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mardi 8 novembre 2016

La Dama Rossa Uccide Sette Volte De Emilio Miraglia (1972)



Deux jeunes sœurs se disputent une poupée lorsque leur grand-père leur conte une légende ancestrale pour les calmer. Une immense et inquiétante peinture représente deux sœurs qui ne s'entendaient pas du tout et qui elles aussi avaient pour habitude de se chamailler. La légende les a surnommées « la Dame Noire » et « la Dame Rouge ». La seconde était connue pour être mauvaise et faisait subir à sa sœur toutes sortes de méchancetés. La Dame rouge tomba follement amoureuse d'un homme qu'elle épousa. Pour se venger, la Dame Noire tua une nuit sa sœur de sept coups de couteau. Depuis, la légende veut que la Dame Rouge soit revenue pour commettre sept meurtres, dont le dernier est celui de sa sœur, la Dame Noire. Alors, la Dame Rouge est retournée se « rendormir », enfin vengée. Mais depuis ce jour-là, tous les cent ans, sept femmes sont tuées. Le château étant maudit à tout jamais...

Bien des années plus tard, Kathy est devenue photographe de mode pour l'agence Springe. Une fois de plus, elle et sa sœur Évelyne se disputent dans le parc attenant au château. Mais alors qu'elles se battent près du lac, Évelyne se cogne la tête et tombe à l'eau. La jeune femme meurt sur le coup. Son autre sœur, Franziska l'aide à cacher le corps de leur sœur pour que l'accident mortel soit ignoré. Malheureusement, une série de meurtres endeuille la famille Wildenbrück. Certains témoins disent même avoir reconnu en la personne du tueur, vêtu d'une cape rouge, Évelyne...

Le cinéaste Emilio Miraglia a d'abord été assistant-réalisateur sur différents péplums avant de se lancer lui-même dans la réalisation avec, notamment, cette Dame Rouge Tua Sept Fois datant de 1972. Un peu de nudité, un tueur dont l'identité demeure jusqu'à la fin énigmatique, une course à l'héritage, une enquête policière et assez de personnages douteux pour éveiller en nous la suspicion, voilà à quoi il faut s'attendre dans ce giallo ni mauvais, ni bon. Un peu à la croisée des classiques du genre sans parvenir le moins du monde à leur fairede l'ombre. La faute à une intrigue un peu brouillonne. Brouillon mais pas complexe. Le scénario est des plus limpide et c'est bien le montage qui nous perd un peu dans les dédales de ce château qui malheureusement ne donne pas droit à l'ambiance gothique à laquelle on aurait pû prétendre.

Si l'intrigue se révèle peu passionnante, on ne pourra pas davantage se rabattre sur les scène de nudité qui, pour un giallo, sont un peu frileuse. Par contre, en ce qui concerne les meutres, avouons que certains sont plutôt sanglants. On est en effet à la limite du gore pour certains d'entre eux, comme celui qui voit l'épouse de l'un des personnages, enfermée dans un asile, s'empaler sur un pic alors qu'elle tentait de s'évader de l'établissement où elle était retenue.

Œuvre Italienne, La Dame Rouge Tua Sept Fois a cependant été tournée dans la ville allemande Wurtsbourg en Bavière. Durant un temps, l'aspect fantastique de l'œuvre renvoie directement au cinéma de Dario Argento. Une impression seulement puisque l'élément surnaturel n'est que le fait d'une machination axée sur l'éternel désir de vengeance. Le film de Emilio Miraglia se laisse donc regarder avec cette petite pointe de regret qui laisse à penser qu'entre des mains experte, le film aurait pu se classer parmi les meilleurs Gialli...

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