Troisième et dernier
long-métrage mettant en scène l'équipage de l'Enterprise commandé
par le capitaine Jean-Luc Picard, Star Trek : Nemesis
est le cœur d'une immense tragédie qui clôt ainsi de manière
effroyable un cycle, le second, dans l'immense univers de la saga
créée par Gene Roddenberry dans les années soixante. Ils ont tué
Data. L'un des personnages les plus emblématiques de La Nouvelle
Génération et certainement l'un des plus attachants. Un acte
sacrificiel, un acte de bravoure destiné à sauver l'Enterprise et
son équipage, et à plus grande échelle, la Terre entière. Car
Picard, Riker, La Forge, Work et tous les membres du vaisseau vont
avoir maille à partir avec un nouvel ennemi, un certain Preater
Shinzon, humain leader des rémiens, une espèce asservie par les
romuliens depuis des décennies. Détenteur d'une arme redoutable qui
a fait ses preuves en tuant la presque totalité du sénat romulien,
Preater Shinzon affirme vouloir la paix entre Remus, la planète des
rémiens, et la fédération.
L'équipage de
l'Enterprise découvre bientôt que le vaisseau de guerre Scimitar
commandé par Preater Shinzon produit des rayonnements de thalaron.
Ce même thalaron qui a fait de nombreuses victimes lors d'un
rassemblement au sénat romulien. Le fait est que malgré ses
affirmations, les intentions réelles de Preater Shinzon ne sont pas
pacifistes. Son projet est en effet de détruire la planète terre à
l'aide d'une arme chargée de thalaron...
L'acteur-réalisateur
Jonathan Frakes ( qui endosse la tenue du commandant William T.
Riker) laisse cette foisc-i le champ libre au cinéaste Stuart Baird
qui réalise ici son troisième et actuellement dernier long-métrage
pour le cinéma (après Ultime Décision et US
Marshals). L'auteur de Star Trek : Premier Contact
et Star Trek : Insurrection
apporte d'ailleurs son aide à un Stuart Baird qui ignore tout de la
saga. Le scénario, lui, est l’œuvre du scénariste John Logan que
l'acteur Brent Spiner (Data) rencontra alors que ce dernier jouait
dans la comédie musicale 1776.
Contrairement à Stuart Baird, John Logan connaît bien l'univers de
Star Trek et décide donc d'écrire en compagnie de Brent Spiner le
scénario de Star Trek : Nemesis.
En tuant Data et en unissant par les liens du mariage le commandant
Riker au conseiller Deanna Troi (le premier abandonnant ainsi son
poste de Second sur l'Enterprise et Deanna Troi celui de
conseillère), le récit tournant autour des personnages de La
Nouvelle Généréation
ne pouvait donner lieu qu'à une œuvre concluant quinze années de
bons et loyaux services.
Une
fois le récit parvenant à son terme, plusieurs réactions peuvent
survenir. Soit l'on demeure indifférent à l'univers de Star Trek et
auquel cas, Star Trek : Nemesis
laissera indifférent. Soit l'on est totalement fan de la franchise
et l'on accepte de faire abstraction des quelques défauts récurrents
qui émaillent habituellement la saga. Concernant l'intrigue
elle-même, et bien qu'ils ne soient jamais évoqués, on pense
parfois aux Borgs. Le personnage de Preater Shinzon inbcarné par
l'acteur Tom Hardy rappelle parfois la reine Borg, et les costumes
semblent avoir été empruntés au fameux collectif. Picard est
d'ailleurs au centre de cette nouvelle intrigue et même s'il n'est
plus vraiment question d'assimilation, Preater Shinzon aimerait
pouvoir convaincre le commandant de l'Enterprise de la nécessité de
mener à bien son projet.
C'est
à bord de l'USS Enterprise NCC-1701-E que le Capitaine Jean-Luc
Picard va combattre Preater Shinzon, ses hommes et leur vaisseau, le
Scimitar. D'un train en retard par rapport aux tactiques de son
ennemi, Jean-Luc Picard va faire preuve d'un courage exemplaire en
abordant le Scimitar à l'aide de l'Enterprise. Ce qui nous vaudra
des effets-spéciaux d'excellente qualité pour l'époque.
D'ailleurs, en la matière, le film n'a pas vraiment à rougir face
aux canons du genre et conserve même une finesse que n'auront sans
doute pas les différents reboot
surchargés en la matière. Nous noteront la présence de B-4, un
prototype exempt de cerveau positronique créé par le Docteur
Noonian Soong, Père de Lore et de Data. L'existence de B-4 n'ayant
jamais été révélée avant Star Trek :
Nemesis,
c'est une véritable surprise de découvrir une version peu évoluée
de notre androïde préféré.
Bien
que les quelques minutes durant lesquelles nous l'entendons chanter
un air fredonné jadis par Data soient assez émouvantes, le scénario
semble définitivement confirmer la volonté de tourner la page avec
l'univers de La
Nouvelle Génération
puisque le twist tant attendu nous révélant que l'androïde envoyé
sur le Scimitar sauver le Capitaine Picard est B-4 et non Data
n'arrivera jamais. Si Star Trek : Nemesis
n'est
définitivement pas le meilleur opus de la saga, les fans de La
Nouvelle Génération prendront forcément du plaisir à retrouver
leur équipage favori...
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