Comme dans bon nombre de
films, séries, téléfilms et romans, cela commence par ce qui
ressemble à un cas de grippe. Rien de vraiment alarmant donc pour
tous ceux qui croisent la première victime de ce qui va se révéler
être un virus mortel. Ebola, variole, H5n1, et ici, la peste noire,
ou mort noire dont le titre original de ce téléfilm principalement
interprété par l'actrice Kate Jackson a préféré retenir le nom :
Black Death. Ça n'a sans doute pas la saveur d'un bon
groupe de métal comme pourrait laisser l'entendre le titre mais
l’œuvre de Sheldon Larry en converse bien toute la violence. Tout
commence par quelques toussotements sèche dans un avion. La
victime ? Une gamine qui rentre chez elle. Blafarde, en sueur,
et prise de violentes quintes de toux, la jeune Sarah ne le sait pas
encore mais il ne lui reste que trois jours à vivre. Aidée par un
sénateur et une noire bien charpentée qui ne se doutent pas des
risques démesurés qu'ils prennent en aidant l'adolescente, Sarah
arrive enfin à bon port. Mais à la maison, il n'y a personne pour
l'accueillir. Mère et père ont prolongé leur week-end jusqu'à
Paris et ne reviendront que le mercredi suivant. Il ne reverront pas
leur fille vivante.
A l’hôpital, médecins
et infirmiers s'emballent. Pensez donc : une épidémie de
peste, ça ne se déclare pas tous les jours. Le docteur Hart et son
assistant s'inquiètent des répercussions que cela pourrait
entraîner sur la vie des habitants de New-York. C'est elle qui a
découvert durant l'autopsie de Sarah que la jeune fille était
atteinte de la peste noire. Maladie contre laquelle il n'existe
malheureusement pas de vaccin. Comme très souvent dans ce genre
d'intrigue, l 'héroïne a beau vouloir prévenir les citoyens, c'est
le maire qui l'en empêche. Un personnage que l'on retrouve toujours
dans ce type de situations, et pas uniquement dans des récits
tournant autour d'épidémies puisqu'on a très souvent l'occasion de
le retrouver dans des histoires d'attaques animales au cœurs de
stations balnéaires. L'héroïne doit donc encore une fois se battre
contre la maladie, mais également contre les autorités.
Isolé des autres
productions du genre, Black Death n'est
en soit, pas mauvais, mais finalement assez faible lorsqu'on le
compare à d'autres œuvres mettant en scène des situations aussi
alarmistes. Sans même avoir besoin de l'opposer à des
longs-métrages cinéma dont les budgets confortables n'ont rien de
comparable, Black Death
a bien du mal à se hisser à la hauteur d'un téléfilm tel que
Pandemic : Virus fatal qui,
s'il n'est lui non plus, pas un modèle du genre, réussi à faire
monter la pression de manière beaucoup plus concrète. Et ce, grâce
notamment à sa longueur. Bien qu'étant nanti de quelques passages
assez ennuyeux, ce dernier, avec ses quatre heures d'intrigue permet
de développer tout un tas d'hypothèses et de situations qui
manquent cruellement au téléfilm de Sheldon Larry. Même Virus
- Le dernier fléau
d' Armand Mastroianni parvient à développer une intrigue fort
passionnante (toutes proportions gardées puisque, je le répète, il
s'agit, dans ces trois exemples, de téléfilms) qui enterre
définitivement la concurrence.
Et
c'est bien dommage car Kate Jackson, l'ancienne Drôle
de Dame,
interprète un docteur Hart plutôt convainquant. Une heure trente,
c'est peut-être un peu juste pour développer suffisamment le thème
de Black Death. D'autant
plus
que le réalisateur
se permet quelques scènes dont on cherche encore à l'heure actuelle
l'intérêt, écourtant ainsi encore davantage le temps accordé au
sujet qui nous préoccupe ici. Black Death
demeure
pourtant un téléfilm agréable à regarder. Surtout s'il on n'a
rien d'autre à se mettre sous la dent... ce paraît fort peu
probable...
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