Des combats épiques, une
mise en scène flamboyante autant inspirée par Kubrick que par toute
la vague post-nucléaire et post New-York 1997
italienne des années quatre-vingt. De grands acteurs, pour de grands
personnages. Charismatiques, viriles, et surtout beaux comme des
dieux. D'immense actrices, belles à mourir, aussi talentueuses que
les stars d'autrefois. Un scénario béton, écrit à quatre mains,
par les plus illustres scénaristes américains. Des décors dignes
des plus grands péplums. On pense notamment à Ben Hur,
Les Dix Commandements, ou plus près de nous, à La
Planète des Singes, Les Dents de la Mer
ou Seul sur Mars...
Seul sur Mars...
en fait, il est très certainement plus sûr d'imaginer un titre tel
que « Seuls
dans la Salle »,
quelques amateurs de péloches
miteuse à l'époque de la sortie de ce Surf
Nazis Must Die !
au titre pourtant diablement évocateur, étant les seuls capables de
tenir devant cette indigence cinématographique. Un bousin qui fort
heureusement, n'aura pas réussi à faire du tort à l'industrie dont
l'on parle ici et encore moins à la firme Troma
Entertainment qui
le produisit. Le film de Peter George est une véritable catastrophe
en terme de cinéma, et un véritable supplice en terme de
réalisation, d'interprétation, et sur la grande majorité de ses
aspects. Oubliez donc tous les superlatifs et les comparaisons
(pauvre Kubrick, il doit se retourner dans sa tombe) . Surf
Nazis Must Die !
est un monstrueux navet. Une expérience cinématographique dont l'on
ressort indemne. Heureusement sauvé par un invraisemblable nombre
de piqûres de rappel (comprendre par un nombre conséquent de
visionnages nanardesques),
votre serviteur est dont allé au bout de l'expérience.
Tel
un Alex, figé devant une succession d'images atroces, j'ai donc tout
mis de mon côté pour que le film estampillé Troma ne finisse pas
de m'achever après l'expérience A Nymphoid
Barbarian In Dinosaur Hell.
Préparé psychologiquement à subir des dégats collatéraux, je
peux désormais l'affirmer : je suis prêt à tout encaisser.
Peut-être même une nouvelle vision de Raiders
of the Living-Dead,
c'est dire si Surf Nazis Must Die ! a
autant d'effets qu'une séance de chimio. Une œuvre qui peut
détruire vos convictions autant qu'elle peut vous aider à
poursuivre votre chemin sans encombre au cœur de l'obscure univers
du nanar.
Surf Nazis Must Die
! constitue
un tout dans le vide, et le « négationnisme
intellectuel ».
Un film qui, sans un minimum de protection peut vous lobotomiser sans
une chance de retour en arrière. C'est bien simple, il ne s'y passe
rien. Une bande de nazis, que nous, cul-terreux de la planète France
avons eu le bon goût de traduire par nasty (qui en anglais, je le
rappelle, veut dire méchants) sème la terreur aux alentours d'une
plage. Un quartier général convoité par des bandes rivales et
bientôt le théâtre d'un massacre orchestré par une grosse mama
« black » venue venger la mort de son enfant tué par
l'un des hommes d'Adolf, le chef des NAZIS, hein !
Vous
notez la références ? Adolf, oui, mais Eva, également. Et
pour enfoncer le clou, Mengele. Le célèbre (et immonde) criminel de
guerre qui officiait comme médecin dans le camp de concentration
d'Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale. Avec des personnages
aux patronymes aussi évocateurs, forcément, Surf
Nazis Must Die ! doit
être un sacré brûlot. Tu penses... L’œuvre de Peter George
accumule les situations grotesques. C'est vulgaire, jamais drôle,
excessivement mal interprété, mis en scène à la truelle et
parfois totalement débile (faire de ses nazis des surfeurs à tout
de même quelque chose d'extraordinairement, et fondamentalement osé,
non?). Quant aux prises de vue, aux cadrages, le cinéaste (une
dénomination, ici, tout à fait absurde) expérimente, innove, au
risque de perdre ses personnages dans les décors. Entre ce plan ou
trois « ninjas » se préparent au combat, s'entraînant
derrière un décor pour lequel Peter George n'a visiblement pas
trouvé de meilleur angle de prise de vue, et la dispute entre deux
hommes filmés de si loin que l'on a l'impression que l'image à
freezé, on demeure pantois d'admiration devant une telle
accumulation de maladresses. Surf Nazis Must Die
! demeure
sans doute comme l'une des pires productions Troma. Sans doute
faudra-t-il une bonne dose d'alcool et de stupéfiants pour que la
grande majorité d'entre nous soit en mesure de le suivre jusqu'au
bout. Bon, ben moi, je retourne voir Dirty
harry...
Et ben, dis donc ! :)
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