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samedi 19 janvier 2019

Nine Miles Down d'Anthony Waller (2009) - ★★★★★★☆☆☆☆



Étrange film que ce Nine Miles Down d'origine américano, britannico, hongroise réalisé par le cinéaste Anthony Waller et sorti en 2009. Un récit tournant autour d'une légende urbaine bien réelle datant de plusieurs décennies et selon laquelle un forage effectué en Russie aurait été si profond qu'il aurait atteint l'enfer. Un trou de plus de quatorze kilomètres de profondeur exécuté par une équipe d'ingénieurs russes dirigés par un certain M. Azakov en un endroit jusqu'à maintenant non identifié. Se servant de cette matière plutôt intéressante, Anthony Waller plonge tout d'abord son héros incarné par l'acteur britannique Adrian Paul (surtout connu pour avoir interprété le rôle de Duncan MacLeod dans l'adaptation télévisée du Highlander de Russell Mulcahy) au beau milieu du désert du Sahara dans une version aride du The Thing de John Carpenter. Une base de recherches scientifiques dans laquelle vont se dérouler des événements terrifiants. Mais la comparaison s'arrêtant là, la menace ne provient non pas de l'espace mais des entrailles de la Terre. Alors qu'il est envoyé sur place afin d'enquêter sur le silence radio d'une équipe de scientifiques chargés de forer le sol du Sahara, Thomas Jackman découvre que les lieux ne sont pas totalement abandonnés et qu'une femme se faisant appeler Jennie Christianson y a ses quartiers. Pressées de quitter les lieux, elle demande à Thomas de bien vouloir l'emmener avec elle à bord de sa jeep. Mais contraint d'enquêter sur la disparition du professeur Borman et du reste de l'équipe, l'enquêteur décide de rester jusqu'à ce qu'il ait élucidé cette énigme...

Alors que Nine Miles Down démarre sous les meilleurs auspices en plongeant son principal interprète dans une base abandonnée aux vents tumultueux du désert saharien, l'angoissant sentiment de solitude laisse rapidement la place à l'étrange relation qui va naître entre le héros et l'énigmatique Jennie Christianson incarnée par l'actrice Kate Nauta. Toute l’ambiguïté d'un personnage que l'on ne cessera de soupçonner être la représentation maléfique et concrète d'un événement lié à un forage ayant atteint ce que l'on a coutume d'assimiler à l'Enfer. Le paradis est dans le cœur, l'Enfer, lui, est dans la tête. C'est ce que semble vouloir évoquer Nine Miles Down qui plus qu'un simple film d'horreur et d'épouvante est une excursion dans la psyché d'un homme qui a semble-t-il, tout perdu le jour où, le soupçonnant de l'avoir encore trompée, son épouse s'est suicidée après avoir tué d'une balle leurs deux enfants.

Se mélange alors au fantastique un élément dramatique, le cinéaste joue au yoyo avec notre perception des événements se déroulant à l'écran. On ne sait plus si les visions du héros sont la personnification d'une présence hostile bien réelle (en l'occurrence, celle de Jennie Christianson) ou bien si Thomas Jackman est en proie à la folie. Particulièrement mauvais, l'acteur Adrian Paul a bien du mal à faire passer une quelconque émotion. Difficle de s'apitoyer devant les événements tragiques qui l'ont touché des années en arrière. Assez peu effrayant, Nine Miles Down est de plus relativement redondant. Il faut noter tout de même que certaines séquences valent véritablement le coup d'oeil. Outre le cadre désertique (et l'on parle ici, autant du Sahara que du complexe scientifique), le cinéaste imprime quelques séquences fort honorables, telle celle durant laquelle le héros est confronté à une multitude de reflets diaboliques. Sinistre. Par contre, certaines des vision de Thomas Jackman sont si atrocement filmées que l'on a parfois davantage l'impression d'être en face d'un téléfilm. Alors que tout semble prendre fin à bord d'un hélicoptère, le film se prolonge au delà et propose un dernier acte qui ferait presque regretter que le cinéaste n'ait pas choisi plus tôt de faire intervenir l'armée pour sauver ses deux personnages. Une conclusion presque digne de L'Antre de la Folie de John Carpenter (encore lui) qui ne sauve malheureusement pas Nine Miles Down de son statut de production horrifique honnête mais dispensable...

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