Red Is Dead, un petit
film d'horreur minable est projeté dans une salle de cinéma lors du
tout premier jour du festival de Cannes. A la recherche de critiques
élogieuses, l'attachée de presse Odile de Ray est bien obligée
d'accepter l'inévitable : Red Is Dead est un très mauvais
film. Le projectionniste du filmest tué dans la salle de projection
par un homme en possession des mêmes armes que le tueur du film, un
marteau et une faucille. Odile Deray voit dans ce meurtre, une source
de profit pour le film et la jeune femme décide de faire venir au
festival de Cannes l’interprète principal, Simon Jérémi. Et
puisqu'il faut assurer la sécurité du comédien, elle décide
d'embaucher le garde du corps Serge Karamazov.
Lors du deuxième jour du
festival, un nouveau projectionniste est retrouvé mort dans la salle
de projection. Le commissaire Bialès est en charge de l'affaire et
étudie les éléments laissés par le tueur. Deux lettres : Un
O et un D.
Le troisième jour, une
conférence de presse est donnée, suite à une nouvelle projection
de Red Is Dead. Serge Karamazov demeure aux cotés du
projectionniste, mais alors que le garde du corps quitte la salle en
raison d'un sérieux problème digestif, le tueur en profite pour se
faufiler dans la salle et tuer l'homme qui est aux commandes de la
projection du film...
A la réalisation de La
Cité De La Peur, Claude Berri fut le premier à être
pressenti mais devant son refus, c'est Alain Berberian qui prit les
commandes du film. Il faut dire que Berri demeura frileux devant un
synopsis qu'il jugea grotesque. Berberian, qui réalisa de nombreuses
fausses pubs et parodies pour le compte du groupe Les Nuls s'en sort
très honorablement avec ce film qui demeure aujourd'hui comme l'une
des grandes réussites du cinéma comique français.
En effet, si l'humour et
l'interprétation apparaissent tout d'abord assez faibles au regard
des grands classiques interprétés par des acteurs de la trempe de
Pierre Richard et Louis de Funès, c'est justement son aspect léger
et potache qui fonctionne et rappelle aux fans des Nuls les grands
moments télévisuels du groupe. On notera la courte (et posthume)
apparition de l'excellent Bruno Carette, quatrième membre de la
troupe, mort à trente-deux ans d'une leucoencéphalopathie
multifocale progressive.
Outre
l'apparition de stars du petit et grand écran (Rosanna Arquette,
Pierre Lescure, Patrice Laffont et James Cameron pour ne citer
qu'eux), le film s'offre de savoureux moments, parodiant sans gène
quelques classiques du septième art tels que Terminator,
Basic Instinct
ou encore Pretty Woman.
Beaucoup
d'inventivité au niveau des gags est à noter, la séquence de la
poursuite en pleine croisette entre le tueur et le garde du corps
demeurant comme l'une des plus belles réussite. La
Cité De La Peur, est une comédie,
oui, mais aussi et surtout un vibrant (et décalé) hommage au
cinéma. Depuis, le film a servi de référence à divers moments
dans au moins trois versions françaises de jeux vidéos, ce qui
laisse transparaître un héritage qui ne cesse d'inspirer les
auteurs de tous bords. Un excellent film devenu un classique depuis
sa sortie et les quelques rediffusions télévisées...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire