Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est Vincent Perez. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Vincent Perez. Afficher tous les articles

mardi 9 avril 2019

Le Pharmacien de Garde de Jean Veber (2002) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Un armateur italien, un marchand de tabac et une américaine qui « torturait les animaux » sont retrouvé morts dans d'étranges circonstances. Le premier est retrouvé noyé dans une mare de mazout, le second est découvert le visage enfermé derrière un masque constitué de dizaines de cigarettes consumées, quant à la dernière, la police la retrouve avec un sourire sinistre sur les lèvres. Tous les trois ont un point commun : ils sont mort par où ils ont péché. Leur bourreau, on le devine très vite, est pharmacien et écologiste. Afin de faire payer à celles et ceux qui détruisent la faune et la flore, il n'a trouvé d'autre moyen que de tuer les coupables.
Si ce résumé vous rappelle quelque chose, c'est sans doute parce que parmi vos souvenirs s'est logé celui d'une œuvre sortie sept ans plus tôt aux États-Unis. Un film qui a ouvert la voie à une mise en situation des scènes de crimes terriblement convaincante. Morbide, crapoteuse. Des cadavres dont on sentirait presque l'odeur se dégager des corps et traverser l'écran pour titiller nos narines. Ce film, c'est Seven de David Fincher. Un thriller noir, suitant. Une image parcourue de visions sinistres. Une pluie battante qui tombe de manière ininterrompue sur une cité en proie à un tueur qui durant sept jours, va tuer autant de fois des individus par le péché qu'ils ont commis. Gourmandise, orgueil, Luxure, etc...

On devine alors que le cinéaste Jean Veber, fils du célèbre réalisateur, scénariste, producteur et dialoguiste français Francis Veber s'est inspiré du classique américain pour mettre en scène ce récit dont il a lui-même écrit les dialogues et le scénario. Entendons-nous bien : si certaines situations sont en rapport avec la source d'inspiration de Jean Veber, la comparaison s'arrête là. En effet, Le Pharmacien de Garde s'avère pitoyable au regard de l’œuvre de David Fincher. Ce qui se révèle d'ailleurs dommage, compte-tenu du très intéressant casting du film. Le pharmacien est incarné par l'acteur Vincent Perez, dont l'habituelle et excellente verve est malheureusement sous-employée ici. A ses côtés, on retrouve un Guillaume Depardieu déchiré et lui-même apparemment peu convaincu par cette rocambolesque histoire transgenres un peu cafouillis. On a le plaisir de retrouver Laurent Gamelon en collègue bourru et pas très malin et quelques minuscules rôles dont un Kad Merad en policier scientifique.
Mais si l'en est un qui fait véritablement regretter que l'auteur du film ne l'aie pas davantage exploité, c'est l'acteur Pascal Légitimus qui, sans mauvais jeu de mots, légitime à lui seul l'existence du Pharmacien de Garde. Il s'impose ici comme un acteur exceptionnel et surtout éminemment crédible dans le rôle du prostitué travesti.
A côté, tout le reste n'est que futilité, et l'interprétation de ses partenaires s'en trouve diminuée. Quant à l'histoire, elle mêle aussi bien le fantastique que le policier. Vincent Perez campe cet écologiste-fou maniant les produits dangereux avec une expertise hors du commun. Véritable Docteur Jeckyll et Mister Hyde, il se mue en une créature qui rappelle parfois le personnage de Ashe Corven qu'il interpréta dans le long-métrage de Tim Pope, The Crow : la Cité des Anges.
En voulant brasser tout un tas d'idées, Jean Veber se retrouve sans la possibilité d'en maîtriser une seule jusqu'au bout. Le Pharmacien de Garde transpire l'amateurisme, ses interprètes (toujours en dehors de Pascal Legitimus, incroyable) pâtissant de cette médiocre direction d'acteurs. Toujours est-il qu'il ressort du film une drôle d'impression. En tout cas, une œuvre qui ne ressemble à aucune autre. Sans véritable identité mais qui se suit tout de même avec un certain amusement...

