Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 16 août 2017

Cycle les Frères Coen: Crimewave de Sam raimi (1985) ★★★★★★★★☆☆



Je sais ce que vous allez me dire. Que Crimewave n'est pas l’œuvre de Joel et Ethan Coen mais de Sam Raimi. Je vous répondrai que oui. Mais qu'en ayant participé activement à l'écriture du scénario, la présence de ce film dans ce cycle consacré aux frères Coen y gagne une certaine légitimité. D'ailleurs, si l'on oppose les œuvres séminales respectivement réalisées par les trois hommes (d'un côté Evil Dead, le film culte que tourna Sam Raimi en 1981, et le second que réalisèrent les frères Coen en 1987, Arizona Junior), le fait est que Crimewave demeure comme une sorte de conglomérat mixant l'esprit fertile des trois cinéastes. Une comédie totalement déjantée qui pour son propre malheur est certainement sortie trop vite. Alors que la comédie de Joel et Ethan Coen allait patienter encore deux ans avant de voir le jour dans les salles obscures, Crimwave (connu chez nous sous le titre Mort sur le Grill) allait frapper les esprits de par son aspect cartoonesque parfaitement assumé par son auteur. Un esprit qu'il conservera d'ailleurs lors de la réalisation de Evil Dead 2 en 1987, assurant ainsi lui-même l'écriture du scénario en collaboration avec un certain Scott Spiegel.
Décrire Crimewave en seulement quelques mots serait réducteur. Dire qu'il s'agit d'une comédie loufoque est vrai, mais pas seulement. Sam Raimi dit temporairement adieu au gore mais les frères Coen et lui impriment au film le même état d'esprit que dans les films cités plus haut. Rien n'est plus flagrant que la collaboration entre les trois hommes. Nombreux sont les éléments qui viennent étayer l'hypothèse selon laquelle le film a été écrit à six mains. Du pénitencier Hudsucker dont le nom sera repris dans l'excellent et tout autant cartoonesque The Hudsucker Proxy (Le Grand Saut) des frères Coen, jusqu'à la présence de l'acteur Bruce Campbell, principal interprète de la trilogie Evil Dead.

Le récit de Crimewave s'articule autour du personnage de Vic Ajax, triste victime d'une erreur judiciaire, reconnu coupable de meurtres, et condamné à griller sur la chaise électrique (d'où l'étonnante traduction française du titre original, Crimewave signifiant en réalité vague de crimes). Le principe du film de Sam Raimi étant de remonter dans le temps jusqu'aux prémices de l'intrigue devant mener le héros à la mort. Fou amoureux d'une jolie blonde qui l'ignore copieusement, Vic Ajax va se retrouver au centre d'un jeu de massacre commandité par un certain Ernest Trend, de l'entreprise Trend-Odegard Security, laquelle est en partie la propriété d'un certain Odegard. Celui-ci ayant l'intention de vendre très prochainement ses parts de l'entreprise à Renaldo The Heel, Ernest Trend propose à deux dératiseurs d'éliminer Odegard. Mais alors que Faron Crush et Arthur Coddish, les deux dératiseurs en question mettent un terme à l'existence de Odegard, la présence d'un témoin inattendu en la personne d'Helene, l'épouse d'Ernest va faire basculer ce qui devait être un meurtre unique en une vague d'assassinats. A mesure que la nuit s'écoule, Crush et Coddish vont malencontreusement tuer leur employeur et tenter d'éliminer tous les témoins de l'affaire...

Crimewave peut se voir comme une comédie déjantée absolument géniale comme un parfait nanar. Le jeu outré participant au rejet d'une partie du public qui ne s'attendait très certainement pas à un tel déferlement de scènes absurdes, c'est sans doute cet aspect de l’œuvre de Raimi qui en fait aujourd'hui un film aussi essentiel que son tout premier long-métrage. Autant certains y voient un navet, autant d'autres considèrent Crimewave comme une œuvre culte. Un délire total, fourmillant de dialogues farfelus et de scènes à l'imagination incroyablement fertile. Le film de Sam Raimi est l'ancêtre des mangas-live et peut-être considéré, lui, comme un Tex Avery-live tant le travail sur l'éclairage et le son rappellent parfois, et même très souvent les célèbres œuvres du réalisateur de films d'animations. Mort sur le Grill est l'exemple type d'une collaboration réussie entre deux univers qui s'entrechoquent. Une véritable réussite...

1 commentaire:

  1. un lien vers ce film peut-être? ou au moins un lien vers un lien VERS ce film... ça rendrait ce genre d'article plus utile, parce que là, je reconnais un certain talent d'écriture et à la limite ça donne envie de voir le film, mais à part ça, ça ne permet pas d'aller bien loin! alors on fait comment? d'autant que via ta liste de tes sites préférés, il doit très certainement y avoir moyen d'y arriver. mais où? comment? merci d'avance. à moins que tu aies la trouille d'aller aussi loin que tes camarades bloggers qui partagent à tour de bras, c'est pas très grave si tu as décidé de ne pas aller jusqu'au bout (rien ne t'y oblige, d'ailleurs) mais c'est extrêmement frustrant pour tes lecteurs... parce que sur 99% des blogs on a pris l'habitude de dl les films présentés! du coup, et tu le comprendras aisément, on se demande si ta prose est juste masturbatoire ou liée à un réel désir informatif... bref, merci, mais dommage.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...