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samedi 16 septembre 2017

Bienvenue en Suisse de Léa Frazer (2004) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Il y a des jours comme ça, où l'on a beau vouloir tenter de nouvelles expériences cinématographiques et où tout se passe mal. Bienvenue en Suisse de Léa Fazer, Le Trou Noir de Gary Nelson, puis pour finir, Je t'Aime, Je t'Aime d'Alain Resnais. Trois longs-métrages, trois déceptions. Une comédie et deux œuvres de science-fiction. Les tribulations d'un Suisse vivant en France avec sa compagne... française, de retour dans son pays natal pour l'enterrement de sa grand-mère. Les aventures de l'équipage du vaisseau Palomino tentant de résoudre l'énigme de la station spatiale USS Cygnus, disparue depuis vingt ans et réapparaissant aux abords d'un immense trou noir. L'expérience inédite vécue par Claude Ridder, suicidé raté, qui à sa sortie de l'hôpital est accueilli par des individus lui proposant de participer à un voyage dans le temps. Trois thèmes diamétralement opposés mais qui au final ont provoqué ce même sentiment d'ennui qui gâche parfois le tableau.
Bienvenue en Suisse fait partie de cette frange de films qui se jouent des clichés inhérents aux voyages à l'étranger. Ici, la Suisse. Son accent, ses habitants et leurs étranges coutumes. Qu'il s'agisse de respecter la nature, d'écouter à longueur de journée des chants tyroliens, ou de prouver sa valeur en sachant préparer une fondue savoyarde, tout n'est que prétexte qu'à rire. Sauf que le film de Léa Frazer, le premier de ses dix longs-métrages est tout sauf drôle. Amusant, peut-être, parfois, et même sinistrement ennuyeux, souvent, la majeure partie du temps. Et pourtant, ça n'était pas faute de goût que d'y accueillir Vincent Perez, Emmanuelle Devos et surtout Denis Podalydès. Trois excellents acteurs qui pourtant, ici, vont se perdre en Auvergne, lieu du tournage. Un film où, étonnamment, le chocolat va y être dégueulasse, et certaines valeurs suisse vont se révélée faussées par d'étonnante révélations.

Le trio de tête à beau se donner à fond, l'alchimie ne fonctionne pas. Pourtant tout avait si bien commencé. Emmanuelle Devos jetant un paquet de cigarette vide au sol, Denis Podalydès critiquant continuellement les suisses et leurs habitudes, ou Vincent Perez arborant un très désavantageux accent suisse, cela aurait dû faire mouche. Pourtant, la sauce ne prend pas. Tout au plus pourrions-nous nous amuser des perpétuelles engueulade entre les frères Adolf et Jurt Sempach et profiter des magnifiques paysages qui servent de cadre au récit, mais pour l'humour, tout est à revoir. Trop long (1h47), Bienvenue en Suisse aurait mérité un élagage à la serpe. Couper dans le vif d'un sujet qui ne peut intéresser que les personnages eux-mêmes et certainement pas un public qui allait tâter à nouveau de la chose quatre ans plus tard avec Bienvenue Chez les Ch'tis de Dany Boon, aurait été un bon moyen d’accélérer les événements pour qu'arrive enfin le libérateur générique de fin. Il n'y a pas pire sort que d'accorder à un long-métrage un sort si peu enviable. Avoir envie qu'il se termine pour passer à autre chose. Regarder le plafond tandis que les minutes s’égrainent. Faire dans sa tête, la liste des choses à faire. Taper du pied en attendant que le supplice veuille bien prendre fin.

Il y a dans Bienvenue en Suisse quelques chose qui indispose. Sans doute pas l'image un peu salie d'un pays à cause des quelques vannes puériles qui veulent en faire une distraction un peu ridicule, mais plutôt cette recherche permanente du rire qui échoue lamentablement. Plutôt que d'approfondir le thème principal en essayant d'en améliorer le caractère humoristique, Léa Fazer se croit obligée de faire de son couple principal, la victime d'un adultère. Événement qui, soit dit en passant, est déjà évoqué à travers le duo formé par Marianne Basler et Scali Delpeyrat. On ne retiendra donc pas grand chose de cette comédie pas drôle et dispensable, à part peut-être l'accent de Vincent Perez (et encore!) et surtout l'interprétation de Denis Podalydès qui à lui seul, donne un sens au film. A part cela, la copie du film de Léa Frazer est à revoir du début à la fin...
à suivre : Le Trou Noir.

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