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lundi 14 janvier 2019

Avida de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2005)



Avida, c'est l'histoire de... ben en fait, j'en sais rien. Sans trop savoir ce qui est passé par la tête de ces suicidaires de Benoît Delépine et Gustave Kervern qui en réalisant cette chose on pris le risque insensé de se voir fermer ensuite toutes les portes des maisons de production (chose qui, heureusement, n'a pas eu lieu puisqu'ils n'ont pas cessé de tourner jusqu'à leur dernier, et très réussi Saint Amour), les quatre vingt-deux minutes de leur second métrage m'ont laissé presque totalement indifférent. Il n'est pas impossible qu'à une époque lointaine j’eusse été séduit par cette œuvre ô combien barrée, surréaliste et indépendante, mais après avoir pénétré l'univers d'artistes tels que Jodorowski ou Lynch ou qui sais-je encore, je me dis que cette tentative honorant certainement le cinéma du père Alessandro demeure un peu pathétique.

On y retrouve un peu de l'esprit du cinéaste chilien : quelques trisomiques (et donc d'une manière générale, des êtres atteints de handicaps lourds), une bonne femme pantagruélique, une montagne, ça ne vous rappelle rien ? A part cela, sans l'aide de sites consacrés au cinéma, j'aurais bien été incapable de dire de quoi il s'agit ici. Le surréalisme est ici si mal exploité, que même l'excellente trouvaille des pseudos n'est pas très clair. Imaginez : vous vous apprêtez à pénétrer un univers dans lequel vont se croiser (attention, la liste est longue) : un sourd-muet, un homme à la tête de scotch, un picador suicidaire, un riche paranoïaque, un chef de village d'armoires, un garde du corps maladroit, une femme à bonbonne d'eau, un captif chantant, un taxidermiste incompris, un zoophile débonnaire, et j'en passe...

Rien qu'en énumérant la longue liste de ces personnages aux noms hauts en couleur, on se dit que forcément, ça va envoyer du lourd. Sauf qu'en fait, ça n'envoie rien d'autre qu'une succession de scènes qui n'ont pas grand chose d'autre à offrir en terme d’homogénéité que leur similitude en matière d'absurde (terme qui n'est, ici, pas à prendre au sens péjoratif). Il n'y a aucune cohérence entre elles. Tout juste peut-on y voir une accumulation de sketchs, rarement drôles, et même si l'on comprend que l'humour n'y est pas toujours le but recherché, on s'ennuie de toute façon.

Quand aux acteurs. Réunir Jean-Claude Carrière (Le Retour de Martin Guerre), Bouli Lanners (encore et toujours), Albert Dupontel, le chanteur Sanseverino, le dessinateur Philippe Vuillemin, et même Fernando Arrabal (encore une référence)... le casting lui-même est barré... ! Avida aurait peut-être mérité d'être un peu moins hermétique et mieux scénarisé. Son principal défaut est de ne jamais vraiment être ludique. Il demeure sans doute l'oeuvre la moins aboutie du duo formé par Benoît Delépine et Gustave de Kervern qui heureusement, nous prouvera plus tard qu'ils ont autant de talent dans la mise en scène que dans l'écriture. Peut-être avaient-ils simplement besoin d'abandonner l'interprétation pour la confier à d'autres et s'attarder sur ce qu'ils savent faire le mieux : écrire...

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