Long plan séquence dans une
boite de nuit homosexuelle. Proche de la caricature que se font certains
des ces lieux de débauche. De celles dans lesquelles la sueur et le
foutre coulent à flots et où cuir, chaînes et sadisme règnent en
maîtres. Dans un univers aux teintes rouge sang et à l'atmosphère
étouffante voire suffocante, un homme plein de haine et de fureur en
cherche un autre. Marcus (interprété par Vincent Cassel), accompagné de
son ami Pierre (Albert Dupontel),a semble-t-il une dent contre un
troisième homme, le Ténia, dont nous ne tarderons pas à faire
connaissance. La première question qui se pose est qu'à donc à bien pu
faire cet homme pour que nos deux amis aient pris le risque insensé de
pénétrer ce lieu de perdition ou le danger rode dans chaque couloir?
Pour
comprendre et accepter la scène qui va suivre, particulièrement
abjecte, celle ou l'homme reconnu comme étant celui recherché par nos
deux hommes va mourir dans des conditions abominables et devant les yeux
émerveillés d'une bande de malades avides de sueur et de sang, il va
falloir patienter.
Car le génie de Gaspard Noé, s'il s'agit bien de cela, est d'avoir choisi de nous montrer la conclusion d'un drame qui s'est déroulé quelques temps auparavant et de remonter le fil du temps durant quatre vingt dix minutes. Un acte incompréhensible qui prendra tout son sens lorsque le sus-dit drame arrivera jusqu'à nos pupilles écarquillées par tant de violence. Et ce drame, c'est un viol, une longue agonie vécue par la femme de Marcus et que la caméra n'a même pas la générosité de nous voiler. Dix longues minutes, en plan-séquence, pas une de moins pendant lesquelles ont suit, presque en apnée, le long calvaire d'Alex (Monica Belluci).Une scène d'une crudité rarement atteinte au cinéma.
Gaspard Noé Choque, révulse, écœure, et fascine, posant sa caméra au sol, la laissant tourner sans rien nous épargner. Et c'est alors que de spectateurs, nous voici rendu à l'état de voyeurs. Comment parvenir à garder les yeux ouverts devant cette image terrible d'une femme écrasée au sol, humiliée, seule face à son bourreau qui n'a de cesse de la briser dans son corps et dans son âme? Alors on comprends, on adopte le point de vue de Noé (de Marcus?). On applaudit des deux mains le meurtre que l'on rejetait au départ et qui ouvrait presque le film après un long travelling bancal qu'une musique signée Thomas Bangalter finissait de rendre insupportablement long......jusqu'à la nausée.
Car le génie de Gaspard Noé, s'il s'agit bien de cela, est d'avoir choisi de nous montrer la conclusion d'un drame qui s'est déroulé quelques temps auparavant et de remonter le fil du temps durant quatre vingt dix minutes. Un acte incompréhensible qui prendra tout son sens lorsque le sus-dit drame arrivera jusqu'à nos pupilles écarquillées par tant de violence. Et ce drame, c'est un viol, une longue agonie vécue par la femme de Marcus et que la caméra n'a même pas la générosité de nous voiler. Dix longues minutes, en plan-séquence, pas une de moins pendant lesquelles ont suit, presque en apnée, le long calvaire d'Alex (Monica Belluci).Une scène d'une crudité rarement atteinte au cinéma.
Gaspard Noé Choque, révulse, écœure, et fascine, posant sa caméra au sol, la laissant tourner sans rien nous épargner. Et c'est alors que de spectateurs, nous voici rendu à l'état de voyeurs. Comment parvenir à garder les yeux ouverts devant cette image terrible d'une femme écrasée au sol, humiliée, seule face à son bourreau qui n'a de cesse de la briser dans son corps et dans son âme? Alors on comprends, on adopte le point de vue de Noé (de Marcus?). On applaudit des deux mains le meurtre que l'on rejetait au départ et qui ouvrait presque le film après un long travelling bancal qu'une musique signée Thomas Bangalter finissait de rendre insupportablement long......jusqu'à la nausée.
Le film
commence donc par la fin et se termine par le prologue.C'est tout bête
et pourtant ce détail qui pourrait sembler insignifiant rends la scène
finale un brin, si ce n'est, terriblement dramatique. En effet, vu du
ciel, notre couple, allongé sur l'herbe, semble couler des jours
heureux, il savent leur bonheur total puisqu'Alex attends un enfant de
Marcus. L'accomplissement sûrement d'une vie de couple bien "réglée"
qu'un traumatisme bientôt va détruire. Et c'est là que Gaspard Noé montre
l'étendue de son talent. Plus qu'un vulgaire film basé sur une
vengeance, même légitime, il pousse le spectateur à participer à
l'histoire, comme un énième personnage et lorsque le générique de fin
arrive "enfin", le sentiment qui devrait nous envahir, celui du bonheur,
représenté par cette herbe verte et ce couple heureux, est totalement
faussé. Car oui, à ce moment là, Marcus et Alex sont seuls au monde et ne
vivent que pour eux. Mais nous spectateurs, savons déjà que ce bonheur
est éphémère...
Un film "hardcore" dont beaucoup n'ont pas compris le message et c'est bien dommage car il est à mille lieues de l'image du film totalement gratuit qu'il traîne derriere lui...
Un film "hardcore" dont beaucoup n'ont pas compris le message et c'est bien dommage car il est à mille lieues de l'image du film totalement gratuit qu'il traîne derriere lui...
J'ai souvent entendu parler de ce film à rebours ! Mais à l'époque, les scènes de viol me répugnaient jusqu'au traumatisme et j'évitais ce genre d'histoire (je passais les scènes de maison de correction dans Sleepers par exemple). Aujourd'hui que je n'en ai vraiment plus rien à foutre, je pourrais sans doute le regarder.
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