquence se déroulant dans la maison de campagne que les deux amants ont louée. Le spectateur y ressent très vite la présence d'un rôdeur. Un élément qui ne lui avait pas échappé quelques instants auparavant, des silhouettes et des ombres passant régulièrement en arrière-plan. Jamie Patterson place sa caméra de manière à ce que naisse une tension trouble. Pari réussi, il n'est pas rare que l'on s'attende à ce que surgisse l'horreur au moindre angle mort qui apparaît à l'écran. Et même si dans la plupart des cas il ne s'y passe rien, cela n'a d'autre conséquence que de cultiver la peur d'y voir apparaître le tueur ou la créature tant redoutés.

Si la première moitié de Fractured se révèle assez classique, le véritable « génie » de Jamie Patterson est d'avoir au beau milieu du long-métrage, choisit l'option de remonter le fil des événements quelques temps avant que Rebecca et Michael aient crevé l'un des pneus de leur véhicule. Une vision différente des événements qui met alors à jour la nature profonde et inattendue de nos deux principaux personnages. Alors, le film de Jamie Patterson est-il un Home Invasion ? Un Survival ? Un film hanté par des fantômes ou bien par un tueur en série ? Il ne faudra pas attendre la fin du film pour réaliser combien le cinéaste s'est servi de nos certitudes et des habituels codes du genre pour tromper les spectateurs. Bien malin demeure celui qui pourra à l'avance prédire la tournure que prendront les événements. Plutôt sympathiquement incarné par un duo dont les personnages ne cessent de se jeter au visage bons mots et répliques cyniques, Fractured se promène sur les terres lointainement foulées par des cinéastes tels que Tobe Hooper ou bien Arthur Penn et propose un contenu aussi intriguant qu'original. Une très bonne surprise...

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