Soit j'écris trois
lignes, soit j'écris sur moi, ma vie, mes erreurs ou mes passions.
Et pourquoi pas même l'ensemble vu que tout ce que j'en ai à
raconter se résume à cette fichue journée du 11 novembre qui
devrait me réjouir puisqu'elle est synonyme de repos. Ayant déjà
fait l'étalage de cette petite misère qui m'a gâché une toute
petite partie de la matinée auprès de l'amie Fred, je vais donc
plutôt vous parler de Splatter University dont le
titre original a beaucoup plus de « gueule » que
sa traduction française : Terreur au Collège.
Splatter signifiant éclabousser, on pouvait fort logiquement
s'attendre à une œuvre excessivement gore, d'autant plus que se
cache derrière l'édition de cette petite bouse, devinez-qui, la
Troma ! Et oui, encore un. Et je ne vous rassurerai pas en vous
affirmant que le supplice est bientôt terminé car des film, la
firme en a produit plusieurs dizaines.
Splatter
University, son interprétation, son scénario, et sa mise en
scène, tout y est au diapason. Quitte à faire dans le médiocre,
autant conserver une ligne de conduite se résumant à un graphique
ressemblant à la ligne affichée par un moniteur cardiaque branché
sur le corps d'un homme mort. C'est plat, sans saveur, monté au grès
des vents, transpire l'amateurisme dans ce qu'il a de plus agaçant,
et surtout, je préfère revenir là dessus, la réalisation est
inexistante. L'intrigue a autant de poids que la plume d'un oiseau se
posant sur l'un des plateaux d'une balance (j'adore les images).
Aucun interprète ne possède le moindre charisme, et par conséquent,
je vous le donne dans le mille : on se fiche royalement de ce
qui peut advenir de chacun d'entre eux.
En fait, si je devais
fournir un seul alibi à Splatter University,
ce serait sans doute dans l'irrésistible portrait de ce fou
(débile?) interné à l’hôpital psychiatrique que l'on découvre
au tout début du film et qui caresse la tête coupée d'un mannequin
(je précise, en cire). Très drôle et paradoxalement contraire à
tout ce qui va suivre puisque le reste sera d'une tristesse qui
confine à l'envie d'en finir en se tirant une balle dans la tête.
Quel
calvaire que ce Splatter University.
Et surtout, presque impossible à visionner d'une seule traite. A
moins d'être bourré ou d''avoir dormir plus de vingt-quatre heures
d'affilée, le sommeil nous gagne, c'est irréversible. Bon, par ça,
que pourrais-je rajouter de plus. Que les effets-spéciaux sont
remarquables ? Ce serait vous mentir. Le film datant de 1984, on
ne lui en voudra pas de ne pas arborer la qualité de ceux
d'aujourd'ui. Mais tout de même, on demeure encore très loin de ce
qu'était capable d'accomplir le maître es gore de l'époque, Tom
Savini.
Richard W. Haines tente d'injecter une infime dose d'érotisme dans
Splatter University mais même là encore, c'est
navrant. Face à un homme d'église qui cache mal son trouble devant
une étudiante le provoquant innocemment, on aurait pu s'attendre à
une œuvre parfois pernicieuse mais là encore, le cinéaste manque
le coche. Splatter University, c'est un manque de
moyens et de talent tellement évident que l'on ne finit plus guère
pas s'attendre au moindre sursaut de génie. Encore un film produit
par la Troma que l'on peut jeter aux ordures. Quel dommage !
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