Je me rends compte qu'il
faut savoir parfois courber l'échine, même devant des œuvres dont
on ne garde pas un très bon souvenir. Simplement parce que malgré
leurs défauts, elles nous interrogent. Des questions qui devant tant
de complexité demeurent sans réponses. Non seulement pour cette
raison mais parce qu'il arrive que l'on tombe sur un produit dérivé
de beaucoup de longs-métrages qui connurent le succès en leur
temps. Des succédanés, des copies, des plagiats sans consistance
qui nous font finalement regretter de ne pas être davantage malmenés
par des scénarios alambiqués sortis tout droit de l'esprit de
scénaristes à l'imaginaire fertile. Le Rituel du 9e Jour,
ou Sacrifice fait
partie de ces produits formatés, lisses, ne prenant aucun risque
scénaristique et où l'ennui s'infiltre très rapidement. Un
(télé)film horrifique qui ne troublera pas le sommeil des plus
jeunes, à l'attention des ménagères de cinquante et soixante ans
biberonnées aux Feux de l'Amour
ou à Plus Belle la Vie,
aux détenteurs de pacemakers qui ne voudraient pas voir leur
stimulateur cardiaque chaque fois que l'héroïne croise une
silhouette dans l'un des couloirs de l’hôpital où elle travaille.
Elle,
c'est Tora Hamilton. Son métier, gynécologue. Elle et son mari
Duncan cherchent à avoir un enfant depuis quelques temps mais une
fausse couche remet tout en question et le couple décide de quitter
les États-Unis pour l’Écosse, dans les îles Shetland où vit le
père de Duncan. Tora trouve un emploi à l’hôpital et s'installe
avec Duncan dans leur nouvelle demeure. Lorsqu'un jour elle découvre
le cadavre d'un cheval dans leur jardin, elle prend la décision de
l'enterrer elle-même en s'aidant d'une pelleteuse. En creusant dans
la tourbière, elle met à jour le cadavre d'une jeune femme. Le
médecin légiste dépêché sur place découvre plus tard que le
corps de la jeune femme est recouvert de symboles runiques et que son
cœur a été arraché.
Dès
lors, Tora s'intéresse de très près à cette affaire, d'autant
plus que les autorités policières semblent ne pas porter la moindre
attention à ce curieux cas de meurtre que la gynécologue ne peut
s'empêcher de croire être lié à un rite de sacrifice. Aidée par
le Sergent Dana Tulloch, seule à croire à l'hypothèse de Tora,
cette dernière enquête et découvre que l'affaire est sans doute
liée à une légende qui court dans la région depuis de très
nombreuses années. En enquêtant autour d'elle, Tora prend
malheureusement le risque de se mettre en danger. Elle mais également
Dana dont les supérieurs ignorent qu'elle aide la gynécologue...
DTV :
Direct to Video. Voici donc le sort qui a été accordé à ce Rituel
du 9e Jour.
Pas de sortie cinéma donc pour cette œuvre signée par Peter A.
Dowling dont il s'agit ici du second long-métrage après Stag
Night
qu'il réalisa en 2009. autant le dire tout de suite, son second film
se révèle navrant. Pas le genre de production qui demeure
inoubliable. L'actrice Radha Mitchell a beau être totalement
impliquée dans le projet (il faut voir comme elle s'époumone à
l'annonce de la mort de Dana alors qu'elle ne la connaît que depuis
quelques jours seulement), Le
Rituel du 9e Jour ressemble
à tellement de productions du genre mais sans jamais en égaler une
seule d'entre elles que le film de Peter A. Dowling diffuse un doux
et dérangeant parfum d'ennui. A certains moments, l’œuvre évoque
le Rosemary's Baby
de Roman Polanski ou The Wicker
Man de Robin Hardy sans en avoir la moindre des qualités. C'en est
même parfois risible, surtout pour le premier cité. On peut
cependant supposer que Le Rituel du 9e Jour
contentera
une certaine partie du public nourrie au téléfilms de l'été
diffusés par la chaîne TF1 (au hasard, Dolmen,
Zodiaque,
La Prophétie d'Avignon
ou encore Mystère)...
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