Pour cette troisième
aventure au cinéma (et la neuvième dans l'univers de Star Trek) du
vaisseau Enterprise commandé par le Capitaine Jean-Luc Picard, son
équipage et lui vont avoir fort à faire avec les habitants d'une
planète habitée par les six-cent vingt deux âmes constituée par
le peuple Ba'ku et située dans la zone de Briar Patch du Secteur
441. Au cœur de cette nouvelle intrigue, la Directive Première,
mise à mal par un dysfonctionnement des circuits de Data lorsque
celui-ci est attaqué par plusieurs membres de l'espèce Son'a qui
ont investit la planète. Présent sur Ba'ku depuis quelques temps
afin d'étudier sa population, Data allait en effet mettre à jour la
présence non-officielle d'un vaisseau Son'a. Contrairement aux
inquiétudes du Capitaine Picard, très attaché à la Directive
Première malgré certaines de ses prises de position passées, les
habitants de Ba'ku possèdent une technologie équivalente à celle
de la Fédération mais ont choisi de ne pas s'en servir. La
Directive Première n'étant pratiquement plus à l'ordre du jour, le
problème de Picard, Data, Worf et du Docteur Crusher, se situe
ailleurs.
Car
la présence des Son'a sur Ba'ku n'a rien d'innocent. Peuple
éminemment soucieux de son apparence, les Son'a, dirigés par leur
leader Ahdar Ru'afo (F. Murray Abraham), savent que les Ba'ku cachent un secret qu'ils
convoitent : les anneaux de la planète émettent en effet un
rayonnement de particules métaphasiques permettant à ses habitants
non seulement d'être immortels, mais de rajeunir également. Lorsque
le Capitaine Picard et Data, accompagnés par Anij (Donna Murphy), l'une des
habitantes de l'un des principaux villages de Ba'ku, mettent à jour
la présence d'un vaisseau Son'a au milieu d'un lac, ils comprennent
où les envahisseurs veulent en venir. A l'intérieur, un programme
holodeck a été mis en route, reconstitution fidèle du village
Ba'ku. Les Son'a ont en effet l'intention de déporter les habitants
de la planète pour ainsi se l'approprier. Mais Picard n'entend pas
laisser Ahdar Ru'afo et son peuple agir ainsi...
Assez
malmené par la presse, Star Trek :
Insurrection peut se voir comme une version longue et cinématographique d'un
épisode inédit de la série télévisée La
Nouvelle Génération.
Pour le fan pur et dur, c'est surtout l'occasion de découvrir une
fois encore sur grand écran (à l'époque, pas d'écran plat de
cent-cinquante centimètres de diagonale à la maison) ses
personnages et son univers préférés. On est loin, très loin de la
surenchère visuelle d'un Star Wars.
Des effets-spéciaux qui ne fatiguent pas la vue mais demeurant d'une
qualité appréciable et surtout, très fidèles au modèle
d'origine. C'est fin, bien fait, et le film nous fait grâce de la
technologie de l'occultation lors de très jolies scènes (la
découverte du vaisseau Son'a dans le lac). Beaucoup d'humour, peu
d'action, mais des thématiques qui reviennent toujours hanter le
cinéma américain. Jonathan Frakes aborde le sujet périlleux de la
déportation. On retrouve l'équipe au complet, avec un Data toujours
prompt à évoquer sa condition d'androïde, un Worf « honteusement »
atteint par la puberté, un Geordi recouvrant la vue grâce au
bénéfice apporté par son contact avec les particules
métaphasiques, et Picard rajeunissant et impliqué dans une affaire
l'opposant aux envahisseurs Son'a et à l'un des représentants de la
Fédération, l'Amiral Matthew Dougherty (Anthony Zerbe).
Star Trek :
Insurrection nous
offre également l'occasion de faire connaissance avec deux nouvelles
civilisations : d'un côté, les pacifistes Ba'kus formés
d'ancien guerrier exilés sur Ba'ku, et les guerrier Son'a, qui ne
sont autre que d'anciens membres de la colonie, chassés du groupe
après avoir tenté de rétablir les règles d'antan. Chaque clan
ayant établit de nouvelles règles, les seconds, très soucieux de
leur apparence finiront par convoiter la planète de leurs anciens
semblables comme on le découvre donc dans ce neuvième long-métrage.
Sans
doute la simplicité du récit et de la mise en scène a-t-elle
participé au rejet d'une partie du public et majoritairement de la
presse à l'époque, Star Trek :
Insurrection
n'est pas le ratage complet que certains voudraient nous faire
croire. Il est vrai qu'en son sein, La Nouvelle
Génération
nous avait offert l'occasion de découvrir de magnifiques épisodes
en regard desquels l'intrigue de ce long-métrage peu paraître bien
pâle. Sortant dans les salles obscures alors même qu'était diffusée aux États-Unis et en
France l'extraordinaire série Deep
Space Nine,
le film de Jonathan Frakes avait de toute manière peu de chance de
faire l'unanimité...
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