Alien Rampage
n'est autre que la suite tardive de Alien Factor que le
cinéaste américain Don Dohler réalisa en 1978. Bien qu'il ait été
tourné vingt-trois ans plus tard, Alien Rampage semble
avoir été réalisé une année seulement après l’œuvre
originale. Toujours sous la houlette de Don Dohler, la suite des
aventures de la petite communauté de Perry Hill nous conte le récit
d'une extraterrestre dont le vaisseau a atterri sur notre planète.
Ayant volé dans une centrale nucléaire une cartouche d'uranium 235,
la femelle est poursuivie par deux hommes en noir appartenant au FBI.
Rattrapée au beau milieu de la forêt où est dissimulé son
vaisseau, elle est bientôt rattrapée et victime d'un coup de feu.
Laissée pour morte, elle se réveille plus tard à l’hôpital où
elle a été transportée d'urgence. Entourée du Shérif Allison
Smith, ses adjoints, un médecin et l'agent du FBI Frank Love, la
créature révèle la présence d'un cyborg dont les intentions sont
belliqueuses. En effet, alors que Frank Love s'est emparé d'un
dispositif appartenant à l'extraterrestre, le cyborg est chargé de
le récupéré. Un champ électromagnétique entoure désormais la
ville de Perry Hill et empêche quiconque d'en sortir où d'y
pénétrer.
Aidée
de l'agent Love, de ses adjoints et d'un couple de touristes dont
l'homme est un ancien démineur de l'armée américaine, le shérif
Smith décide de retrouver et d'éliminer le cyborg qui depuis qu'il
a été activé à bord du vaisseau a fait plusieurs victimes
humaines dont les employés et les clients de la cafétéria, ainsi
que Gunner, un blouson noir...
C'est
fou ce que Alien Rampage a
pu vieillir. Et ce, instantanément après sa sortie. Spécialisé
dans le domaine de la science-fiction à petits budgets, Don Dohler
revient donc plus de vingt ans après avec la suite du film qui lança
sa carrière de cinéaste. Vingt-trois ans sans qu'aucune
amélioration n'ait été apportée entre les deux volets de Alien
Factor.
Si les acteurs ont changé, la qualité de la mise en scène et de
l'interprétation n'a quant à elle pas été modifiée d'un iota.
Derrière l'engouement que l'on peut éprouver devant l'aspect
amateur de cette minuscule production se cache une œuvre médiocre,
à peine scénarisée (l'intrigue est à peu de chose près la même
que proposait le premier volet), mais qui remporta tout de même le
prix du meilleur film indépendant au Festival du Film Fantastique du
Royaume-Unis en 2001.
Don
Dohler fait preuve de beaucoup d'humour, surtout lors de
l'affrontement entre la vieille habitante de Perry Hill et le cyborg.
Une scène presque digne de la série Benny Hil mettant en vedette
l'humoriste du même nom. Pourtant, Alien
Rampage n'est
pas le genre de film à vouloir distiller une forme de
science-fiction bâtarde où l'humour omniprésent cacherait ses
tares scénaristiques. Au contraire, la mise en scène et la
direction d'acteurs prouve que le cinéaste croit en son projet. Au
point même d'avoir assuré une post-synchronisation afin d'améliorer
la qualité des dialogues. Palliant au faible budget, Don Dohler
évite tout contact visuel direct entre le vaisseau alien censé
avoir des proportions importantes et les personnages qui croisent sa
route. Après avoir usé dans le premier épisode d'une technique
consistant à filmer les héros de Alien Factor sur un plan très
éloigné de celui où était situé le vaisseau afin de leur donner
des proportions ridicules en comparaison de l'engin, cette fois-ci,
le cinéaste choisi d'employer des maquettes. Un effet totalement
raté participant à l'aspect bricolé d'une œuvre qui n'aura pas
attendu le nombre des années pour se faire une petite place dans
l'univers privilégié des nanars de science-fiction cultes !
Mauvais et... réjouissant...
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