Renaud fait son grand
retour au cinéma. A moins que... à moins qu'il ne s'agisse de son
frère ? Ou d'un sosie ? En tout cas, un homme d'affaire
riche, excentrique, et qui dans sa luxueuse demeure possède tout un
panel de requins mangeurs d'hommes lui ressemble étonnamment.
Requins bouledogues, requins bleus, requins-tigres qu'il conserve
précieusement dans une cage sous-marine donnant directement vers une
piscine. Après avoir fait enlever huit individus, il leur propose de
participer à un jeu pour le moins inquiétant puisque chacun devra
tenter de survivre et de s'échapper d'une île infestée de requins
en tout genres. Enfin, sept d'entre eux puisque le premier meurt très
vite, dévoré par une horde de requins.
Moi qui croyais que tout
long-métrage commençait par un casting, une sélection rigoureuse,
Shark Week est la preuve que l'on peut être mauvais,
et même, TRES mauvais acteur et se retrouver devant la caméra. Ces
sept là (comprendre les victimes de la folie du riche homme
d'affaires en question) sont aussi expressifs qu'un banc de mérous.
La greluche qui suit comme un toutou ce dernier n'est pas en reste.
Merde quoi ! Le minimum syndical n'est pas respecté. A par
peut-être la note d'humour visiblement involontaire et inhérente à
la catastrophique interprétation de tous dans ce film enrobé
d'effets-spéciaux comme d'habitude, datés d'une autre époque.
Renaud, enfin... Patrick
Bergin campe un malade avec tout le talent qui le personnifie. Victor
Newman (des Feux de l'Amour) et Channing Creighton Capwell
(de Santa Barbara) ne sont pas loin. Shark Week
est même pire que le plus mauvais des soap opera. Les interprètes
tentent de nous convaincre que leurs craintes sont réelles en
surjouant. C'est pathétique. On pourra toujours identifier cette
œuvre déjà poussiéreuse, qui ne date pourtant que de 2012, comme
une adaptation au cinéma (à la télévision?) de l'émission Koh
Lanta, le réalisme des situations en moins et le spectacle
beaucoup moins attrayant.
Répétez-vous
mentalement ceci : « Shark Week n'est pas un film.
Shark Week est une plaisanterie. Une brève de comptoir. La blague
d'un mauvais comique qui ne percera jamais dans la profession ».
La tête trop lourde pour
la garder un quelconque moment bien droite, Patrick Bergin est aussi
crédible que pourrait l'être un fondamentaliste musulman s'envoyant
un jambon-beurre durant la période du Ramadan. L'acteur (le mot fait
rire) décrédibilise l’œuvre dans sa globalité, tout comme celle
(Yancy Butler) qui le suit comme un toutou (mince, déjà dit!) de
son regard d'héroïnomane assumée. Afin de donner un peu de
consistance à un flan bien mou, l'auteur de cette... (bouse ?
Merde ? Déflagration rectale? Cancer cinématographique ?
Fistule numérique?)... chose ( ==> Christopher Ray <== c'est
lui le responsable) tente de légitimer les actes du taré de service
par la voie de la vengeance, les victimes ayant toutes été choisies
pour une raison bien particulière.
Ce que l'on réalise
après seulement une demi-heure, ça n'est pas que le scénario
tienne uniquement sur un minuscule bout de papier, ni que les acteurs
soient mauvais ou que le rythme soit si irrégulier. Non. Ce qui
ruine véritablement cette œuvre déjà insignifiante, c'est encore
et toujours la présence de Patrick Bergin. PATRICK BERGIN !
Beaucoup trop de moments lui sont consacrés. Chacune de ses
« représentations » titille de manière
désagréable notre glande pinéale comme le fond ces pages de pubs
interminables qui charcutent les films passant à la télé sur telle
ou telle chaîne comme par exemple... je ne sais pas moi... tiens :
TF1 !
On ne sera pas surpris
que Shark Week soit si mauvais. Déjà, la vague
consacrée à ces squales avait déjà fait preuve d'un sens inné
pour le mauvais, le nanar, la série Z. Mais lorsqu'encore on apprend
que le film de Christopher Ray est produit par The Asylum, on
comprend alors qu'il ne renouvellera pas le genre. A fuir... ou à
voir... c'est selon...
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