Deux jeunes sœurs se
disputent une poupée lorsque leur grand-père leur conte une légende
ancestrale pour les calmer. Une immense et inquiétante peinture
représente deux sœurs qui ne s'entendaient pas du tout et qui elles
aussi avaient pour habitude de se chamailler. La légende les a
surnommées « la Dame Noire » et « la Dame Rouge ».
La seconde était connue pour être mauvaise et faisait subir à sa
sœur toutes sortes de méchancetés. La Dame rouge tomba follement
amoureuse d'un homme qu'elle épousa. Pour se venger, la Dame Noire
tua une nuit sa sœur de sept coups de couteau. Depuis, la légende
veut que la Dame Rouge soit revenue pour commettre sept meurtres,
dont le dernier est celui de sa sœur, la Dame Noire. Alors, la Dame
Rouge est retournée se « rendormir », enfin vengée.
Mais depuis ce jour-là, tous les cent ans, sept femmes sont tuées.
Le château étant maudit à tout jamais...
Bien des années plus
tard, Kathy est devenue photographe de mode pour l'agence Springe.
Une fois de plus, elle et sa sœur Évelyne se disputent dans le parc
attenant au château. Mais alors qu'elles se battent près du lac,
Évelyne se cogne la tête et tombe à l'eau. La jeune femme meurt
sur le coup. Son autre sœur, Franziska l'aide à cacher le corps de
leur sœur pour que l'accident mortel soit ignoré. Malheureusement,
une série de meurtres endeuille la famille Wildenbrück. Certains
témoins disent même avoir reconnu en la personne du tueur, vêtu
d'une cape rouge, Évelyne...
Le cinéaste Emilio
Miraglia a d'abord été assistant-réalisateur sur différents
péplums avant de se lancer lui-même dans la réalisation avec,
notamment, cette Dame Rouge Tua Sept Fois datant de
1972. Un peu de nudité, un tueur dont l'identité demeure jusqu'à
la fin énigmatique, une course à l'héritage, une enquête
policière et assez de personnages douteux pour éveiller en nous la
suspicion, voilà à quoi il faut s'attendre dans ce giallo ni
mauvais, ni bon. Un peu à la croisée des classiques du genre sans
parvenir le moins du monde à leur fairede l'ombre. La faute à une
intrigue un peu brouillonne. Brouillon mais pas complexe. Le scénario
est des plus limpide et c'est bien le montage qui nous perd un peu
dans les dédales de ce château qui malheureusement ne donne pas
droit à l'ambiance gothique à laquelle on aurait pû prétendre.
Si l'intrigue se révèle
peu passionnante, on ne pourra pas davantage se rabattre sur les
scène de nudité qui, pour un giallo, sont un peu frileuse. Par
contre, en ce qui concerne les meutres, avouons que certains sont
plutôt sanglants. On est en effet à la limite du gore pour certains
d'entre eux, comme celui qui voit l'épouse de l'un des personnages,
enfermée dans un asile, s'empaler sur un pic alors qu'elle tentait
de s'évader de l'établissement où elle était retenue.
Œuvre
Italienne, La Dame Rouge Tua Sept Fois
a
cependant été tournée dans la ville allemande Wurtsbourg en Bavière.
Durant un temps, l'aspect fantastique de l'œuvre renvoie directement
au cinéma de Dario Argento. Une impression seulement puisque
l'élément surnaturel n'est que le fait d'une machination axée sur
l'éternel désir de vengeance. Le film de Emilio Miraglia se laisse
donc regarder avec cette petite pointe de regret qui laisse à penser
qu'entre des mains experte, le film aurait pu se classer parmi les
meilleurs Gialli...
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