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mercredi 16 novembre 2016

TROMA : Kondom des Grauens de Martin Walz (1996)



Le doyen d'une université new-yorkaise est retrouvé baignant dans son sang dans un hôtel miteux de la ville, le sexe apparemment arraché par l'étudiante qu'il comptait corrompre. Il s'agit de la quatrième victime masculine castrée à coup de dents. L'inspecteur Luigi Mackeroni est chargé de l'enquête. Celle-ci le mène donc jusqu'à l'hôtel en question, repère des prostituées, des homosexuels et de Babette, un chanteur travesti, ancien flic et amant de Luigi. C'est là que l'inspecteur croise pour la première fois le regard du beau Billy. Entre les deux hommes, c'est le coup de foudre. Mais cette idylle naissante ne doit surtout pas faire oublier à Luigi les raisons de sa présence car l'étrange créature qui rôde dans les étages de l'établissement continue à faire des victimes. Persuadé que l'auteur des horribles morsures infligées aux clients de l'hôtel est un préservatif doté de dents acérées, Luigi tente de convaincre sa hiérarchie ainsi que ses collègues mais personne ne veut le croire. De plus, son ancien amant Babette (anciennement Bob Miller) lui colle aux basques, persuadé que leur histoire d'amour est encore d'actualité...

Drôle de film que ce Killer Condom (dont le titre original est Kondom des Grauens) germano-suisse réalisé par le zurichois Martin Walz et qui semble l'un des deux seuls longs-métrage que le cinéaste ait tourné pour le cinéma (il a en effet réalisé une comédie musicale du nom de Märzmelodie en 2008). De part son sujet, il apparaît comme unique en son genre et pourtant, il existe bel et bien des œuvres qui sous certains aspects lui demeurent communes. Si le sujet lui est relativement éloigné, Killer Condom peut se voir comme une version trash du Téléphone Sonne Toujours deux Fois de Jean-Pierre Vergne, et interprété par les Inconnus qui à l'époque formaient un quatuor. Plongé dans une époque presque indéfinissable mais que l'on peut juger probablement être située aux alentours des années cinquante (les costumes et la partition musicale « aggravants » cette impression), le film de Martin Walz, si on le compare à la grande majorité des films distribués par la firme Troma peut être considéré comme une grosse production.
Tout y est en effet très sensiblement plus abouti que partout ailleurs. La mise en scène ainsi que l'interprétation. Les décors également, et surtout le rocambolesque scénario situé quelque part entre le film de Jean-Pierre Vergne donc, mais également le cinéma underground de Frank Henenlotter et plus particulièrement son cultissime Basket Case.

Beaucoup stupide dans son traitement qu'une grande partie des productions Troma, Killer Condom se veut comme un film noir vicié par la présence surréaliste d'un tueur insoupçonnable : un préservatif !!! Ce même appendice en latex qui en théorie devrait protéger son utilisateur mais qui, ici, fait de terribles ravages parmi la population masculine. Et pas n'importe laquelle puisque seuls les clients des prostituées et les homosexuels en sont les victimes. Le seul n'entrant pas dans cette catégorie demeurant le doyen du début qui tente de coucher avec l'une des élèves de son université.

Outre la présence de ces petites créatures pour moitié organiques et dont certains aspects nous rappellent un certain Gremlins (et peut-être même plus encore la série de films mettant en scène les Critters), Martin Walz s'amuse à parodier quelques rares classiques de l'épouvante et de la science-fiction. Les Dents de la Mer, Psychose, et même, pour les plus curieux, la scène des œufs du premier volet de la saga Alien. Finalement assez mal noté dans l'ensemble, Killer Condom se révèle pourtant une excellente production, très agréable à suivre, parsemées d'idées totalement farfelues, et totalement assumée de part le choix qu'à fait son auteur d'en faire une œuvre nettement plus « sérieuse » que la plupart des productions Troma. Un choix qui n'a pourtant malheureusement pas fait l'unanimité parmi les fans de la célèbre firme. Tant pis pour eux...

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