États-Unis, année 1972.
Dans le camp de travaux forcés, plusieurs dizaines de prisonniers
travaillent pour l'état américain. Le directeur du camp Hoover est
un homme inflexible, dur et impitoyable dirigeant une poignées de
gardien lourdement armés. Les prisonniers, eux, pour passer le
temps, profitent de la présence de containers renfermant des
produits chimiques pour se shooter. Depuis quelques temps déjà,
certains d'entre eux complotent afin de s'échapper de Hoover.
Lorsqu'un soir la décision est prise de fuir les lieux, les
prisonniers jouissent d'un trou creusé dans le sable et volent un
véhicule du camp. Malheureusement pour les fuyards, l'un d'eux chute
au sol et le fusil qu'il a entre les mains lui échappe et laisse
partir un coup de feu qui avertit les gardiens du camp. Le directeur
et une partie des gardiens se lancent à la poursuite des prisonniers
échappés qui se retrouvent alors acculés. Ils sont tous
systématiquement abattus sur ordre du directeur et ce dernier oblige
ceux qui ont choisi de ne pas s'échapper de les enterrer dans des
tombes anonymes.
Mais alors qu'il n'en ont
pas encore fini, les prisonniers sont attaqués par les hommes
fraîchement enterrés qui sortent un à un de leur tombe. Prenant le
chemin du camp, les morts-vivants partent alors se venger des hommes
qui les ont tués...
Réalisé par John Hayes
en 1972, The Garden of the Dead rappelle indéniablement
La Nuit des Morts-Vivants de George Romero que ce
dernier réalisa quatre ans plus tôt. Surfant donc sur l'un des plus
grands succès et l'un des plus illustres représentants du genre
« film de zombies », le cinéaste américain propose une
œuvre aux moyens limités dont la firme Troma s'empressera de
racheter les droits de distribution plusieurs années plus tard.
L'une des particularités de The Garden of the Dead,
est sa courte durée. En effet (et à une minute près, le film de
John Hayes est considéré comme un moyen-métrage et non un long
puisque sa durée est limitée à cinquante-neuf minutes. Ce qui ne
l'empêche malheureusement pas d'être relativement ennuyeux. La
faute un script faiblard et une mise en scène médiocre.
Vue
sa courte durée,
The Garden of the Dead n'a
été diffusé que dans les salles américaines deux ans plus tard,
et ce, en deuxième partie de programme d'un autre film fantastique
de John Hayes, Grave of the Vampire
(chez nous, Les Enfants de Frankenstein).
Il sortira ensuite aux États-Unis au format VHS sous le titre Tomb
of the Undead
par la Troma Entertainment qui le ressortira au format DVD en 2004
avant de l'inclure dans un pack contenant quinze longs-métrages en
2006. Le professeur Peter Dendle, étudiant l'anglais à l'université
de l’état de Pennsylvannie à Mont Alto a écrit dans
l'encyclopédie des films de zombies (la Zombie
Film Encyclopedia)
que The Garden of the Dead anticipait
vingt ans plus tôt toute la vague de films à petits budgets
médiocres concentrant leur action sur le même thème de l'invasion
de morts revenant à la vie.
Ce
qui n'est pas totalement faux lorsque l'on en découvre aujourd'hui
le résultat. Car oui, c'est vrai, The Garden of
the Dead
est mauvais. Qu'il s'agisse de la réalisation, de l'interprétation
ou des décors eux-mêmes, il n'y a vraiment rien à sauver de cette
micro-production fauchée. Et même si l'on est face à une œuvre
distribuée par la célèbre Troma Team, l'humour y est presque
totalement absent. Tout au plus, les séquences montrant des
prisonniers se shootant aux vapeurs de substances chimiques peuvent
nous rappeler ce qui se fera plus tard dans quelques-uns des
classiques de la firme, pour le reste, The
Garden of the Dead demeure
totalement vide d'intérêt...
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