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samedi 26 novembre 2016

La Tétralogie Des Portes De L'Enfer: ...Quella villa accanto al cimitero de Lucio Fulci (1981)



Redécouvrir Lucio Fulci aujourd'hui lorsque l'on a été un adolescent féru de gore dans sa globalité, et plus précisément séduit par celui du cinéaste transalpin, revêt une forme assez particulière d'extase. Pourtant loin d'être un cinéma exprimant le bonheur chez ses protagonistes, l’œuvre de Lucio Fulci est bien au contraire d'une noirceur si profonde que son cinéma devrait logiquement nous plonger dans une torpeur glaçante.   La Maison près du cimetière est peut-être, et même sans doute, le dernier long-métrage du cinéaste à cultiver suffisamment d'intérêt auprès du public, du moins ceux qui demeurent regardant, comparant et distinguant ainsi ce qui fut de ce qui sera. Alors que j'ouvrais les hostilités le lundi 21 mai 2012 en affirmant que L'Enfer des Zombies était le premier volet d'une trilogie, il aurait été plus judicieux d'affirmer qu'il s'agissait en réalité du premier volet d'une tétralogie qui allait se poursuivre à travers trois autres classiques : Frayeurs en 1980, ainsi que L'Au-Delà et La Maison près du cimetière l'année suivante.


Je reprends...

Redécouvrir Lucio Fulci aujourd'hui à travers La Maison près du cimetière lorsque l'on a été un adolescent […] revêt une forme assez spécifique de... dégoût. Mince me dis-je. Comment ai-je pu me laisser piéger à l'époque par cette bande horrifique qui, soyons sérieux un moment, est d'un ridicule qui confine au grotesque. Terminer une si éblouissante tétralogie de l'Enfer par une œuvre aussi mièvre a de quoi décevoir. Pourtant, il y a déjà plus de trente ans, on remarquait une nette baisse en terme de qualité. Moins de gore, et une accumulation de scènes inintéressantes au possible. Des incohérences en veux-tu, en voilà. Il en pleut des trombes et celle durant laquelle l'héroïne (une fois encore interprétée par l'actrice britannique Catriona MacColl) assiste au nettoyage du sol maculé de sang par Anna la babysitter (la troublante Ania Pieroni) sans qu'à aucun moment elle ne se demande d'où il peut provenir est totalement ahurissante. Certains effets gore sont mal réglés comme lorsque l'époux de Lucy, le Docteur Norman Boyle est mordu à la main par une chauve-souris enragée (je vous rassure, ni celle du sketch de Jean-Marie Bigard, ni celle de Cujo de Stephen King). Lorsque celui-ci lui plante un couteau dans le dos, le sang coule de plusieurs orifices et non pas de l'endroit même où a lieu la pénétration de la lame. Un détail me direz-vous ? Sûrement oui, mais cela démontre le manque de sérieux de La Maison près du cimetière.

Le pire, c'est qu'en accumulant des bourdes de cet acabit et un trop grand nombre d’invraisemblances (et que dire de certaines situations infamantes de bêtises), Lucio Fulci réalise en fait un bon gros nanar qui fait davantage sourire que se dresser les poils de l'épiderme. Tout ce qui faisait la force de son cinéma, c'est à dire le gore premier degré et l'ambiance morbide des trois premiers volets de la tétralogie disparaît donc au profit d'une œuvre renvoyant le tout aux calendes grecques du genre. Avec un peu plus de moyens et un peu plus de « gueule », le cinéma de Lucio Fulci se faisande, mais pas de la plus délicate des façons. Un peu à la manière du cadavre purulent qui hante la cave de cette Maison près du cimetière. Si vous n'avez jamais vu un seul Lucio Fulci, je vous conseille donc de regarder celui-ci en premier, et pourquoi pas, même, le zapper, sachant que dans la forme, chaque épisode de la tétralogie peut se « consulter » de manière tout à fait indépendante et antéchronologique. Ce dernier volet de la tétralogie des portes de l'enfer ouvre les portes au cinéma Z d'un certain Lamberto Bava. Quelques années plus tard, les deux cinéastes italiens ne nous permettront presque plus de les distinguer. Tout deux en effet s'appliqueront à l'avenir à ne tourner que d'authentiques navets. R.I.P Lucio...

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