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vendredi 11 novembre 2016

TROMA : Splatter University de Richard W. Haines (1984)



Soit j'écris trois lignes, soit j'écris sur moi, ma vie, mes erreurs ou mes passions. Et pourquoi pas même l'ensemble vu que tout ce que j'en ai à raconter se résume à cette fichue journée du 11 novembre qui devrait me réjouir puisqu'elle est synonyme de repos. Ayant déjà fait l'étalage de cette petite misère qui m'a gâché une toute petite partie de la matinée auprès de l'amie Fred, je vais donc plutôt vous parler de Splatter University dont le titre original a beaucoup plus de « gueule » que sa traduction française : Terreur au Collège. Splatter signifiant éclabousser, on pouvait fort logiquement s'attendre à une œuvre excessivement gore, d'autant plus que se cache derrière l'édition de cette petite bouse, devinez-qui, la Troma ! Et oui, encore un. Et je ne vous rassurerai pas en vous affirmant que le supplice est bientôt terminé car des film, la firme en a produit plusieurs dizaines.

Splatter University, son interprétation, son scénario, et sa mise en scène, tout y est au diapason. Quitte à faire dans le médiocre, autant conserver une ligne de conduite se résumant à un graphique ressemblant à la ligne affichée par un moniteur cardiaque branché sur le corps d'un homme mort. C'est plat, sans saveur, monté au grès des vents, transpire l'amateurisme dans ce qu'il a de plus agaçant, et surtout, je préfère revenir là dessus, la réalisation est inexistante. L'intrigue a autant de poids que la plume d'un oiseau se posant sur l'un des plateaux d'une balance (j'adore les images). Aucun interprète ne possède le moindre charisme, et par conséquent, je vous le donne dans le mille : on se fiche royalement de ce qui peut advenir de chacun d'entre eux.

En fait, si je devais fournir un seul alibi à Splatter University, ce serait sans doute dans l'irrésistible portrait de ce fou (débile?) interné à l’hôpital psychiatrique que l'on découvre au tout début du film et qui caresse la tête coupée d'un mannequin (je précise, en cire). Très drôle et paradoxalement contraire à tout ce qui va suivre puisque le reste sera d'une tristesse qui confine à l'envie d'en finir en se tirant une balle dans la tête.
Quel calvaire que ce Splatter University. Et surtout, presque impossible à visionner d'une seule traite. A moins d'être bourré ou d''avoir dormir plus de vingt-quatre heures d'affilée, le sommeil nous gagne, c'est irréversible. Bon, par ça, que pourrais-je rajouter de plus. Que les effets-spéciaux sont remarquables ? Ce serait vous mentir. Le film datant de 1984, on ne lui en voudra pas de ne pas arborer la qualité de ceux d'aujourd'ui. Mais tout de même, on demeure encore très loin de ce qu'était capable d'accomplir le maître es gore de l'époque, Tom Savini.

Richard W. Haines tente d'injecter une infime dose d'érotisme dans  Splatter University mais même là encore, c'est navrant. Face à un homme d'église qui cache mal son trouble devant une étudiante le provoquant innocemment, on aurait pu s'attendre à une œuvre parfois pernicieuse mais là encore, le cinéaste manque le coche. Splatter University, c'est un manque de moyens et de talent tellement évident que l'on ne finit plus guère pas s'attendre au moindre sursaut de génie. Encore un film produit par la Troma que l'on peut jeter aux ordures. Quel dommage !

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