samedi 16 septembre 2017

Bienvenue en Suisse de Léa Frazer (2004) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Il y a des jours comme ça, où l'on a beau vouloir tenter de nouvelles expériences cinématographiques et où tout se passe mal. Bienvenue en Suisse de Léa Fazer, Le Trou Noir de Gary Nelson, puis pour finir, Je t'Aime, Je t'Aime d'Alain Resnais. Trois longs-métrages, trois déceptions. Une comédie et deux œuvres de science-fiction. Les tribulations d'un Suisse vivant en France avec sa compagne... française, de retour dans son pays natal pour l'enterrement de sa grand-mère. Les aventures de l'équipage du vaisseau Palomino tentant de résoudre l'énigme de la station spatiale USS Cygnus, disparue depuis vingt ans et réapparaissant aux abords d'un immense trou noir. L'expérience inédite vécue par Claude Ridder, suicidé raté, qui à sa sortie de l'hôpital est accueilli par des individus lui proposant de participer à un voyage dans le temps. Trois thèmes diamétralement opposés mais qui au final ont provoqué ce même sentiment d'ennui qui gâche parfois le tableau.
Bienvenue en Suisse fait partie de cette frange de films qui se jouent des clichés inhérents aux voyages à l'étranger. Ici, la Suisse. Son accent, ses habitants et leurs étranges coutumes. Qu'il s'agisse de respecter la nature, d'écouter à longueur de journée des chants tyroliens, ou de prouver sa valeur en sachant préparer une fondue savoyarde, tout n'est que prétexte qu'à rire. Sauf que le film de Léa Frazer, le premier de ses dix longs-métrages est tout sauf drôle. Amusant, peut-être, parfois, et même sinistrement ennuyeux, souvent, la majeure partie du temps. Et pourtant, ça n'était pas faute de goût que d'y accueillir Vincent Perez, Emmanuelle Devos et surtout Denis Podalydès. Trois excellents acteurs qui pourtant, ici, vont se perdre en Auvergne, lieu du tournage. Un film où, étonnamment, le chocolat va y être dégueulasse, et certaines valeurs suisse vont se révélée faussées par d'étonnante révélations.

Le trio de tête à beau se donner à fond, l'alchimie ne fonctionne pas. Pourtant tout avait si bien commencé. Emmanuelle Devos jetant un paquet de cigarette vide au sol, Denis Podalydès critiquant continuellement les suisses et leurs habitudes, ou Vincent Perez arborant un très désavantageux accent suisse, cela aurait dû faire mouche. Pourtant, la sauce ne prend pas. Tout au plus pourrions-nous nous amuser des perpétuelles engueulade entre les frères Adolf et Jurt Sempach et profiter des magnifiques paysages qui servent de cadre au récit, mais pour l'humour, tout est à revoir. Trop long (1h47), Bienvenue en Suisse aurait mérité un élagage à la serpe. Couper dans le vif d'un sujet qui ne peut intéresser que les personnages eux-mêmes et certainement pas un public qui allait tâter à nouveau de la chose quatre ans plus tard avec Bienvenue Chez les Ch'tis de Dany Boon, aurait été un bon moyen d’accélérer les événements pour qu'arrive enfin le libérateur générique de fin. Il n'y a pas pire sort que d'accorder à un long-métrage un sort si peu enviable. Avoir envie qu'il se termine pour passer à autre chose. Regarder le plafond tandis que les minutes s’égrainent. Faire dans sa tête, la liste des choses à faire. Taper du pied en attendant que le supplice veuille bien prendre fin.

Il y a dans Bienvenue en Suisse quelques chose qui indispose. Sans doute pas l'image un peu salie d'un pays à cause des quelques vannes puériles qui veulent en faire une distraction un peu ridicule, mais plutôt cette recherche permanente du rire qui échoue lamentablement. Plutôt que d'approfondir le thème principal en essayant d'en améliorer le caractère humoristique, Léa Fazer se croit obligée de faire de son couple principal, la victime d'un adultère. Événement qui, soit dit en passant, est déjà évoqué à travers le duo formé par Marianne Basler et Scali Delpeyrat. On ne retiendra donc pas grand chose de cette comédie pas drôle et dispensable, à part peut-être l'accent de Vincent Perez (et encore!) et surtout l'interprétation de Denis Podalydès qui à lui seul, donne un sens au film. A part cela, la copie du film de Léa Frazer est à revoir du début à la fin...
à suivre : Le Trou Noir.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...