Perdue
dans l'espace, la capsule de survie à l'intérieur de laquelle
hiberne Ripley est miraculeusement découverte par un vaisseau de
sauvegarde. Extraite de celle-ci, la dernière survivante du Nostromo
est rapatriée à bord d'une station spatiale avant d'être
interrogée sur les raisons pour lesquelles elle a fait exploser le
cargo commercial commandé par le capitaine A.J.Dallas. Les
responsable de l'agence Weyland-Yutani ont beaucoup de mal à croire
les propos que tient la jeune femme concernant les évènements
survenus sur le Nostromo et décident de la déchoir de son statut de
pilote d'appareils commerciaux. Ripley apprend notamment qu'elle a
passé cinquante-sept ans à dériver dans l'espace à bord de la
capsule de survie. Elle apprend également que sur LV-426, la planète
sur laquelle elle et son équipage atterrirent après que "Maman"
les ait informé de la réception d'un message, vivent des
terraformeurs employés par la compagnie Weylanf-Yutani. Ceux-ci y
vivent en toute sérénité avec leurs proches. Ripley alerte les
responsables de la compagnie mais ces derniers font mine de
l'ignorer.
Plus
tard, Carter J. Burke, l'un des représentants de la compagnie sonne
à la porte de Ripley, accompagné d'un lieutenant de l'armée
américaine. Burke et Gorman font part à Ripley de leurs
inquiétudes. En effet, on est sans nouvelles des colons basés sur
LV-426 et la liaison semble avoir été coupée. Les deux hommes
proposent à Ripley de se rendre sur la planète afin d'enquêter sur
le mystérieux silence radio. La jeune femme refuse d'abord mais
accepte ensuite à la seule condition que le bataillon de marines
qu'elle accompagnera sera chargé de détruire les créatures et non
pas d'en faire un sujet d'étude.
A
bord du vaisseau Sulaco, Tous les membres du nouvel équipage se
réveillent d'un long sommeil alors que la planète LV-426 se
profile. Lors d'un repas de groupe, Ripley constate que parmi
l'équipe se trouve un androïde prénommé Bishop. Ripley se méfie
tout d'abord de cette machine qui lui rappelle fortement l'expérience
traumatisante vécue à bord du Nostromo en compagnie de l'ancien
modèle d'androïde Ash. Ripley est envoyée sur la surface de la
planète LV-426 en tant que consultante. Entourée de marines
puissamment armés, elle pénètre une base coloniale désolée et
sans trace de vie. A part Newt, qu'elle et les marines finissent par
dénicher dans une cachette. La gamine est l'unique survivante de la
planète et certains signes démontrent que les familles de colons
ont été victimes de la même espèce de créature que celle que
Ripley et son équipage affrontèrent cinquante-sept ans plus tôt.
Des structures métalliques semblent avoir fondu sous l'effet d'un
puissant acide. Pire, une salle remplie de facehuggers dont deux sont
encore vivants paraît avoir été le théâtre d'expériences...
Aux
astronautes spécialistes de l'extraction de minerai de Ridley Scott,
James Cameron leur préfère des marines au Q.I frisant celui d'une
basse-court.
James
Cameron ("Terminator"), pourtant capable de faire preuve de
beaucoup de finesse ("Abyss"), n'y va pas par quatre
chemins lorsqu'il s'agit de décrire son bataillon de marines. Une
bande de gamins écervelés, frénétiquement convaincus par leur
supériorité et dont la gente féminine est représentée par un
spécimen totalement fasciné par les armes et les répliques
cinglantes. C'est autour d'une bande de soldats loin d'imaginer ce
qui les attend sur la planète LV-426 que Ripley est jetée en
pâture. D'un sérieux et d'une moralité sans équivoque, elle
accepte de retourner sur les lieux du cauchemar qui la hante depuis
son retour parmi les hommes. Il n'y a guère qu'en la personne de
Dwayne Hicks (campé par Michael Biehn, le héros du premier
"Terminator") et l'androïde Bishop (Lance Henriksen) que
nous pouvons avoir éventuellement confiance, et surtout pas en celle
de Carter J. Burke (Paul Reiser) dont le visage ne nous revient pas,
et ce, dès sa première apparition. On devine très vite d'où vient
le danger hormis celui généré par la présence hostile d'une
armada d'aliens belliqueux.
De
l'angoisse qui naissait des couloirs tortueux du Nostromo, il ne
reste plus grand chose sur la planète LV-426 malgré l'évidente
volonté du cinéaste de reproduire cette éprouvante sensation de
malaise lors que la visite de cette dernière par l'équipe de Ripley
cinquante-sept ans plus tôt. L'arrivée de la jeune Newt sonne comme
une bouffée d'air frais dans ce conglomérat de testostérones
maniérées que pas même le charme de Ripley ne parvient à faire
oublier. Prenant la pause devant la caméra, les insupportables
Jenette Goldstein (Vasquez) et William Hope (Gorman) s'exhibent,
muscles saillants, comme deux mannequins à l'affut du moindre flash.
Choisissant
une voie "grand public", le film de James Cameron n'en
demeure pas moins une vraie réussite.
Si
l'ambiance ténébreuse n'est ici représentée qu'en de rares
occasions, le film de Cameron possède un rythme qui (ne) faisait
(pas) défaut dans le film de Ridley Scott. Disons plutôt, que ce
dernier est différent et hisse "Aliens, Le Retour" au
niveau des meilleurs films d'action. Contrairement au premier, il ne
mêle pas l'épouvante à la science-fiction mais cette dernière au
film de guerre. La machine est évidemment bien huilée puisque
malgré l'énorme présence que représente l'œuvre de Ridley Scott
dans les consciences, Cameron réalise une suite du niveau (ou
presque) de "Alien, Le Huitième Passager"...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire